Le terrorisme islamiste radical a suffisamment fait des dégâts dans la bande sahélo sahélienne, du Mali au Nigéria, et dans le pourtour du Lac Tchad, qu’il n’est plus à considérer comme une menace, mais bien comme une réalité concrète qui est matérialisée par l’existence de mouvements se réclamant d’AlQaida, et de l’Etat Islamique.
Le Mali, le Niger et le Nigéria, qui en sont directement les victimes, partagent avec le Sénégal, un même ensemble géoéconomique, la CEDEAO, et un même ensemble géostratégique, qui est le Golfe de Guinée.
Il est donc naïf de croire ou de faire croire, que si le terrorisme islamiste radical prend le dessous dans ces pays, le Sénégal pourrait continuer d’être dans une CEDEAO où il va être épargné.
A la suite des Attentats meurtriers de Paris du 13 Novembre 2015 ayant fait 219 morts, voilà que le Mali subit de plein fouet, au cœur de sa Capitale, Bamako, une seconde prise d’otage sanglante, avec 21 morts de diverses nationalités, au moment où le Nigeria continue de compter ses morts par dizaines quotidiennement.
Si à Paris, c’est l’Etat Islamique qui a signé les Attentats, comme il signe, sous le nom de BOKO Haram, ses actes criminels au Ngéria, à Bamako, c’est AlQaida, sous l’appellation AlMouraboutine, qui a signé la forfaiture.
Donc en Afrique, notamment au Sud du Sahara, la lutte contre le terrorisme de « l’islamisme radical » ne saurait se résoudre à la seule lutte contre l’Etat Islamique, même si elle a « pignon sur roue »« en Libye, et s’attaque au Tchad et au Cameroun.
L’Afrique Sub- sahélienne est agressée à la fois par l’Etat Islamique et par AlQaida, même s’ils sont des ennemis jurés.
Ce sont ces mêmes courants salafistes extrémistes que les Etats Unis, avec la complicité de l’Arabie Saoudite et du Qatar, ont longtemps instrumentalisés pour déstabiliser le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, pour créer le « Grand Orient », à des fins géopoliques d’endiguement de la Chine, et de la Russie, pour le contrôle du pétrole et des autres ressources minérales stratégiques autour de la Méditerranée, et pour assurer la sécurité d’Israël.
Ainsi la résolution récente du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui donne l’autorisation « d’utiliser tous les moyens nécessaires » dans la lutte contre l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, aurait dû y inclure aussi, AlQaida avec ses ramifications en Syrie, AlNostra, et au Mali, avec ALMouraboutine.
L’Afrique ne devrait pas accepter, après cette seconde prise d’otage au Mali, qu’AlQaida soit exclu de la traque internationale de l’Islamisme radical et de ses soutiens.
L’Afrique, et notamment la CEDEAO, devrait être à la pointe de la lutte au sein des Nations Unies, pour étendre la résolution sur l’Etat Islamique, aux différents démembrements d’AlQaida.
Ce faisant, la guerre contre le terrorisme de « l’Islamisme radical » dans toutes ses manifestations, et en tout lieu, autorisant la « lutte contre ses soutiens financiers et ses partenaires commerciaux », réunirait toutes les chances pour son éradication.
A cet égard, l’accusation publique et officielle, faite par la Russie au récent G20, à l’encontre de ressortissants de 40 pays dont des membres du G20, ne devrait pas restée sans suite.
L’Union Africaine et la CEDEAO devraient porter cette accusation au Conseil de Sécurité, pour exiger une enquête internationale sur ces graves accusations, qui font des « accusés », des « complices d’attentats et de crimes contre l’humanité » commis par l’Etat Islamique et AlQaida.
A cet effet, le Président de la République du Sénégal, qui préside la CEDEAO, et dont le pays est membre non permanent du Conseil de Sécurité au nom de l’Afrique, devrait prendre l’initiation d’une large concertation avec ses pairs, afin de mener, au plan diplomatique, ce combat incontournable dans la lutte contre « l’Islamisme radical » en Afrique Subsaharienne.
Le Sénégal, où les arrestations récentes dans les milieux d’Imams radicaux, accusés d’entretenir des liens avec Boko Haram, et même d’avoir un « projet d’attentat ficelé » contre le pays, devrait prendre toutes les mesures préventives nécessaires à la sécurité de ses citoyens, y compris l’interdiction du port du « voile intégral », mais aussi, s’attaquer sans tarder aux causes sociales qui entretiennent un terrain fertile pour la mise place de « cellules terroristes dormantes » dont la présence sur le sol national a été signalée depuis longtemps.
