Economie

Construction d'une centrale solaire à Malicounda: Un PPP pour réduire le gap énergétique:


Lundi 18 Avril 2016

Le soleil est une source d'énergie à la fois propre et renouvelable et le Sénégal bénéficie d'un très important ensoleillement durant l'année. De ce fait, il n'est pas étonnant de constater que cette source jouisse d'une place de choix dans le mix énergétique de notre pays. Le Quotidien a enquêté sur le derniers développement du solaire au Sénégal. Il existe un programme d'investissement 2014-2017 qui, selon la Senelec, devra permettre de couvrir la demande en énergie de notre pays, aussi bien en quantité qu'en qualité et de manière durable. Dans ce Ces projets sont,d'après M. Issa Dione, responsable des grands travaux et énergies renouvelables à la Senelec, le fruit d'un contrat de concession de 25 ans conclu entre la Senelec et trois investisseurs privés. Il s'agit de Synergie 2, Energy Sénégal Sa et le Groupe Solaria. Ces centrales vont modifier positivement la vie des populations environnantes, comme nous l'a affirmé Maguette Sène, maire de Malicounda. Sur place, les travaux ont commencé, faisant appel à la main-d'œuvre locale. À Malicounda, le groupe Soliaria est même très avancé dans les travaux et les procédures administratives comme le dit son directeur général.


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Une centrale solaire d'une superficie de 100 hectares est en cours de réalisation dans la commune de Malicounda, dans le cadre d'un contrat de concession de 25 ans que la Senelec a signé avec des investisseurs italiens. Ainsi la commune de Malicounda a été choisie par les promoteurs du fait de sa proximité avec une station électrique de la Senelec et des terres disponibles, pour abriter le projet. 

Selon Paolo Carlo Regano du Groupe Solaria, qui est une société mixte, ce projet de centrale solaire a fait l'objet d'une signature de contrat avec la Senelec en 2013, pour la construction d'un ouvrage de 20 Mw à Malicounda. Cette centrale solaire, affirme-t-il, est une exigence qui a été à l'origine de ce contrat. "Cela a abouti à un contrat avec la Senelec, qui va permettre la construction d'une centrale solaire de 22 Mw. Cette électricité va par la suite être vendue exclusivement à la Senelec pour une durée de 25 ans. Ce type de contrat permet de faire des investissements et de réaliser sur une longue période, une production d'énergie qui peut être réinjectée dans le réseau Senelec afin d'aider le Sénégal à accomplir son gap énergétique", a soutenu le directeur administratif du Groupe Solaria . 

Après la signature du contrat, Solaria Group a commencé à chercher des partenaires. Ce qui l'a conduit à s'attacher les services de Chemtech Group, une société qui a des relations de partenariat avec une grande société chinoise de production de panneaux photovoltaïques. Le directeur général de Chemtech, Piergiorgio Balicco, également interrogé par Le Quotidien, a vanté les mérites de sa société, disant qu'en matière de production énergétique solaire, le Group a aujourd'hui, dépassé sa capacité de production de 1 Gw par année, en plus de l'expérience acquise en Italie où il a réalisé plusieurs centrales solaires. 

Sur les aspects techniques de ce projet, qui va soulager les populations locales sur le plan de l'approvisionnement en électricité, la centrale solaire de Malicounda a une capacité de 22 Mw. Selon les promoteurs, trouvés sur place, la centrale en question sera réalisée avec des panneaux photovoltaïques classiques. Les populations pourront ainsi tirer le maximum de profit de cette infrastructure, qui va fortement réduire le gap énergétique. 

