Début du périple pour séparer KNATALYE ET ADELINE: UN GRAND ESPOIR POUR LES PETITES SIAMOISES
Lundi 13 Octobre 2014
Au mois de décembre, si tout va bien, Knatalye et Adeline pourront commencer une vie normale. Ces fillettes sont nées siamoises, le 11 avril dernier, rapporte le «Houston Chronicle». Elles partagent leur foie, le diaphragme, les intestins, le bassin et le péricarde. Les sœurs sont entrées à l’hôpital de Houston, au sein d’une unité de soins intensifs, afin de démarrer les opérations qui permettront, d’ici six à huit semaines, de les séparer. Des greffes ont pour but d’étendre leur peau et de préparer la grande opération de séparation, prévue pour la fin de l’année.
«Quand je pense au mois de décembre, j’en suis malade. Je veux savoir à quel point elles auront mal après. Comment cela sera-t-il pour elles?», se demande Elysse, la mère de Knatalye et Adeline. «Au niveau développement, elles en sont là où elles devraient être. Elles attrapent leurs jouets, font des gestes vers nous quand on s’approche et qu’on leur parle», poursuit-elle, interrogée par l’agence Reuters. Elle passe chaque jour sept heures auprès de ses filles, à l'hôpital.
Elysse a su en janvier dernier, trois mois avant la naissance de ses filles, qu’il s’agissait de siamoises –ce qui arrive dans une grossesse sur 200.000. L’inquiétude a d’abord saisi la future maman, qui a déjà un garçonnet de 3 ans, Azariah, puisque 40 à 60% des siamois sont mort-nés: «J’avais peur. Et s’il n’y avait qu’un cœur au lieu de deux? Quand on a appris qu’elles avaient les organes en double, cela a été un grand soulagement.» Elle a accouché par césarienne, un mois avant le terme.
"LE PLUS GRAND DÉFI SERA ORTHOPÉDIQUE"
Les médecins semblent confiants: «Les intestins semblent être mélangés, mais il semble qu’il y en ait assez pour les deux enfants», a expliqué le Dr Darrell Cass, chirurgien pédiatrique. Il sera entouré d’autres spécialistes pour l’opération: un urologue, un chirurgien plastique, un chirurgien orthopédique, un chirurgien cardiaque et gynécologue. Un cas similaire avait eu lieu dans ce même hôpital en 1992, où les siamoises Tiesha et Iesha Turner avaient été séparées avec succès –elles aussi partageaient le foie, le sternum, les intestins et certains organes.
«Il est probable que les filles aient besoin de chirurgies réparatrices dans le futur. Le plus grand défi sera probablement orthopédique, les aider à marcher et avoir une démarche normale», note le Dr Cass
Abdoul Aziz Diop
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