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« En 2014, on a commencé le processus de certification, c’est en 2015 qu’on a obtenu la certification bio’’, a notamment indiqué M. Diédhiou, avant de préconiser l’adoption de cette méthode culturale comme alternative aux conséquences du changement climatique.
Michaël Diédhiou présentait l’expérience de banane biologique de son association, lors d’un forum sur la protection et le développement de filière banane face aux changements climatiques. L’APROVAG a été accompagnée dans ce processus par AGROFEL, a-t-il dit.
L’APROVAG, selon son secrétaire exécutif, a exporté en novembre 2014 un conteneur de 20 tonnes de banane bio et récemment, elle en a exporté un deuxième, en guise de test pour stimuler les producteurs de banane, au vu du prix et de l’accès aux marchés européens que permet ce label.
Là où le rendement moyen à l’hectare est de 25 tonnes à l’hectare dans la zone, les périmètres de l’APROVAG dédiés à la culture bio « sont à 30 tonnes à l’hectare, et individuellement, il y a des producteurs qui atteignent 45 tonnes à l’hectare ».
« C’est le bio qui permettra à la banane de faire face aux changements climatiques », a-t-il estimé, relevant parmi ses avantages, le fait qu’il se soucie de la santé du consommateur, à travers l’utilisation d’engrais biologiques, en lieu et place d’engrais chimiques.
A l’opposé des engrais chimiques qui sont synthétiques, l’utilisation des engrais bio ou compost permet de développer le système racinaire des plants de banane, limitant ainsi les risques de chute en cas de coup de vent, et facilitant aussi la rétention d’eau par les pied de banane, a-t-il expliqué.
En outre, a relevé le secrétaire exécutif de l’APROVAG, le bio compte au nombre de ses principes, la protection de la biodiversité, de l’environnement, ainsi que la promotion de l’équité.
Il a noté toutefois quelques difficultés de la mise en pratique de productions de banane bio, dont la cherté des engrais biologiques, qui contrairement aux engrais chimiques, ne sont pas subventionnés par l’Etat.
M. Diédhiou a saisi l’occasion pour inviter l’Etat à subventionner les engrais bio au même titre que ceux chimiques. A cela s’ajoute les retards dans les délais de livraison des commandes de ces engrais importés. Ils peuvent mettre jusqu’à deux mois avant d’être livrés.
Pour parer à cette difficulté, l’APROVAG a mis en place à Sankagne, son unité compostière, qui a commencé en produisant 80 tonnes d’engrais organiques. Récemment, l’unité a produit 160 tonnes d’engrais bio.
L’association de producteurs a de même commandé un tracteur adapté affecté à cette tâche, avec lequel elle compte porter sa production annuelle d’engrais bio à 3.000 tonnes, a dit Michaël Diédhiou.
Le président du Collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda (CORPROBAT) Mamadou Omar Sall, par ailleurs le plus grand producteur de banane de la région, a exhorté l’APROVAG à essayer de convaincre les producteurs par des visites de terrain, estimant que s’ils voient les avantages du bio, ils s’y engageront.
Source : APS