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DIEYNA KOITE CHANTEUSE, CHORISTE AU SUPER DIAMONO «Pourquoi j’ai divorcé… »


Mardi 25 Octobre 2011

SENXIBAR - Elle n’est pas entrée dans la musique comme un Sénégalais gouterait au Cassoulet français, c’est-à-dire par curiosité. Sa vie est intimement lié à la musique. Ce qui ne relève pas du hasard, car Dieynaba Koité, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est issue de l’union d’un couple d’artistes. Fille de l’illustre saxophoniste, Thierno Koité et de la distinguée Rama Diagne (ndlr : comédienne), l’interprète de « Dafa Nèkh », a baigné dans cette mélodie artistique avant d’assurer les chœurs au mythique Super Diamono. Gratifiée d’un charme accrocheur, Dieyna, comme la surnomment ses proches, fait tomber en pamoison par son timbre vocal. Dans cet entretien, fait, grâce à la magie du net, Dieyna revient sur ses débuts dans la musique, non sans révéler les motifs de son divorce d’avec Babacar (ndlr : son ex mari), l’infernale vie que mènent certains Européens vicieux aux femmes, notamment africaines, entre autres.


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Salut Dieyna, on peut se tutoyer ?
Bien sûr, ça ne me dérange pas. Je suis artiste, moi !
Dites, cela fait un bon bout de temps qu’on ne te voit pas au Sénégal ?
Effectivement, je suis à Boulogne-Sur-Mer au Nord de Calais (ndlr : une province vers Lille en France)
Et qu’est ce que tu fais là bas ?
Ben, je suis installé ici depuis un bail, mais à dire vrai, j’y suis depuis mon mariage. Mon ex mari est de cette région.
Tu as dis ton ex mari, donc t’es divorcée ?
Oui, d’ailleurs j’attends encore que le divorce soit prononcé par la juridiction qui instruit le dossier.
Pourquoi t’as divorcée ?
(Hésitations) Je préfère garder cela pour moi.
Dans quelles circonstances tu as connu ton ex mari ?
Nous nous sommes connus au Sénégal. J’étais partie rendre visite une amie, qui se trouve être la femme de son ami et nous nous sommes croisés là bas.
Qui de vous deux, a craqué le premier ?
(Rires) En tout cas, ce n’est pas moi.
Comment a-t-il fait les premiers pas ? Qu’est ce qu’il t’a dit ?
(Elle s’esclaffe avant de se reprendre) Il m’a déclaré sa flamme, mais je n’y croyais pas trop. C’est au fil du temps que nous nous sommes amourachés. Je croyais à ce qu’il me disait comme quoi : « je suis à la recherche de l’oiseau rare et t’es celle que je recherchais et tout le tralala… » Il m’a fait croire qu’il  était sérieux.
Donc, c’est un charlot ?
Tout à fait, mais je préfère ne pas revenir sur cela. C’est une page tournée.
Apparemment, t’es toujours déçue ?
Absolument. C’est pourquoi, je ne veux même plus reparler de cette étape de ma vie.
Mais, tu peux quand même éclairer la lanterne de tes fans ?
(Hésitations) En fait, j’ai été dépitée par sa démarche cavalière (Elle se tait un instant)
C’est-à-dire ?
Laisse tomber « way ! »
Juste, un bout pour éclairer la lanterne de tes inconditionnels ?
Je me suis fait cocufiée. Mon conjoint m’a trompé
Avec qui ?
Je préfère garder cela pour moi et stp n’insiste pas. (Elle s’énerve) Laissons tomber l’entretien.
Ok, mais tu gardes de bons rapports avec lui ?
Ben oui, c’est le minimum. Il passe souvent prendre souvent prendre sa fille.
Donc, tu as eu une fille avec lui ?
Oui, elle se nomme Rama du nom de ma maman.
Tu as t’il dit qu’il nourrit des remords après ce qui s’est passé ?
D’aucuns disent qu’il faut jamais dire jamais dans la vie, mais avec lui, c’en est fini pour de bon.
Depuis lors, y’a-t-il eu quelqu’un d’autre avec lequel t’es éprise ?
(Hésitations) Oui, mais cela n’a pas abouti
Qu’est ce qui s’est encore passé avec lui ?
Je préfère ne pas en parler. Vous, les hommes ! En tout cas, je ne suis pas misandre, mais je me demande constamment pourquoi certains hommes passent leur temps à raconter des sornettes. Pour t’emballer, y’en a qui te font gober du tout, or que c’est des baratins. En tout cas, j’ai pris du recul avec les hommes, bien qu’il existe des exceptions à la règle.
Ne me dis pas que tu n’as pas de copain ?
(Hésitations) On passe !
Mais, tu comptes te remarier quand même ?
Bien sûr, mais pas maintenant. Après ce que j’ai vécu, je préfère me consacrer exclusivement à ma carrière musicale, à mes parents, mais aussi et surtout à l’éduction de ma fille chérie.
Puisque t’es séparée, pourquoi t’es donc restée à Boulogne où habites encore ton ex mari ?