Ces arrestations montrent qu’au Sénégal, les cibles de « l’Islamisme radical » ne sont pas des couches portées vers le radicalisme par « illettrisme » ou par « un manque quelconque d’éducation », ou la « jeunesse », victime d’un chômage endémique sans espoir d’en sortir, mais bien des couches sociales spécifiques qui sont habitées par un sentiment de discrimination et d’exclusion sociale, du seul fait qu’ils sont « cadres et intellectuels arabisants », n’ayant pas fait leurs Etudes dans le système scolaire et universitaire Français, mais en Egypte et/ ou en Arabie Saoudite.
En effet, ces cadres et intellectuels ont difficilement accès aux empois dans la Fonction publique, et ne bénéficie pas des rentes que l’Etat octroie aux Confréries, pour faute de n’être pas des descendants de leurs fondateurs.
Marginalisés et exclus, ils végètent dans l’enseignement informel du Coran dans des « Daaras » de fortune, et vivent de la générosité des Sénégalais qui leur confient leurs progénitures pour leur initiation islamique.
Ils se sentent souvent stigmatisés, victimes d’accusation « d’exploitation des enfants mendiants » que leurs parents leur ont confiés pour leur éducation, et même indexés lors des incendies dans leurs locaux exigus et insalubres, sans aucune norme de sécurité.
Ils ressentent les discours pour la « modernisation des Daaras », comme des moyens pernicieux de les exclure de toute perspective d’emploi, et de les marginaliser davantage dans la société.
C’est dans ce milieu, qu’une partie de la « Zakat » venue d’Arabie Saoudite, des « Frères Musulmans d’Egypte », et du Qatar, est détournée par des courants islamistes radicaux organisés en ONG, pour financer des « Daaras » et des « Mosquées » qui servent de lieux à la « radicalisation » de Maîtres Coraniques et d ‘Imams, en révolte face à leur marginalisation et leur exclusion qui les paupérisent.
C’est ainsi que les discours « anti confrériques » et anti « Ecole occidentale », véhiculés par des courants salafistes extrémistes d’Arabie Saoudite et du Qatar, trouvent en ces milieux, des cibles privilégiées de recrutement de « cellules dormantes » qu’ils peuvent activer à tout moment.
Ces « cellules », comme le montrent le Mali et le Nigéria, ne sont activées, que lorsque les intérêts géostratégiques des USA sont menacés, ou sont à promouvoir.
Au Nigéria, ils sont menacés par son émergence comme puissance économique sous régionale, et comme obstacle aux objectifs de reconfiguration des frontières des pays du pourtour du Lac Tchad.
Au Mali, ils sont à promouvoir, pour faire sauter l’obstacle que constitue l’Algérie à leur stratégie de reconfiguration du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, après la liquidation du régime libyen sous Kadhafi.
C’est ainsi qu’au Mali, après la chute du régime de Kadhafi, la France à instrumentalisé le « Mouvement de Libération Nationale de l’AZAWAD » (MNLA) qu’elle a ramené de Libye, avec « armes et bagages », au Nord Mali, pour sécuriser ses intérêts au Niger qui étaient régulièrement menacés par ALQaida, avec des prises d’otage de ressortissants Français qui travaillent dans l’exploitation de l’Uranium par AREVA.
Ce mouvement qui avait déclenché une lutte armée au Nord Mali pour réclamer l’Indépendance de cette Zone, qu’il a baptisé « AZAWAD », fut rapidement rejoint par des « cellules islamistes dormantes » sous le nom « d’Ansardine », qui est financé par des ONG du Qatar et de l’Arabie Saoudite à travers la « Zakat », et qui est considéré par les USA, comme « islamiste modéré », et par AlQaida du Maghreb, AQMI, qui est aussi financé par des ONG d’Arabie Saoudite.
Ce sont ces deux mouvements islamistes, « Ansardine et Aqmi », qui ont réussi à expulser, par la force des armes, le MNLA du Nord Mali vers le Burkina, pour installer un régime islamiste basé sur la charia, comme Boko Haram le préconisait dans les Etats du Nord du Nigéria sous le contrôle des islamistes.
L’intervention de la France pour les chasser à leur tour du Nord Mali avec « l’Opération Serval », lui a permis de ramener une seconde fois le MNLA dans la Zone, pour participer à la libération, tout en empêchant l’armée malienne, tenue à l’écart, d’y participer, entrainant ainsi une partition de fait du Mali selon ses objectifs initiaux.
