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SENXIBAR-Incroyable mais vrai ! Comme on disait quand nos pères nous racontaient des histoires fantastiques. Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et le ministre des Finances Abdoulaye Diop ont dû tomber des nues en apprenant comme tous les citoyens lambda de ce pays, et au même moment qu’eux, c’est-à-dire par la presse, que l’article 3 du Code des marchés avait été modifié par décret présidentiel. C’est à l’insu de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) et de son directeur que ce décret a été pris. C’est aussi sans prévenir le ministre des Finances, ni le Premier ministre que cette décision a été prise de modifier l’article 3 dudit code qui étend les domaines d’intervention des marchés de gré à gré. Ce décret 2012-01 du 2 janvier 2012 portant modification de l’article 3 du décret 2011-1048, permet à l’Etat «d’acquérir les combustibles destinés à l’exploitation des centrales électriques de l’Etat, les produits pétroliers dénommés supercarburant, essence ordinaire et gasoil, destinés uniquement à l’usage des véhicules administratifs et dont l’acquisition est soumise à l’application du prix en vigueur au barème des produits pétroliers publié périodiquement par la Commission nationale des hydrocarbures du ministère chargé de l’Energie, ainsi que les activités d’opération et de maintenance (O&M) d’installations destinées à produire de l’énergie électrique lorsqu’elles sont confiées aux fabricants des machines concernées» sans appel d’offres. Le mot est lâché. Et derrière ces mots « sans appel d’offres », se cachent des enjeux financiers énormes, et surtout la volonté de régulariser les 115 milliards dépensés de gré à gré pour le plan Takkal. Ce n’est pas la première fois que l'idée de cette réforme a été agitée par le chef de l’Etat. Il y a quelques semaines, Abdoulaye Diop, le ministre des Finances, s’était énergiquement opposé à cette modification de l’article 3 du code des marchés, expliquant au président qu’elle allait détruire la sympathie et l’assistance des bailleurs de fonds qu’ils destinent au Sénégal, en regard du mode de gestion des finances publiques. C’est sans doute en raison de cette résistance affichée par Abdoulaye Diop, qu’il a été tenu à l’écart de tout le processus. C’est plus grave en ce qui concerne le Premier ministre, lui qui est censé signer ce décret, et qui a été tenu totalement éloigné de ces modifications.