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Les autorités n’ont pas encore confirmé cette information. Mais selon la chaîne de télévision sud-coréenne Chosun, Kim Jong-nam, âgé de 45 ans et fils aîné du dirigeant défunt Kim Jong-il, aurait été empoisonné avec de aiguilles à l’aéroport de Kuala Lumpur par deux femmes présentées comme des agents du Nord.
Les deux meurtrières présumées auraient pris la fuite, toujours selon Chosun. De son côté, la police malaisienne a bien signalé qu’un Nord-Coréen avait succombé lors de son transfert de l’aéroport de Kuala Lumpur vers un hôpital. Son identité n’a pas encore été établie.
Déjà visé dans le passé
Proche de son oncle Jang Song-thaek, ex-numéro deux du régime, exécuté en 2013, Kim Jong-nam a été un temps considéré comme l’héritier potentiel de son père Kim Jong-il. Il était tomber en disgrâce suite à une tentative manquée en 2001 d’entrer au Japon avec un passeport falsifié pour visiter Disneyland. Depuis, il a vécu en quasi-exil, principalement dans le territoire chinois de Macao.
Son demi-frère cadet Kim Jong-un est devenu le dirigeant de la Corée du Nord à la mort de leur père en décembre 2011. Kim Jong-nam avait déjà été visé dans le passé. En octobre 2012, le parquet sud-coréen avait indiqué qu’un Nord-Coréen détenu comme espion avait reconnu son implication dans une mise en scène d’accident de la route en Chine en 2010 le visant.
Ce assassinat intervient alors que le leader nord-coréen tenterait de maintenir son pouvoir à tout prix. Selon Yonhap, Kim Jong-nam représentait une voix d’opposition susceptible de contester le pouvoir à son demi-frère. En 2010, il avait déclaré à la télévision japonaise “TV Asahi” qu’il était “contre une succession de la troisième génération”. Kim Jong-nam était issu de l’union de son père avec Sung Hae-rim, une actrice née en Corée du Sud et morte à Moscou.