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L’affaire de l’Us Ouakam est loin d’être «une patate chaude». Au contraire ! C’est même une «bonne décision». Ou du moins, c’est la conviction du Professeur Abdoulaye Sakho, Spécialiste du Droit Economique et premier Directeur de l’Ecole Doctorale «Sciences Juridiques, Politiques, Économiques et de Gestion» (EDJPEG) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Et pour cause, soutient-il, «l’arbitre unique du tribunal arbitral des sports a rendu une décision partielle en soutenant que l’USO n’est pas la seule responsable» des malheureux incidents survenus le 15 juillet de l’an dernier au stade Demba Diop lors de la finale de la coupe de la Ligue ; occasionnant huit morts. Par conséquent, dira l’agrégé en droit privé, le TAS a décidé d’enlever quelques sanctions notamment l’exclusion de toutes les compétitions de la FSF ; la rétrogradation à Ligue régionale ; une peine de huit ans et une amende de 10 millions qui passe à 500.000 F CFA, infligées au club ouakamois. Toutefois, fait remarquer le juriste, le plus important, ce sont les conséquences de la décision. Autrement dit, son application. Sur ce, tient-il à préciser, «il n’y a pas d’effet immédiat».
Se voulant plus explicite, le Pr Sakho indique la voie que l’instance fédérale devrait suivre pour sortir de ce que certains qualifient déjà de «bourbier». «La FSF devrait dire : «nous reconnaissons la décision du TAS. L’USO fait désormais partie de la Ligue 1. Mais, nous ne pouvons pas matériellement l’intégrer dans un championnat de 14 clubs qui a déjà démarré. Nous sommes en année de coupe du monde où notre équipe nationale est qualifiée. Toutefois, nous allons réintégrer l’USO dès l’année prochaine». Reste maintenant à savoir quelles seront les modalités pratiques à mettre en place pour la montée et la descente des clubs, précise-t-il.
REPARATION DU PREJUDICE
Mais les choses ne seront si simples pour l’instance fédérale. Selon toujours le Pr Sakho, les dirigeants de l’USO peuvent attraire la Ligue et la FSF devant le juge civile pour réparation du préjudice subi. Entre autres dommages, énumère le juriste agrégé, «ils peuvent dire qu’ils étaient candidats au titre de champion du Sénégal ; des coupes de la ligue et du Sénégal». Dans ce cas de figure, on évaluera les montants pour chaque trophée et le juge appréciera. Mieux, les dirigeants de l’USO peuvent ainsi élargir le préjudice jusqu’à l’éventualité d’une valorisation de leurs pensionnaires (vente des joueurs). Par ailleurs, comme l’arbitre du TAS, le Professeur Abdoulaye Sakho a tenu à souligner que l’action publique est loin d’être éteinte et que les autres procédures vont suivre leur cours. Notamment les éventuelles procédures devant les autorités judiciaires du Sénégal, civiles et/ou pénales, actuelles ou à venir.