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Ils s’appellent Moustapha Niasse, Macky Sall, Khalifa Sall, Djibo Kâ, Ousmane Tanor Dieng, Aminata Tall, etc. Sur leurs pas, des jeunes aînés, eux aussi sortis du même moule, font leur apprentissage de la politique professionnelle, avec déjà pas mal de cordes à leur arc. Ils promettent…
Ces pros impénitents de la politique entrent en…politique comme on entre en religion : ils en apprennent les codes, les us et les coutumes, afin d’être en mesure d’en perpétuer le dogme. Il leur arrive certes d’avoir un ou deux pieds dehors, notamment en période de vaches maigres coïncidant avec la relégation au purgatoire de l’opposition. Mais ce n’est souvent que partie remise : soit ils reviennent au pouvoir grâce à l’alternance, soit ils mutent en transhumants, ou, plus rarement, ils décident de se faire oublier à jamais ou momentanément.
Pourquoi renonceraient-ils à un « sacerdoce » qui leur assure logement de fonction, salaires non soumis aux incertitudes de l’emploi, primes et prébendes diverses, voiture et chauffeur, facilités aux guichets des banques, retraite parlementaire pour ceux qui se débrouillent pour avoir le nombre de mandats nécessaire, protection politique en cas de délinquance, accumulation capitalistique, etc. ?
En fin de compte, une des questions à se poser est la suivante: qu’est-ce qu’une ou deux générations d’hommes politiques ont réellement apporté au Sénégal ? Le pays a-t-il avancé en proportion de ce que ses contribuables ont fourni comme moyens et ressources à ces preux serviteurs de la collectivité nationale pour qu’ils réussissent leur mission ?
Ce qui est en cause, c’est la professionnalisation de la vie politique qui sécrète l’émergence d’entrepreneurs politiques, elle-même résultat de ce que de hauts fonctionnaires de l’administration d’Etat dénoncent sans résultat depuis des années.
Dé-professionnaliser l’exercice de la politique, comme d’autres l’ont déjà proposé, passerait par le recours à un certain type de bénévolat qui décourage la ruée vers…l’or qu’est la politique politicienne. Mais au regard des intérêts gigantesques qui structurent la « fonction » de politicien, il va falloir patienter encore quelques décennies…
Impact.sn
Ces pros impénitents de la politique entrent en…politique comme on entre en religion : ils en apprennent les codes, les us et les coutumes, afin d’être en mesure d’en perpétuer le dogme. Il leur arrive certes d’avoir un ou deux pieds dehors, notamment en période de vaches maigres coïncidant avec la relégation au purgatoire de l’opposition. Mais ce n’est souvent que partie remise : soit ils reviennent au pouvoir grâce à l’alternance, soit ils mutent en transhumants, ou, plus rarement, ils décident de se faire oublier à jamais ou momentanément.
Pourquoi renonceraient-ils à un « sacerdoce » qui leur assure logement de fonction, salaires non soumis aux incertitudes de l’emploi, primes et prébendes diverses, voiture et chauffeur, facilités aux guichets des banques, retraite parlementaire pour ceux qui se débrouillent pour avoir le nombre de mandats nécessaire, protection politique en cas de délinquance, accumulation capitalistique, etc. ?
En fin de compte, une des questions à se poser est la suivante: qu’est-ce qu’une ou deux générations d’hommes politiques ont réellement apporté au Sénégal ? Le pays a-t-il avancé en proportion de ce que ses contribuables ont fourni comme moyens et ressources à ces preux serviteurs de la collectivité nationale pour qu’ils réussissent leur mission ?
Ce qui est en cause, c’est la professionnalisation de la vie politique qui sécrète l’émergence d’entrepreneurs politiques, elle-même résultat de ce que de hauts fonctionnaires de l’administration d’Etat dénoncent sans résultat depuis des années.
Dé-professionnaliser l’exercice de la politique, comme d’autres l’ont déjà proposé, passerait par le recours à un certain type de bénévolat qui décourage la ruée vers…l’or qu’est la politique politicienne. Mais au regard des intérêts gigantesques qui structurent la « fonction » de politicien, il va falloir patienter encore quelques décennies…
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