DÉTOURNEMENT AU PLAN JAXAAY : Aïda Ndiongue et Abdou A ziz Diop bientôt jugés
Sous l’ombre du procès de Karim Wade, un autre va s’ouvrir bientôt. Il s’agit du procès de Aïda Ndiongue et de Abdou Aziz Diop. Les deux responsables libéraux ont été renvoyés en audience correctionnelle depuis vendredi dernier, 30 janvier. Le juge du 2ème cabinet d’instruction qui a bouclé ses investigations il y a quelques semaines, a décerné une ordonnance de renvoi en jugement contre l’ex-sénatrice libérale et le président de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL) ainsi que deux de leurs présumés complices : Madou Sall et Amadou Ndiaye respectivement ex-Secrétaire général du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat et agent comptable particulier (ACP). Quant aux deux autres ACP, Marème Bousso et Mboré Ndiaye, elles ont bénéficié d’un non-lieu. Le juge Samba Sall les a blanchies alors que dans son réquisitoire définitif le procureur avait demandé que l’ensemble des inculpés soient renvoyés en jugement. Ainsi, seuls Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Madou Sall vont être jugés devant le tribunal correctionnel de Dakar pour des faits d’escroquerie portant sur des deniers publics portant sur 20 milliards 688 millions de francs CFA et complicité. Les prévenus sont également poursuivis pour faux et usage de faux en écriture privée et publique. Maintenant la balle est dans le camp du parquet chargé de fixer la date de l’audience. Désignée comme auteur principal des faits, Aïda Ndiongue est accusée de n’avoir pas exécuté l’intégralité du marché des produits phytosanitaires destinés au plan Jaxaay. Plan de relogement des victimes des inondations initié en 2007 et géré par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat dont Abdou Aziz Diop fut le directeur de cabinet. Cependant, depuis leur inculpation en décembre 2013, Aïda Ndiongue et ses présumés complices n’ont cessé de clamer leur innocence. Quelle que soit l’issue du procès, Aïda Ndiongue et Abdou Aziz Diop seront, après Karim Wade, les prochains responsables libéraux à être jugés dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Un procès qui intervient après un peu plus d’un an de détention préventive pour les deux libéraux et l’ACP Amadou Ndiaye.
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