Mais si les accords de paix d’Alger ont permis de casser l’alliance entre Ansardine et Aqmi, devenu Al Mouraboutine, et de sécuriser les frontières Sud de l’Algérie, elles ont aussi conforté l’occupation, par la France, de la base aérienne stratégique de TESSALIT, qu’elle a toujours convoitée pour sécuriser ses intérêts au Niger et dans le Sahel
Par contre, ils n’ont pas réussi, dans leur mise en œuvre, à restaurer la paix au Nord Mali, ni à restituer le nord Mali à la souveraineté du peuple malien, encore moins à éradiquer le terrorisme islamiste avec la reprise des attentats jusqu’au centre de la Capitale Bamako, perpétrés par AlQaida sous le nom de AlMouraboutine..
C’est pour cela que les accords de paix d’Alger sont perçus comme un « compromis entre Alger et Paris », auquel le gouvernement malien s’est accommodé.
Aujourd’hui, le Mali reste toujours coupée de sa partie Nord, et soumis aux attentats récurrents de l’Islamisme radical par AL Mouraboutine (AlQaida au Maghreb, ou Aqmi).
C’est fort de tous ces développements, que le Sénégal devrait s’atteler, sans tarder, à éradiquer les causes sociales du « radicalisme islamiste » qui lui sont spécifiques, en réformant courageusement son Ecole et son Administration, en tenant compte de la place que la langue arabe occupe dans la culture et la formation de nombre de ses citoyens, pour une intégration harmonieuse des cadres et intellectuels arabisants.
De même, le Sénégal devrait légiférer pour un contrôle plus strict des activités des ONG étrangers dans notre pays, et des financements qu’ils offrent à nos compatriotes.
Qu’ils soient laïcs ou religieux, ces ONG participent, le plus souvent, à la mise en œuvre de stratégies géopolitiques qui sont le plus souvent en contradiction avec les aspirations profondes de nos peuples pour plus de liberté dans la paix et le développement.
Dans ce cadre, concernant la « Zakat » venues de l’étranger, des dispositions concrètes devaient être prises avec les Chefs des principales confréries religieuses, pour son administration transparente et sa traçabilité.
Notre pays, parce que son peuple est ouvert, convivial et fraternel, se doit d’être plus regardant pour sa sécurité, dont la protection va au delà du contrôle de nos frontières, pour y inclure le contrôle des transactions financières qui s’y opèrent.
Ce sont ces mesures qui peuvent réduire l’ampleur des effets de l’instrumentalisation du terrorisme islamiste radical dans notre pays, que des croisées contre la « famille », après l’avoir détruite chez eux en Occident.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL/ CDS
DAKARACTU
Le Mali, le Niger et le Nigéria, qui en sont directement les victimes, partagent avec le Sénégal, un même ensemble géoéconomique, la CEDEAO, et un même ensemble géostratégique, qui est le Golfe de Guinée.
Il est donc naïf de croire ou de faire croire, que si le terrorisme islamiste radical prend le dessous dans ces pays, le Sénégal pourrait continuer d’être dans une CEDEAO où il va être épargné.
A la suite des Attentats meurtriers de Paris du 13 Novembre 2015 ayant fait 219 morts, voilà que le Mali subit de plein fouet, au cœur de sa Capitale, Bamako, une seconde prise d’otage sanglante, avec 21 morts de diverses nationalités, au moment où le Nigeria continue de compter ses morts par dizaines quotidiennement.
Si à Paris, c’est l’Etat Islamique qui a signé les Attentats, comme il signe, sous le nom de BOKO Haram, ses actes criminels au Ngéria, à Bamako, c’est AlQaida, sous l’appellation AlMouraboutine, qui a signé la forfaiture.
Donc en Afrique, notamment au Sud du Sahara, la lutte contre le terrorisme de « l’islamisme radical » ne saurait se résoudre à la seule lutte contre l’Etat Islamique, même si elle a « pignon sur roue »« en Libye, et s’attaque au Tchad et au Cameroun.
L’Afrique Sub- sahélienne est agressée à la fois par l’Etat Islamique et par AlQaida, même s’ils sont des ennemis jurés.
Ce sont ces mêmes courants salafistes extrémistes que les Etats Unis, avec la complicité de l’Arabie Saoudite et du Qatar, ont longtemps instrumentalisés pour déstabiliser le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, pour créer le « Grand Orient », à des fins géopoliques d’endiguement de la Chine, et de la Russie, pour le contrôle du pétrole et des autres ressources minérales stratégiques autour de la Méditerranée, et pour assurer la sécurité d’Israël.
Ainsi la résolution récente du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui donne l’autorisation « d’utiliser tous les moyens nécessaires » dans la lutte contre l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, aurait dû y inclure aussi, AlQaida avec ses ramifications en Syrie, AlNostra, et au Mali, avec ALMouraboutine.
