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Lassés des attaques terroristes à répétition, des violences inter communautaires, ou encore des brimades liées à leur proximité supposée avec certains groupes jihadistes, des responsables peuls du Mali, du Burkina Faso, et du Niger se sont réunis les 23 et 24 février, à Dori, dans le nord du Burkina, aux confins des frontières entre les trois pays.
Près d’une centaine de représentants d’associations peules ont répondus présents à cette rencontre, organisée sous la protection des forces de sécurité burkinabé. Parmi eux figuraient des membres du Collectif des associations du Pulaaku (Mali), d’autres de l’Association pour la dynamisation de l’élevage au Niger (AREN), ainsi que des responsables peuls et des chefs traditionnels de la région de Dori.
Restaurer la confiance avec les forces de sécurité
Selon ses organisateurs, l’objectif de cette rencontre était de mettre sur pied un réseau civil transfrontalier pour fluidifier l’échange d’informations et lutter contre la progression du radicalisme religieux dans la région. « Même si nous appartenons à la même communauté, que nous parlons la même langue et que nous habitons dans la même zone, nos membres ne se connaissent pas forcément et donc n’échangent pas leurs informations », explique l’un des organisateurs.
Ces derniers espèrent aussi restaurer la confiance et renforcer la coopération entre la communauté peule – régulièrement soupçonnée de collusion avec des groupes jihadistes – et les forces de sécurité des trois pays, qui ont récemment décidé d’accroître leur coopération sécuritaire.
Attaques terroristes régulières
Le 25 janvier, à Niamey, le Niger, le Burkina Faso, et le Mali ont en effet annoncé la mise sur pied d’une force multinationale pour lutter contre l’insécurité dans la zone du Liptako-Gourma, à cheval sur leurs trois frontières.
Chaque semaine ou presque, des attaques ont lieu dans cette zone transfrontalière arpentée par différents groupes terroristes. Ce fut récemment le cas dans le nord du Burkina, où deux commissariats ont été attaqués quasi simultanément le 27 février dans la province du Soum, près de la frontière malienne, par des jihadistes de Ansarul Islam, l’organisation du prédicateur radical peul Ibrahim Malam Dicko.