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A Munich, le projet d'accord de paix en Ukraine est sur toutes les lèvres. De retour de Moscou où elle s'est entretenue dans la nuit avec Vladimir Poutine et François Hollande, la chancelière allemande est revenue ce samedi matin sur son offensive diplomatique menée en commun avec le président français. Angela Merkel s’est voulue prudente : « Je ne sais pas si cela débouchera sur un succès mais cela vaut la peine d’essayer. Nous le devons aux Ukrainiens. »
Elle a également rejeté les sollicitations d’Américains présents à la conférence, qui lui ont demandé si un soutien militaire en faveur de Kiev était souhaitable. « Je ne vois pas en quoi un meilleur équipement de l’armée ukrainienne impressionnerait le président Poutine, a rétorqué Mme Merkel. Cela déboucherait sur des victimes supplémentaires et non sur une défaite de Moscou. » Et de répéter à plusieurs reprises que le conflit en Ukraine ne pouvait pas être résolu par les armes, mais uniquement par la diplomatie, comme le rapporte notre correspondant à Berlin Pascal Thibaut.
Si la livraison d'armes fait partie des options que Barack Obama « passe en revue », selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, pour le moment la diplomatie américaine se contente surtout d'agir en coulisses, en parallèle des Européens.
Le vice-président américain Joe Biden a rencontré les présidents de la Commission et du Conseil européen à Bruxelles, avant de se rendre à la conférence de Munich, pour y retrouver John Kerry et tenir de nombreuses rencontres consacrées à l'Ukraine. Cette politique américaine permet aux Européens d'encourager les Russes à chercher une solution pacifique. Sinon, les Américains se tiennent prêts à décréter de nouvelles sanctions et des livraisons d'armes à l'Ukraine.
La diplomatie turque refuse de siéger aux côtés d'Israël
Il n'y a pas que les tensions entre Moscou et Kiev qui agitent les débats à Munich. D'autres sujets sont à l'ordre du jour. Ils ont néanmoins été renvoyés au second plan par le mécontentement d'Ankara, qui a fait annulé la venue du ministre turc des Affaires étrangères. En cause : la présence d'une délégation israélienne.
Comme le relate notre correspondant à Istanbul Jérôme Bastion, c'est le Premier ministre Ahmet Davutoglu en personne, déjà présent en Allemagne, qui était prévu au départ. Puis il a délégué son chef de la diplomatie Mevlüt Çavusoglu pour faire une présentation très attendue sur la participation de la Turquie à la lutte contre l'organisation Etat Islamique. Mais l'ajout de dernière minute d'une délégation israélienne au programme initial a poussé le ministre turc à annuler tout simplement sa présence, sans doute pour ne pas se retrouver dans la même situation que lors de la marche républicaine après l'attaque de Charlie Hebdo : sur la même photo qu'un dirigeant israélien.
Cette fois donc, pas question de risquer un nouveau faux pas. C'est un simple sous-secrétaire d'Etat qui devait finalement discrètement à la conférence. Depuis 2010 et l'attaque meurtrière d'une flottille humanitaire pour Gaza, Ankara a retiré son ambassadeur en Israël et le contentieux, dont le président Erdogan a fait une affaire quasi personnelle, n'est toujours pas réglé entre les deux pays.
source RFI