Un projet de plus de 20 milliards 

A propos de Chemtech Group, son directeur général rassure quant à la fiabilité de ce système et également de l'apport qui va aider la Senelec à économiser pour investir dans d'autres secteurs. "Le coût du projet est estimé à 30 millions d'euros, environ 20 milliards de francs Cfa. Une installation photovoltaïque n'est pas trop compliquée, pour le projet de la centrale solaire de Malicounda, qui est de 22 Mw et qui va s'étendre sur une superficie de 100 ha. Nous allons mettre sur le site 90 mille panneaux solaires, parce qu'un panneau, c'est 2 mètres de longueur. Si on les met un à un, nous aurons 180 km. Dans un premier temps, nous n'allons pas couvrir les 100 ha. Pour la première phase, nous allons couvrir les 50 ha, qui devront produire les 22 Mw et on espère doubler l'espace à partir de l'année prochaine dans la phase d'extension de cette centrale solaire. Tous ces panneaux mis sur le site vont regarder le soleil dans la bonne direction, nous allons à partir des panneaux, capter la lumière pour la transformer en électricité, qui sera utilisée par des onduleurs. Ces derniers se chargeront de transformer l'électricité continue en électricité alternative, que les ménages pourront par la suite utiliser", explique Piergiorgio Balicco. 

Dans le processus de transformation de cette lumière, qui provient des panneaux photovoltaïques, le chargé de la partie technique de cette centrale solaire précise que la production se fera à 400 volts. Puis, elle sera élevée à 110 mille volts par les transformateurs, avant d'être envoyée à la centrale de la Senelec, qui se trouve à Malicounda. Ainsi la Senelec va acheter l'électricité venant de la centrale solaire à 30 mille volts. 

Déjà des simulations ont été faites, selon les promoteurs, lesquelles simulations se révèlent prometteuses. "On estime que dans l'année, on peut avoir une production de 40 mille Mw/h. Il faut savoir que 40 mille Mw, c'est la quantité d'électricité qu'utilisent environ 10 à 15 mille familles dans l'année. C'est-à-dire qu'on peut couvrir le besoin d'électricité pendant le jour, mais malheureusement, on ne l'a pas pendant la nuit. Toutefois, cette électricité produite pourra très bien servir les populations", rassure M. Regano du Groupe Solaria. 

Pour le transport de l'énergie de la centrale solaire vers la centrale de la Senelec, des câbles souterrains seront utilisés pour faire la liaison entre les deux stations. "Nous avons des compteurs qui vont totaliser l'énergie produite dans notre installation et on a ce compteur au niveau de la station de la Senelec, qui va faire le contrôle en double. Les compteurs, c'est pour calculer l'énergie produite pour pouvoir la mesurer, parce que finalement, on travaille pour produire afin de recevoir la rémunération correcte. Dans la centrale solaire, nous aurons une salle de contrôle, qui va contrôler toutes les parties directes de l'installation et avec ça, nous pourrons connaître à temps réel, quelle est la production de chaque unité, car la centrale sera subdivisée en 10 sections indépendantes et à partir de cette salle, nous pourrons connaître ce qui va être produit section par section. Cette électricité sera transportée par les câbles vers la station de la Senelec et à la sortie, il y a des compteurs qui vont continuer à calculer la quantité d'énergie à livrer. Nous pourrons dire combien d'électricité on a livré par heure, par jour, par mois et à la fin du mois, on fait une facture sur combien de Kw/h on a produit avec des prix déjà établis sur le contrat de fourniture avec la Senelec", a expliqué le responsable de la partie technique de cette centrale solaire. 

Sur le terrain, les travaux ont démarré depuis quelque temps. Les ouvriers sont en train de faire le terrassement de la centrale, qui devrait se terminer d'ici fin du mois d'avril. Les promoteurs précisent qu'en début du mois de mai, une équipe de techniciens installateurs va venir pour faire le montage des structures de support, car les panneaux ne peuvent pas être posés sur le sol. Ensuite, ce sera l'équipe d'électriciens, qui va venir pour connecter les panneaux photovoltaïques. Au total, diront les responsables, il y aura sur place 25 à 30 techniciens qui vont travailler sur les installations de la centrale jusqu'au mois de juillet prochain. 

Des emplois à 99,99 % sénégalais 

Les installations finies, les populations pourront avoir de l'électricité issue de la centrale solaire à partir de trois à quatre mois, a assuré le directeur général de Chemtech. "Certes cette période va coïncider avec la saison des pluies, mais il faut savoir que les panneaux photovoltaïques peuvent résister à la pluie. Seulement, il faut reconnaître que durant l'hivernage, la couverture du ciel peut diminuer la quantité de lumière qui sera reçue directement du soleil à cause de la couverture du ciel par les nuages. Il faut dire qu'au mois d'août, on va produire moins d'électricité que le mois de juillet, mais cette électricité pourra bien servir les populations", a soutenu un des promoteurs. 