L’Afrique ne devrait pas accepter, après cette seconde prise d’otage au Mali, qu’AlQaida soit exclu de la traque internationale de l’Islamisme radical et de ses soutiens.
L’Afrique, et notamment la CEDEAO, devrait être à la pointe de la lutte au sein des Nations Unies, pour étendre la résolution sur l’Etat Islamique, aux différents démembrements d’AlQaida.
Ce faisant, la guerre contre le terrorisme de « l’Islamisme radical » dans toutes ses manifestations, et en tout lieu, autorisant la « lutte contre ses soutiens financiers et ses partenaires commerciaux », réunirait toutes les chances pour son éradication.
A cet égard, l’accusation publique et officielle, faite par la Russie au récent G20, à l’encontre de ressortissants de 40 pays dont des membres du G20, ne devrait pas restée sans suite.
L’Union Africaine et la CEDEAO devraient porter cette accusation au Conseil de Sécurité, pour exiger une enquête internationale sur ces graves accusations, qui font des « accusés », des « complices d’attentats et de crimes contre l’humanité » commis par l’Etat Islamique et AlQaida.
A cet effet, le Président de la République du Sénégal, qui préside la CEDEAO, et dont le pays est membre non permanent du Conseil de Sécurité au nom de l’Afrique, devrait prendre l’initiation d’une large concertation avec ses pairs, afin de mener, au plan diplomatique, ce combat incontournable dans la lutte contre « l’Islamisme radical » en Afrique Subsaharienne.
Le Sénégal, où les arrestations récentes dans les milieux d’Imams radicaux, accusés d’entretenir des liens avec Boko Haram, et même d’avoir un « projet d’attentat ficelé » contre le pays, devrait prendre toutes les mesures préventives nécessaires à la sécurité de ses citoyens, y compris l’interdiction du port du « voile intégral », mais aussi, s’attaquer sans tarder aux causes sociales qui entretiennent un terrain fertile pour la mise place de « cellules terroristes dormantes » dont la présence sur le sol national a été signalée depuis longtemps.
Ces arrestations montrent qu’au Sénégal, les cibles de « l’Islamisme radical » ne sont pas des couches portées vers le radicalisme par « illettrisme » ou par « un manque quelconque d’éducation », ou la « jeunesse », victime d’un chômage endémique sans espoir d’en sortir, mais bien des couches sociales spécifiques qui sont habitées par un sentiment de discrimination et d’exclusion sociale, du seul fait qu’ils sont « cadres et intellectuels arabisants », n’ayant pas fait leurs Etudes dans le système scolaire et universitaire Français, mais en Egypte et/ ou en Arabie Saoudite.
En effet, ces cadres et intellectuels ont difficilement accès aux empois dans la Fonction publique, et ne bénéficie pas des rentes que l’Etat octroie aux Confréries, pour faute de n’être pas des descendants de leurs fondateurs.
Marginalisés et exclus, ils végètent dans l’enseignement informel du Coran dans des « Daaras » de fortune, et vivent de la générosité des Sénégalais qui leur confient leurs progénitures pour leur initiation islamique.
Ils se sentent souvent stigmatisés, victimes d’accusation « d’exploitation des enfants mendiants » que leurs parents leur ont confiés pour leur éducation, et même indexés lors des incendies dans leurs locaux exigus et insalubres, sans aucune norme de sécurité.
Ils ressentent les discours pour la « modernisation des Daaras », comme des moyens pernicieux de les exclure de toute perspective d’emploi, et de les marginaliser davantage dans la société.
C’est dans ce milieu, qu’une partie de la « Zakat » venue d’Arabie Saoudite, des « Frères Musulmans d’Egypte », et du Qatar, est détournée par des courants islamistes radicaux organisés en ONG, pour financer des « Daaras » et des « Mosquées » qui servent de lieux à la « radicalisation » de Maîtres Coraniques et d ‘Imams, en révolte face à leur marginalisation et leur exclusion qui les paupérisent.
C’est ainsi que les discours « anti confrériques » et anti « Ecole occidentale », véhiculés par des courants salafistes extrémistes d’Arabie Saoudite et du Qatar, trouvent en ces milieux, des cibles privilégiées de recrutement de « cellules dormantes » qu’ils peuvent activer à tout moment.
Ces « cellules », comme le montrent le Mali et le Nigéria, ne sont activées, que lorsque les intérêts géostratégiques des USA sont menacés, ou sont à promouvoir.
Au Nigéria, ils sont menacés par son émergence comme puissance économique sous régionale, et comme obstacle aux objectifs de reconfiguration des frontières des pays du pourtour du Lac Tchad.
