Décès de Mawlany Sané à Rebeuss: Le certificat de genre de mort accable l’Administration pénitentiaire

Arrêté par les éléments de la police anti drogue (Ocrtis) et remis au commissariat de Reubeusse, puis placé sous mandat de dépôt le 27 novembre dernier, Cheikh Mawlany Sané est décédé le 1er décembre dernier à la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss. Après avoir subi des sévices corporels. Sa famille a déposé une plainte devant la Justice, en écrivant au Procureur de la République, par l’entremise de son avocat, Me Ousmane Thiam. Pour que les responsabilités soient nettement établies.

Le certificat de genre de mort, dont nous avons reçu une copie, fait état de la présence de « multiples plaies au niveau du dos, du cou et du cuir chevelu » du défunt, et précise que ce dernier est « mort à la suite d’une asphyxie mécanique par strangulation, dans un contexte de coups et blessures par objet contondant ». « La famille Sané a besoin que justice lui soit rendue par l’identification de l’auteur ou des auteurs de cet acte ignoble. Afin qu’un châtiment exemplaire soit administré à hauteur de ce que prévoit la loi en matière de torture, quelle que puisse être la posture qu’occupe le ou les responsables de la mort de Cheikh Mawlany Sanè, note l’avocat dans la plainte adressée au Procureur de la République, à qui il demande d’ouvrir une enquête. Non sans préciser que le combat pour l’élucidation de ce décès, est pour la famille, une question de principe et d’honneur. Cette affaire, s’il en est besoin de le redire, pose une fois de plus la problématique des mauvaises conditions de détention carcérales au Sénégal et des actes de tortures des forces de sécurité. Et interpelle l’administration pénitentiaire, qui est chargée de veiller à ce que les détenus ne subissent pas des sévices durant leur incarcération.

ACTUNET.SN