Revenant sur les emplois que le projet va générer, Paolo Regano a soutenu que le personnel sera à 99,99% sénégalais. "Pour le recrutement du personnel, qui va travailler sur cette centrale solaire, il faut savoir que nous avons une équipe d'ingénieurs. Alors pour cette centrale solaire de Malicounda, il faut compter 4 à 5 ingénieurs italiens qui vont travailler dans ce projet. Ici, nous aurons 25 à 30 personnes durant deux mois, qui vont faire l'installation, le test et les connexions avec nos techniciens. Après cela, nous aurons à prendre 30 personnes à Malicounda ou dans la région ; ce personnel va assurer l'entretien et le nettoyage au préalable. Ce personnel sera formé pour apprendre tout ce qui est nécessaire afin d'intervenir dans la bonne tenue de cette centrale solaire. Ce qui est important, c'est que 99,99% du personnel seront sénégalais", insiste M. Regano. 

Un projet qui rencontre l'adhésion des populations 

La production d'énergie propre à partir d'une centrale solaire ne peut qu'être bénéfique pour les populations, car elle est sans danger, diront les populations de Malicounda. A en croire Serigne Babou, habitant le village de Keur Meïssa et par ailleurs président de l'Association des parents d'élèves de l'école primaire dudit village, impacté par la construction de cette infrastructure, Il n'y a pas de danger dans la construction de cette centrale, qui respecte les normes en matière d'environnement, car se trouvant à la limite du plan de lotissement de la commune. Tout de même, il déplore le manque de terre que les populations vont subir. "Cette centrale solaire est sans danger pour les populations, elle pouvait être même dans les maisons, mais compte tenu de la superficie que cette centrale a besoin, ce n'est pas possible. Certes, nous allons perdre des terres, mais compte tenu de ce que le promoteur a dit, nos enfants pourront bien étudier avec la construction d'un lycée au village. Il y a d'autres avantages, tels que le centre de santé, l'éclairage public, le périmètre maraîcher et tant d'autres infrastructures", s'est félicité Serigne Babou. 

Selon notre interlocuteur, l'électricité n'est plus un luxe, mais une nécessité. C'est pourquoi, il loue la façon dont les négociations avec le promoteur ont été organisées, rien que pour tirer le maximum de profit pour les populations et pour la commune. Des propos confirmés par le chef de village Pape Meïssa Faye, qui confirme que les populations ont été associées du début à la fin du projet dans les négociations. 

Aujourd'hui, les villages impactés par le projet sont Malicounda Wolof (Keur Meissa), Fandane Wolof et Sérère, Darou Thioubène, Keur Malick Bâ. Aujourd'hui, le promoteur a pris un ou deux jeunes dans chaque village pour commencer à travailler sur le projet.

 

Issa Dione, responsable des Grands travaux et énergies renouvelables à la Senelec : "Le projet avance et a tout le soutien de la Senelec"

Les promoteurs du projet peuvent bien compter sur l'accompagnement de la Senelec. C'est du moins l'assurance donnée par Issa Dione, responsable des grands travaux et énergies renouvelables de la Senelec. Il a en effet précisé que ce projet de création d'une centrale solaire à Malicounda, dont le contrat a été signé avec la Senelec, entre dans le cadre du développement des énergies renouvelables qui est en phase avec la politique de l'Etat. L'idée est de développer les énergies renouvelables pour offrir aux populations une énergie propre.