Au Mali, ils sont à promouvoir, pour faire sauter l’obstacle que constitue l’Algérie à leur stratégie de reconfiguration du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, après la liquidation du régime libyen sous Kadhafi.
C’est ainsi qu’au Mali, après la chute du régime de Kadhafi, la France à instrumentalisé le « Mouvement de Libération Nationale de l’AZAWAD » (MNLA) qu’elle a ramené de Libye, avec « armes et bagages », au Nord Mali, pour sécuriser ses intérêts au Niger qui étaient régulièrement menacés par ALQaida, avec des prises d’otage de ressortissants Français qui travaillent dans l’exploitation de l’Uranium par AREVA.
Ce mouvement qui avait déclenché une lutte armée au Nord Mali pour réclamer l’Indépendance de cette Zone, qu’il a baptisé « AZAWAD », fut rapidement rejoint par des « cellules islamistes dormantes » sous le nom « d’Ansardine », qui est financé par des ONG du Qatar et de l’Arabie Saoudite à travers la « Zakat », et qui est considéré par les USA, comme « islamiste modéré », et par AlQaida du Maghreb, AQMI, qui est aussi financé par des ONG d’Arabie Saoudite.
Ce sont ces deux mouvements islamistes, « Ansardine et Aqmi », qui ont réussi à expulser, par la force des armes, le MNLA du Nord Mali vers le Burkina, pour installer un régime islamiste basé sur la charia, comme Boko Haram le préconisait dans les Etats du Nord du Nigéria sous le contrôle des islamistes.
L’intervention de la France pour les chasser à leur tour du Nord Mali avec « l’Opération Serval », lui a permis de ramener une seconde fois le MNLA dans la Zone, pour participer à la libération, tout en empêchant l’armée malienne, tenue à l’écart, d’y participer, entrainant ainsi une partition de fait du Mali selon ses objectifs initiaux.
Mais si les accords de paix d’Alger ont permis de casser l’alliance entre Ansardine et Aqmi, devenu Al Mouraboutine, et de sécuriser les frontières Sud de l’Algérie, elles ont aussi conforté l’occupation, par la France, de la base aérienne stratégique de TESSALIT, qu’elle a toujours convoitée pour sécuriser ses intérêts au Niger et dans le Sahel
Par contre, ils n’ont pas réussi, dans leur mise en œuvre, à restaurer la paix au Nord Mali, ni à restituer le nord Mali à la souveraineté du peuple malien, encore moins à éradiquer le terrorisme islamiste avec la reprise des attentats jusqu’au centre de la Capitale Bamako, perpétrés par AlQaida sous le nom de AlMouraboutine..
C’est pour cela que les accords de paix d’Alger sont perçus comme un « compromis entre Alger et Paris », auquel le gouvernement malien s’est accommodé.
Aujourd’hui, le Mali reste toujours coupée de sa partie Nord, et soumis aux attentats récurrents de l’Islamisme radical par AL Mouraboutine (AlQaida au Maghreb, ou Aqmi).
C’est fort de tous ces développements, que le Sénégal devrait s’atteler, sans tarder, à éradiquer les causes sociales du « radicalisme islamiste » qui lui sont spécifiques, en réformant courageusement son Ecole et son Administration, en tenant compte de la place que la langue arabe occupe dans la culture et la formation de nombre de ses citoyens, pour une intégration harmonieuse des cadres et intellectuels arabisants.
De même, le Sénégal devrait légiférer pour un contrôle plus strict des activités des ONG étrangers dans notre pays, et des financements qu’ils offrent à nos compatriotes.
Qu’ils soient laïcs ou religieux, ces ONG participent, le plus souvent, à la mise en œuvre de stratégies géopolitiques qui sont le plus souvent en contradiction avec les aspirations profondes de nos peuples pour plus de liberté dans la paix et le développement.
Dans ce cadre, concernant la « Zakat » venues de l’étranger, des dispositions concrètes devaient être prises avec les Chefs des principales confréries religieuses, pour son administration transparente et sa traçabilité.
Notre pays, parce que son peuple est ouvert, convivial et fraternel, se doit d’être plus regardant pour sa sécurité, dont la protection va au delà du contrôle de nos frontières, pour y inclure le contrôle des transactions financières qui s’y opèrent.
Ce sont ces mesures qui peuvent réduire l’ampleur des effets de l’instrumentalisation du terrorisme islamiste radical dans notre pays, que des croisées contre la « famille », après l’avoir détruite chez eux en Occident.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL/ CDS
DAKARACTU