Sport

Cristiano Ronaldo et Neymar peuvent-ils priver Messi d'un cinquième Ballon d'Or ?


Lundi 11 Janvier 2016

Lionel Messi, qui a connu une année faste avec le FC Barcelone, fait figure de grand favori pour le Ballon d'Or 2015. Son coéquipier Neymar et son éternel rival Cristiano Ronaldo rêvent toutefois de l'en priver. Verdict lundi vers 20 heures.



Rarement Lionel Messi n'a dominé la planète football comme en 2015. Un cinquième Ballon d'Or tend logiquement les bras à l'Argentin, redevenu le meilleur joueur du monde avec le FC Barcelone et, de fait, grandissime favori de la cérémonie de remise des prix organisée par la Fifa, lundi à Zurich (18h30, heure de Paris). 

Le prodige argentin, devancé ces deux dernières années par son éternel rival Cristiano Ronaldo, n'a cette fois que peu de choses à craindre du Portugais ni de son coéquipier au FC Barcelone, Neymar, troisième finaliste de cette édition. 

À 28 ans, "Leo", quadruple lauréat (2009, 2010, 2011, 2012), a écrit une nouvelle page de sa légende en s'offrant un quintuplé avec le Barça cette saison (Ligue des champions, championnat, Coupe d'Espagne, Supercoupe d'Europe, Mondial des clubs), tout en faisant encore exploser quelques compteurs sur le plan individuel. 

Impliqué sur les trois buts catalans inscrits en finale de C1 contre la Juventus Turin (3-1), Messi a terminé l'épreuve comme meilleur buteur de la compétition, à égalité avec Ronaldo et Neymar (10 réalisations), et a bouclé la Liga avec 43 buts, juste derrière CR7. Au total, "La Pulga", déjà désigné meilleur joueur UEFA de l'année, a trouvé à 53 reprises le chemin des filets en 2015, toutes compétitions confondues. De quoi forcément impressionner les votants - les capitaines et les sélectionneurs des équipes nationales ainsi qu'un collège de journalistes. 

Seul hic dans cette année faste : son nouvel échec avec l'Argentine en finale de la Copa America contre le Chili, douze mois après la défaite en Coupe du monde au même stade de l'épreuve. 

Année historique pour le FC Barcelone ? 

Vainqueur ou pas, Messi figure pour la 9e année d'affilée parmi les trois finalistes du Ballon d'Or. Du jamais vu. 

Il pourrait même repartir de Zurich avec deux trophées puisqu'il est aussi en lice pour le "Prix Puskas" du plus beau but de l'année avec son action stratosphérique en finale de la Coupe du Roi contre l'Athletic Bilbao : un raid solitaire débuté le long de la ligne de touche et conclu d'une frappe du gauche limpide. Il sera en concurrence avec l'Italien Alessandro Florenzi (AS Rome) et le Brésilien Wendell Lira. 

Cristiano Ronaldo risque donc d'être bien déçu et de regagner Madrid bredouille. Triple vainqueur en 2008, 2013 et 2014, le Portugais reste une formidable machine à buts (48 en Liga la saison dernière, 11 en Ligue des champions en 2015-16, un record en phase de poules) mais il a connu une année blanche sur le plan collectif. 

Quant au Brésilien Neymar, il a surtout pris date pour l'avenir en étant, à 23 ans, pour la première fois convié dans le Top 3 à l'issue de son année la plus aboutie à Barcelone depuis son arrivée en Europe en 2013 en provenance de Santos. 

D'autres prix seront également décernés lors du gala de la Fifa. L'occasion peut-être pour le Barça de s'offrir une petite razzia en cas de sacre de l'entraîneur Luis Enrique. L'ex-joueur du club devra se défaire d'une autre vieille connaissance catalane, Pep Guardiola (Bayern Munich), intouchable en Allemagne, et de l'Argentin Jorge Sampaoli, sélectionneur du Chili victorieux de la Copa America en 2015. 
Chez les femmes, Carli Lloyd, championne du monde avec les États-Unis, Aya Miyama (Japon) et Celia Sasic (Allemagne) essaieront de succéder à l'Allemande Nadine Kessler, sacrée l'an passé
DAKARACTU

Abdoul Aziz Diop