Il dit : "Vous savez que le charbon ou le fuel lourd provoque de la pollution et avec les dernières conclusions de la Cop 21 à Paris, le président de la République veut qu'on limite le programme charbon à ce qui est réellement en cours et qu'on développe plutôt beaucoup de projets énergies renouvelables et le projet de Malicounda entre dans ce sens. Nous avons une dizaine de contrats qui ont été signés à travers le Sénégal et la centrale solaire de Malicounda fait partie des contrats les plus avancés. Le matériel étant presqu'en place, nous allons venir visiter très prochainement l'état d'avancement des travaux. Cette centrale solaire va produire de l'énergie propre. Elle est à côté d'un poste de la Senelec. On n'aura pas à développer de longues lignes. On va produire et injecter directement dans le poste. Dans cette zone, il y a beaucoup de soleil, ce qui veut dire que durant la journée, on pourra produire et injecter sur le réseau Senelec ce qui va permettre de gagner de l'argent parce que c'est très économique de produire avec le soleil que de faire tourner des turbines de gaz au gasoil", assure Issa Dione. 

Revenant sur les délais de livraison de cette centrale solaire, le responsable des grands travaux et énergies renouvelables de la Senelec se veut clair : "Si nos partenaires commencent maintenant, la centrale sera terminée en fin d'année. Ils disent 6 mois, mais il faut donner des délais qui ne permettent pas de revenir pour dire que nous avons rencontré des problèmes qui ont retardé le délai. Maintenant, qu'est-ce qui reste à faire ? Ils engagent les travaux, il y a une garantie gouvernementale qui est en cours. Cette garantie sert à quoi ? Quand quelqu'un vient investir dans un pays, il a besoin de toutes les garanties. Ce qui va lui permettre de rapatrier ses bénéfices, il pourra avoir l'accompagnement qu'il faut. Une fois que ce document est terminé, ce sont les accords directs qui vont être signés et qui bouclent la phase de développement pour entrer dans la phase de construction", a expliqué M. Dione. 

Tout de même, il reconnaît la valeur de ce projet qui, dira-t-il, est bien avancé et a tout l'accompagnement de la Senelec et du gouvernement du Sénégal à travers le ministère de l'Energie et du développement des énergies renouvelables.

 

Maguette Sène, maire de Malicounda : "On a négocié jusqu'à obtenir 5% du capital"

Comment est né ce projet de création d'une centrale solaire à Malicounda ? 

Il s'agit d'un projet que les promoteurs voulaient dans un premier temps implanter dans le département de Gossas avant de se rendre compte que les conditions logistiques et matérielles, en termes de raccordement au réseau électrique, n'étaient pas réunies et de se rabattre sur notre commune. 

C'est quelque temps après mon installation, au début de mon premier mandat, que les premiers contacts ont été faits dans le cadre de ce projet. Les promoteurs nous ont fait part de leur vœu d'installer cette centrale solaire à proximité d'une centrale électrique de la Senelec qui existait déjà. Toutes les conditions à remplir dans le cadre dudit projet étaient ainsi présentes à Malicounda qui disposait déjà d'une centrale électrique, de même que de terres à proximité de cette dernière qui pouvaient accueillir une centrale solaire. 

Quels avantages va tirer Malicounda de cette implantation d'une centrale solaire dans la commune ? 

Trois longs mois de négociations ont été nécessaires à s'assurer, en tant qu'autorité, que la commune et ses populations profiteront au maximum de cet investissement. 

La première chose dont Malicounda va profiter, c'est qu'on a demandé aux promoteurs de correctement indemniser les exploitants dont ils ont récupéré les terres. D'un commun accord avec ces propriétaires terriens, l'équipe municipale a ainsi négocié pour qu'un montant de 3 millions de francs Cfa par ha soit versé. Dans toute la zone, vous ne trouverez pas un acquéreur à ce prix, même s'il ne s'agit pas de vente à proprement parler parce qu'on n'a pas le droit de vendre ces terres. Cela dit, des paiements d'impenses seront faits et à partir du courant de la semaine prochaine (l'entretien a eu lieu mercredi dernier), les premières indemnisations vont être reçues par les propriétaires. 

Le deuxième avantage est que sur les 100ha qu'on devait donner à la centrale, 20 seront rétrocédés dans le cadre d'un projet maraîcher au bénéfice des anciens exploitants, afin de leur permettre de continuer à faire l'agriculture. Un cultivateur, même s'il reçoit une indemnisation d'un milliard, a besoin d'avoir accès à la terre. Sans quoi, il est sûr que 5 ans plus tard, il sera devenu pauvre ou se sera reconverti dans un métier qu'il ne maîtrise pas et qui l'aura très vite mené vers la faillite. 

