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« Les rebelles sont dans le village de Vangué à 12 km de Damara, là où se trouvent les forces d'interposition », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale centrafricain à l’AFP. « Ils se baladent, font des exercices de tir, traumatisant la population. Ils n'attaquent pas mais il y a une cohabitation » avec la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), a-t-il ajouté, avant de souligner : « Ils y sont depuis une semaine. Ils ont recruté à Sibut (ville située à 160 km au nord de Bangui et tenue par les rebelles) des jeunes qui font leur footing. Certains vont jusqu'à Damara-centre. Le gouvernement s’inquiète de cette proximité. »
La ville de Damara est considérée comme le dernier verrou avant la capitale, Bangui, située 75 km plus au nord du pays. La Fomac, dont les effectifs s’élèvent à 760 hommes, en majorité tchadiens, en a même fait une « ligne rouge à ne pas franchir » pour les rebelles, selon les mots de son commandant, le général Jean-Félix Akaga. « Nous ne cèderons pas Damara, que ce soit clair. Si les rebelles attaquent Damara, c'est une déclaration de guerre, cela veut dire qu'ils ont pris la résolution d'engager les 10 États d'Afrique centrale », avait-il indiqué.
Renforts sud-africains à Bangui
Alors que la pression s’accentue sur Damara, des troupes sud-africaines ont également été déployées en renfort à Bangui où elles sont chargées de sécuriser la capitale. « Ce contingent sud-africain bien équipé est arrivé en milieu de semaine », a indiqué une source militaire. Ces soldats rejoignent en Centrafrique « un contingent militaire déjà déployé dans la cadre de la coopération militaire ».
La présidence sud-africaine a confirmé, dans un communiqué, que « le président Jacob Zuma [avait] autorisé le déploiement de 400 membres des forces nationales de défense sud-africaines en République centrafricaine, pour apporter leur soutien conformément à une obligation internationale de l'Afrique du Sud envers la Centrafrique ».
Négociations à Libreville
En marge de ces mouvements de troupes, des négociations doivent se tenir à Libreville entre les rebelles de la Séléka, le pouvoir centrafricain et l’opposition politique au président Bozizé. Les différentes délégations devaient initialement arriver dans la capitale gabonaise dimanche 6 janvier mais leur départ a été retardé d’une journée. « Nous partirons demain matin. Il y a eu un problème (sur le vol). Nous sommes prêts. Nous demandons à partir aux négociations », a ainsi affirmé à l'AFP l'un des chefs de la rébellion du Séléka, le colonel Djouma Narkoyo, dimanche.
Cependant, les intentions des rebelles continuent de semer le trouble. Son porte-parole, Eric Massi, s’est ainsi prononcé pour un report de la rencontre, afin de mieux préparer les pourparlers, dans lesquels il affirme exiger le départ du président Bozizé. « Le départ de Bozizé n'est pas négociable. Il ne veut pas partir mais il n'a pas les moyens de rester », a-t-il déclaré, soulignant qu’il fallait « parler avec les chefs d'Etat d'Afrique Centrale (…) des conditions du départ de Bozizé, des garanties pour sa sécurité et celle de sa famille ».
Des propositions de sortie de crises
Le chef de l’État ne s’est toutefois pas exclu des négociations, selon une source proche de la présidence. Il devrait rejoindre Libreville plus tard, une fois les pourparlers entamés. Selon le ministre de l’Administration territoriale Josué Binoua, chacune des délégations, composées de quinze membres, a remis des « propositions de sortie de crise » au comité de suivi dirigé par le président congolais Denis Sassou Nguesso. « La seule voie pour trouver une solution passe par le dialogue et exclut l'option militaire », a-t-il estimé, ajoutant : « Le président a annoncé un gouvernement d'union nationale. Il y a intangibilité de l'ordre constitutionnel et le mandat du président court jusqu'en 2016 ».
Selon lui, la délégation du pouvoir va également proposer une réforme de l’armée, un plan de relance économique ainsi qu’un nouveau code électoral, qui aurait déjà été discuté avec l’opposition. Reste à convaincre les rebelles, dont la délégation comprendra notamment Eric Massi, son porte-parole, et le chef des rebelles, Michel Djotiodia, qui s’est « engagé à aller à Libreville ».
jeuneafrique