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Société

Conflit foncier dans la vallée du fleuve : Les fusils tonnent, le sang coule pour 20 mille hectares de terre


Jeudi 27 Octobre 2011

La réunion du conseil rural de Fanaye d’hier matin a tourné à l’affrontement entre partisans et adversaires de l’octroi d’une superficie de 20 mille hectares à un promoteur privé italien. Bilan provisoire : un mort et quatorze blessés graves.


Conflit foncier dans la vallée du fleuve : Les fusils tonnent, le sang coule pour 20 mille hectares de terre
(Envoyé spécial) - Ce que l'on craignait à Fanaye s’est, malheureusement, produit : partisans et adversaires du président de la communauté rurale, Karrasse Kane, se sont affrontés à l’arme blanche. Le bilan est lourd : un mort et 14 blessés graves.
A l’origine, un projet d’installation d’une plantation d’éthanol par des ressortissants italiens. Un projet pour lequel, le conseil rural a attribué 20 mille hectares aux investisseurs venus du pays de Dante. Mais, un projet qui n’a pas l’assentiment de tous les conseillers ruraux, même s’il a la faveur du Pcr et de ses partisans. La diaspora s’y est mêlée. De l’Afrique centrale et même de l’Europe, des ressortissants du village sont venus prêter main forte aux populations locales hostiles au projet. Manifestations et contre-manifestations se sont enchaînées. Rendant l’atmosphère encore plus électrique. Aussi, c’était l’équilibre de la terreur. L’escalade a atteint son paroxysme, hier, avec la mise à sac du siège de la communauté rurale qui a été réduit en poussière.

Tout est parti de la convocation du conseil rural par le Pcr. Ce dernier est venu accompagner d’une cinquantaine de personnes pour assurer sa sécurité. Ces dernières voulant accéder à la salle où se tenaient les délibérations se sont heurtées au refus des conseillers qui étaient déjà en salle. Les accompagnants du Pcr ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils se sont mis à donner des coups sur les portes. Sabres et pistolets ont été sortis des fourreaux. Des coups de feu ont tonné. Ce qui a occasionné la mort d’un jeune homme d’une trentaine d’années et 14 blessés dont cinq graves, parmi lesquels le chef de village de Dimatt, Oumar Abdoul Kane, ainsi que le deuxième vice-président du Conseil rural, Haby Kane. Ils ont été évacués et pris en charge au poste de santé de Fanaye où ils ont reçu la visite du préfet de Podor. Selon des informations dont dispose Wal Fadjri, un des blessés a perdu un doigt dans les échauffourées.

Quid du Président du conseil rural, Karrasse Kane ? Il a été l’otage des populations pendant une quarantaine de minutes. N’eût été l’intervention des forces de l’ordre qui l’ont escorté de Fanaye à Diagnoum, sa vie aurait été en danger.

Au chapitre des dégâts matériels, on note que la maison communautaire a été réduite en gravats. Le mobilier (fauteuils, chaises) n’a pas non plus échappé à la furie des protagonistes. Débordés, les gendarmes de Podor ont appelé des renforts à Dagana. Au moment où nous prenions congé des lieux, ce sont trois camions remplis d’agents de la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi) qui quadrillaient le village, en particulier, le domicile du Pcr, Karrasse Kane.

Aujourd’hui, la situation est lourde de dangers à Fanaye où partisans et adversaires du projet se regardent en chiens de faïence. D’où l’urgence, pour l’Etat, de prendre la mesure de la situation pour éviter le pire.

Abou KANE

( WALF )

La Rédaction



1.Posté par malick le 27/10/2011 13:33
si le gouvernement ne fait pas attention, les problemes de terre vont basculer le senegal dans la violence

2.Posté par chimere le 27/10/2011 13:41
que dieu le tout puissant l'accueuille dans son paradis
c'est un signal fort pour nos autorites, que les terres du fouta ne sont pas a brader, ces populations n'ont que ces terres heritees de leurs ancetres et toujours exploitees, entretenues surveillees conservees car elle constitue l'uique tresor des familles.
Les Italiens ne sont pas les seuls vautours qui plannent sur ces terres, gare aussi aux hyenes qui habitent parmis nous et qui sont un peu mieux friques que leurs parents et voisins, c'est l'autre danger qui couve dans les terres du fouta, car dans certaines localites ces nouveaux riches ont fini de se partager les terres du walo, moyenant quelques billets aux conseillers ruraux souvent des necessiteux
soyons tous prets a mourir pour sauvegarder l'heritage que les ancetres nous ont legue.

3.Posté par chicha le 27/10/2011 14:02
c ke nous voulons c k l'etat pren ses responsabilité car la vie ne s'achete pas mieux vaut perdre ces terre ke des humain

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