Chambre criminelle: Un jeune homme condamné à 10 ans de travaux forcés pour meurtre à Ziguinchor
La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a condamné mardi l’accusé Malick Guèye à 10 ans de travaux forcés pour un délit d’assassinat requalifié en meurtre.
Il est reproché à cet homme âgé de 30 ans d’avoir tué son cousin El Hadji Arfang Faye, en lui assénant sept coups de couteau, lors d’une bagarre, en juillet 2011.
Une dispute entre Malick Guèye et El Hadji Arfang Faye a viré à la bagarre. Des voisins sont intervenus pour séparer les protagonistes, qui vivaient sous le même toit.
Le voisinage croyait que les cousins ont fumé le calumet de la paix. Mais ils ont été alertés par des cris, lorsque Malick Guèye a fini d’asséner sept coups de couteau à El Hadji Arfang Faye.
Plusieurs parties de la victime, dont la région du cœur, ont été atteintes, selon le procès-verbal de l’enquête et le certificat de genre de mort.
Devant le juge de la chambre criminelle, Malick Guèye, présenté comme étant sujet à des troubles psychiques par un certificat médical psychiatrique, a reconnu avoir administré des coups de couteau à la victime.
Il nie cependant avoir agi avec préméditation et refuse d’avoir eu l’intention de provoquer la mort de son cousin.
"Il y avait une intention de tuer parce qu’à la suite de l’intervention du voisinage pour les séparer, Malick Guèye s’est pointé à la devanture de la maison, guettant sa proie pour l’attaquer. En plus, il était armé d’un couteau qu’il avait jeté dans une fosse sceptique après avoir commis son forfait", a soutenu le procureur général.
Il a rappelé qu’un certificat d’examen psychiatrique avait fait état, chez l’accusé, de "troubles psychiques et hallucinatoires consécutifs à la consommation de substances toxiques et de cannabis".
"Mais cela ne peut pas le dédouaner de l’intention de tuer, car il s’était armé d’un couteau et voulait en découdre avec la victime. En plus il a eu la présence d’esprit de jeter le couteau dans une fosse", a argué le procureur général.
Il a ensuite requis 20 ans de réclusion criminelle contre l’accusé.
La défense a bâti sa plaidoirie sur l’absence de préméditation, l’inexistence d’une intention de tuer et l’excuse de la provocation, en faisant valoir que les troubles psychiques sont "scientifiquement attestés" chez Malick Guèye.
"On nous dit que la détention de l’arme prouve son intention. Après une altercation avec son cousin, qui pratiquait les arts martiaux, mon client a juste pris un couteau comme arme de dissuasion. Le Pakistan détient une bombe atomique comme arme de dissuasion, est-ce un crime ?" a plaidé Me Thérence Erasme Senghor.
En délibérant, le président de la chambre criminelle a requalifié les faits. "Nous ne retenons plus le délit d’assassinat, nous maintenons celui du meurtre. Par conséquent, le tribunal vous condamne à 10 ans de travaux forcés", a-t-il conclu.
Malick Guèye, emprisonné à Ziguinchor depuis juillet 2011, dispose d’un délai de 15 jours pour faire appel de la décision de la chambre criminelle.
APS
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