Nous sommes donc tombés d'accord avec les promoteurs en leur disant : "Vous aller les indemniser, mais ils auront un projet maraîcher qui va leur permettre de continuer leurs activités." Du point de vue de la modernité, ce projet sera plus rentable, car il comprendra également un forage qui sera accompagné d'un système d'irrigation et de l'achat pour les paysans d'intrants et d'engrais. 

Les promoteurs vont, en somme, financer une campagne agricole dans sa totalité sans que les propriétaires de ces lopins ne perdent leurs biens. Chaque propriétaire qui est "exproprié" dans la délimitation de ces 100ha va donc pouvoir se reconvertir dans le maraîchage. 

Quels sont les avantages pour la commune ? 

Comme la terre n'appartient pas seulement à l'exploitant, c'est du domaine national dont la commune devait tirer les avantages dont elle veut bénéficier. De ce fait, nous avons d'abord négocié pour que 80% des emplois ouvriers et 50% des emplois cadres générés dans le cadre de ce projet reviennent aux populations de Malicounda. Au moment du recrutement, la société s'adressera ainsi à la commune pour décliner ses besoins en termes de personnel avant de recevoir les profils qu'on va lui présenter. 

Nous avons également voulu que ce projet soit accompagné d'investissements sociaux. C'est pourquoi nous avons demandé, dans un délai maximum de deux ans après son démarrage, qu'un lycée et un centre de santé soient construits dans sa zone d'impact. Il s'agit là de conditions que nous avons incluses dans un protocole authentifié devant notaire. 

Nous avons ensuite demandé au promoteur, en même temps qu'il installe la centrale et fait venir à cet effet du matériel d'Europe, qu'il nous dote de 250 lampadaires à consommation solaire. Il s'agit de lampadaires que l'on va installer dans les villages les plus reculés pour améliorer l'éclairage public. Je sors juste d'une réunion avec les promoteurs dont l'ordre du jour était d'identifier les types de lampadaires à acquérir. 

On va également présenter au promoteur un projet d'extension du réseau électrique et du réseau d'adduction d'eau existants dans la commune. Il s'agira là de projets à court terme qui devront être exécutés concomitamment à l'indemnisation des exploitants terriens. 

S'agissant à présent de la participation du capital, nous avons négocié serré. Il était, certes, important d'être indemnisé et de bénéficier d'investissements sur le plan social, mais il était vital d'avoir des parts dans le capital de cette société, car il en va de notre éligibilité à siéger au Conseil d'administration de cette dernière et d'avoir ainsi un œil sur le fonctionnement du projet pour faire respecter les engagements pris par le promoteur. Cela permet également de profiter des dividendes qui vont découler de l'exploitation du projet. On a donc négocié jusqu'à obtenir 5% du capital et les promoteurs ont eu l'amabilité de désigner le maire de la commune de Malicounda, à savoir moi-même, président du Conseil d'administration. 

A vous entendre, on a comme l'impression que vous voulez faire de Malicounda la commune la plus développée du département de Mbour... 

Mon ambition pour cette commune dépasse la dimension du département de Mbour. Je veux faire de Malicounda un "Dubaï" dans les années à venir. Mon équipe et moi voulons que Malicounda soit une commune émergente, pas seulement dans le domaine du solaire, mais dans le cadre d'autres projets plus importants, nécessitant des investissements beaucoup plus lourds. Nous sommes en train de négocier pour entrer dans le capital des entreprises qui portent ces projets-là, non pas à hauteur de 5%, mais de 10% dans le cas de deux d'entre eux. Si le projet de centrale solaire avoisine les 25 milliards, les projets dont je vous parle sont de l'ordre des 80 milliards. Nous voulons que Malicounda serve d'exemple en termes de partenariats et d'initiatives de développement. Ce n'est pas utopique, mais réalisable.

LEQUOTIDIEN


Abdoul Aziz Diop