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‘’Nous sommes préoccupés par la situation à Gao et Tombouctou. Nous avons demain (lundi) une rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO et des représentants de la communauté internationale, pour prendre les mesures qui s’imposent’’, a affirmé M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, en marge d’une audience avec M. Sall.
Au Mali, des soldats réunis au sein du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) ont renversé le président Amadou Toumani Touré et son gouvernement, le 22 mars. Ils reprochent surtout au gouvernement renversé son "incapacité" à faire face à la rébellion touareg, qui sévit dans le nord du pays.
La CEDEAO, selon son président en exercice, tient à ‘’l’intégrité du territoire malien’’.
Les rebelles touareg sont entrés dimanche dans Tombouctou dont la chute annoncée consacre leur mainmise sur la quasi-totalité du nord-est du Mali, annonce le site Internet de l’hebdomadaire Jeune Afrique, qui cite l’Agence France-Presse (AFP).
A Bamako, capitale du Mali, la junte militaire en déroute a promis de se retirer du pouvoir et de mettre en place un gouvernement de transition sans toutefois en fixer le calendrier, selon la même source.
‘’Nous tenons à l’intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et que le Mali retrouve l’intégrité de son territoire. C’est un devoir pour la sous-région’’, a souligné le président en exercice de la CEDEAO.
Selon Alassane Ouattara, plusieurs chefs d’Etat de pays de la CEDEAO ont accepté d’envoyer des troupes au Mali, pour freiner l’avancée des rebelles touareg.
M. Ouattara a dit avoir eu un entretien avec le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Ce dernier, a-t-il rapporté, s’est montré favorable au retour de l’ordre constitutionnel dans son pays. ‘’Nous allons travailler dans un délai bref, pour que cela soit fait’’, a encore dit Alassane Ouattara.
Jeudi, la CEDEAO avait sommé les soldats de rentrer dans leurs casernes dans les 72 heures, sous peine d’un blocus économique, financier, commercial et diplomatique.
Le Mali est considéré ces dernières années comme l’un des pays les plus démocratiques d’Afrique en raison de sa stabilité politique depuis le début des années 1990, la régularité de ses élections et l’alternance au pouvoir en 1992 et 2002.
Le président Touré avait déclaré qu’il s’apprêtait à quitter le pouvoir en avril prochain, à l’occasion d’une élection présidentielle à laquelle il n’entendait pas participer. Il a été élu en 2000 et réélu en 2007.
(APS)