Mais, Boulogne n’est pas sa propriété à ce que je sache (rires) En fait, j’attends juste que le divorce soit prononcé pour prendre mes cliques et mes claques et rentrer au Sénégal. Mon pays, me manque tant. Mais, je ne m’ennuie pas ici car je continue d’exercer mon métier.  D’ailleurs, je prépare un album avec un musicien de renom, en l’occurrence Jonathan Marion. Il est claviste, compositeur, arrangeur. Nous faisons beaucoup d’ateliers et je promets une production  dans un style « World ». Je profite de l’entretien pour lui dire merci infiniment. Idem pour sa famille, qui m’a adopté comme la sienne. Je dois également fière chandelle à la communauté Sénégalaise établie ici. Mes compatriotes me portent en haute estime et cela me va droit au cœur. Il m’arrive, en outre, d’assurer les chœurs pour d’autres musiciens, notamment Sénégalais, qui viennent souvent en France. En somme, je vis de mon art « machallah ! » Cela dit, je conseille à mes sœurs Sénégalaises de faire très attention. Qu’elles ne s’embarquent pas dans l’aventure pour juste venir en Europe, car il y existe de ces gens, pervers, qui vivent masqués. Je veux dire par là que des blancs, pervers t’emmenent ici pour te faire vivre l’enfer avec leurs penchants pervers
Comment meubles-tu ta journée ?
Je suis de nature matinale. Je me réveille tôt pour emmener ma fille à l’école avant de m’enfermer
Dites, tu collabores plus avec Omar Pène ?
Bien sûr, mais j’ai mis notre collaboration en stand by, le temps que mon divorce soit officiel.
T’as eu à côtoyer le lead-vocal du Super Diamono, quel image garde tu de lui ?
C’est un homme multidimensionnel. Il me couve comme sa propre fille. Il m’appelle d’ailleurs « ma fille », de même que sa femme Bana Ndiaye. Je leur fais coucou. Idem pour la bande du Super Diamono, je veux nommer les Dembel Diop etc…Ils me manquent tellement, mais bientôt on se retrouvera « incha Allah ». Le Super Diamono, c’est comme une famille. C’est d’ailleurs mon deuxième foyer.
Tu as pratiquement fait le tour du monde avec le Super Diamono, quelle ville t’as le plus fasciné ?
C’est l’île mirifique de Kouching en Malaisie. Je n’ai jamais vu un aussi beau panorama avec un paysage aussi luxuriant. Aussi, les 17 heures passées en vol pour rallier Rome à Malaisie reste gravé dans ma mémoire. C’était éreintant, mais je n’ai pas senti la fatigue, tellement on se chambrait entre potes (ndlr : le Super Diamono)
Venons-en à toi, où as-tu vu le jour et grandi ?
Je suis née à la Médina, plus précisément à la rue 27 de la Médina, mais j’ai pratiquement grandi en banlieue entre Pikine et Parcelles Assainies.
Comment a été l’univers de ton enfance ?
Normal. J’étais chouchoutée par mes parents, qui m’ont couvé. En fait, j’ai baigné dans une ambiance relativement artistique entourée d’une maman comédienne et d’un papa saxophoniste (ndlr : Thierno Koité ex du Super Etoile).
T’as quand même étudié ?
Absolument ! J’ai été jusqu’en 3ème secondaire, mais j’ai du arrêter mes études pour me consacrer à ma passion : la musique, qui a fini par prendre le dessus sur mon cycle secondaire. Je passais mon temps à chantonner. Je reprenais tous les titres que j’entendais à la radio. Au début, mes parents étaient réticents, mais ils ont fini par se rendre à l’évidence et me bénir.
Et tes débuts dan la musique ?
J’ai affuté mes armes, comme on dit, avec un groupe de rap (ndlr : « Only First Way », qui était basé à Gibraltar). Ayant eu des échos, mon père m’a confié à Vieux Mac Faye pour que j’apprenne les rudiments de la variété. C’est par la suite que j’ai rejoint le Jolof Band de Viviane, où j’assurais les chœurs. Ensuite, j’ai rejoins Omar Pène, par l’entremise de Fata, qui me l’avait présenté. « Baye » Pène devait sortir un album (ndlr :« Agresseur ») et il tenait à ce que je fasse les chœurs après qu’il m’ait entendu chanter. Séduit par ma prestation, il m’a donc enrôlé dan son goupe.
J’espère que tu n’es pas déconnectée du pays ?
Du tout, je suis l’actu via le net et je suis constamment en contact avec la famille restée au Sénégal.
Quels sont tes projets à court et long terme ?
J’en ai à gogo, mais j’ai hâte de retourner au Sénégal. Sauf que je prépare, comme je vous l’ai dit tantôt une production qui fera date dans les annales de notre musique, « inchallah ! »

Que penses-tu de…
Coumba Gawlo Seck, artiste-compositrice
  Il m’a été donné de faire les chœurs pour elle et depuis lors, on entretient de bons rapports. D’ailleurs, je m’évertue de cultiver de bons rapports avec mes autres collègues artistes. Mais, j’ai des relations « à tu et à toi » avec Khady Mbaaye et Fatou Mballo (ndlr : toutes deux musiciennes Sénégalaise évoluant en Europe)
 Politique ?
Que Dieu m’en préserve ! Cela ne m’intéresse pas et pour rien au monde je n’en ferais eu égard aux coups bas que l’on s’y donne. Mais, force est de reconnaitre que des efforts ont été consentis par le régime en place, bien qu’il reste du chemin à parcourir. Je profite de cette interview pour demander aux politiques de ne pas embraser le pays car le Sénégal est un et restera un et indivisible « wasalam ! »
                                                               Entretien réalisé par Mamadou Ndiaye


La Rédaction