Politique

Coup d’Etat au Pds Wade « confisque » le pouvoir


Lundi 2 Avril 2012

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SENXIBARC’est la frustration et l’amertume totale qui se lisaient dans les yeux de certains cadres du Pds, tous en lice pour diriger le Pds, après la chute du régime. C’est une atmosphère très tendue qui a prévalu au Cices, après la déclaration de Me Abdoulaye Wade, lors du Congrès du samedi. En effet, le Président sortant, Me Abdoulaye Wade, qui a présidé le Congrès, a pris au dépourvu, la plupart de ses proches collaborateurs qui s’attendaient à ce que le Pape du Sopi annonce sa retraite et confie le parti à l’un des responsables comme, entre autres, Pape Diop, Souleymane Ndéné Ndiaye, Omar Sarr, Ousmane Masseck Ndiaye et même Idrissa Seck, dont le nom a été avancé par certains libéraux. Malheureusement, tel n’a pas été le cas, Wade, sans demander l’avis des responsables du Pds, comme le stipulent les textes du parti, s’est autoproclamé secrétaire général. Ce que des responsables du parti assimilent à un coup d’Etat, surtout certains caciques qui avaient des ambitions pour diriger le parti. Ce fut un congrès taillé sur mesure et dont les bénéficiaires ne sont autres que Wade, lui-même et Omar Sarr qu’il a nommé, sans concertation avec les congressistes. D’ailleurs, des discours, semble-t-il, avaient même été préparés, mais n’ont pas été lus. En effet, certains responsables qui devaient prendre la parole, ont tout bonnement été zappés. Eh bien, Me Wade a pris le contre-pied, en annonçant «rester à la barre du Pds ». Pourtant, pour certains militants qui ont participé à ce congrès, qualifié de fiasco, en restant à la tête du parti, Me Wade va faire taire les guerres de succession qui se préparaient. Seulement, il met, en même temps, le parti au bord de l’implosion. De source sûre, certains responsables libéraux se prépareraient à claquer la porte, s’ils ne sont pas choisis sur les listes, en vue des législatives du 17 juin. Cela, parce qu’il se murmure aussi, au sein du parti, que le Président sortant compte écarter les caciques, au profit de la jeunesse, surtout ceux qui ont perdu leur localité, comme Pape Diop, Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé qui a déjà pris ses distances. Une manière de mettre en quarantaine ces responsables qui ont déçu, à l’image des alliés qu’il a, très tôt, ignorés. « Le parti démocratique Sénégalais n’appartient pas à la famille Wade » se plaint un député libéral qui a parlé sous l’anonymat. Pour un autre libéral, il martèle que le parti est mal géré : « d’ailleurs ce qui explique la défaite du parti démocratique Sénégalais, lors du second tour ; nous ne pouvons pas gagner les législatives avec Abdoulaye Wade » confie une libérale très influente dans le parti.

Moussa Sarr