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UNE PRATIQUE QUI PERDURE
"Cette condamnation est la première du genre en Côte d'Ivoire" et "permettra de réduire le phénomène de l'excision", s'est réjoui Patrick Yedess , chargé des questions d'état de droit au sein de l'Opération des Nations unies dans le pays (Onuci), présent au tribunal. "Selon des sources concordantes, il n'y avait pas encore eu de jugement d'exciseuses en Côte d'Ivoire", a confirmé à Abidjan Suzanne Maïga Konaté, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). "Par le passé, il y a eu des arrestations de femmes exciseuses, mais ces cas se limitent au commissariat avec règlement à l'amiable, sans aboutir à des jugements et condamnations, suite aux interventions de parents et des communautés locales", a-t-elle souligné. Toutefois, les neuf femmes condamnées ne seront pas incarcérées, en raison de leur âge, selon l'UNFPA.
La pratique de l'excision perdure en Côte d'Ivoire, où elle touche environ 36 % des femmes selon une enquête nationale de 2006 et 42 % selon l'étude d'une ONG. Elle est particulièrement courante au sein de certaines communautés musulmanes du Nord et animistes de l'Ouest (autour de 70-80 % des femmes), malgré son interdiction votée en 1998 et suivie de nombreuses initiatives en faveur de son éradication. Une fillette de 3 ans est morte fin 2011 des suites de ses blessures liées à cette pratique traditionnelle à Dabakala, à 80 km au nord-est de Katiola.
LEMONDE
"Cette condamnation est la première du genre en Côte d'Ivoire" et "permettra de réduire le phénomène de l'excision", s'est réjoui Patrick Yedess , chargé des questions d'état de droit au sein de l'Opération des Nations unies dans le pays (Onuci), présent au tribunal. "Selon des sources concordantes, il n'y avait pas encore eu de jugement d'exciseuses en Côte d'Ivoire", a confirmé à Abidjan Suzanne Maïga Konaté, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). "Par le passé, il y a eu des arrestations de femmes exciseuses, mais ces cas se limitent au commissariat avec règlement à l'amiable, sans aboutir à des jugements et condamnations, suite aux interventions de parents et des communautés locales", a-t-elle souligné. Toutefois, les neuf femmes condamnées ne seront pas incarcérées, en raison de leur âge, selon l'UNFPA.
La pratique de l'excision perdure en Côte d'Ivoire, où elle touche environ 36 % des femmes selon une enquête nationale de 2006 et 42 % selon l'étude d'une ONG. Elle est particulièrement courante au sein de certaines communautés musulmanes du Nord et animistes de l'Ouest (autour de 70-80 % des femmes), malgré son interdiction votée en 1998 et suivie de nombreuses initiatives en faveur de son éradication. Une fillette de 3 ans est morte fin 2011 des suites de ses blessures liées à cette pratique traditionnelle à Dabakala, à 80 km au nord-est de Katiola.
LEMONDE