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« L’ambassade des Etats-Unis à Bangui a provisoirement suspendu ses opérations le 28 décembre (heure de Bangui, Ndlr) en raison de la situation sécuritaire en République centrafricaine (…). L’ambassadeur Wohlers et son équipe diplomatique ont quitté Bangui aujourd’hui avec d’autres ressortissants américains », a annoncé dans un communiqué un porte-parole du département d’Etat, Patrick Ventrell.
Un porte-parole du ministère de la Défense, Todd Breasseale, a précisé que « le commandement américain en Afrique avait appuyé l’évacuation de l’ambassade des Etats-Unis à Bangui », notamment « l’acheminement de ressortissants américains et d’étrangers vers des lieux sûrs de la région ».
Un autre responsable officiel américain a précisé qu’un avion militaire avait quitté Bangui vers 00H00 GMT.
M. Ventrell, du département d’Etat, a ajouté que « cette décision était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n’était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine ».
Washington avait déjà exprimé mercredi sa « profonde inquiétude » face aux troubles en Centrafrique, poussant tous ses ressortissants à quitter le pays et demandant aux autorités centrafricaines de protéger leur ambassade et à la rébellion de cesser les combats.
« Les Etats-Unis encouragent toutes les parties en Centrafrique à participer au dialogue sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) », laquelle va tenter d’obtenir un cessez-le-feu, a insisté le département d’Etat.
La décision d’évacuer Bangui intervient au lendemain d’une manifestation violente de plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, qui avaient lancé mercredi des projectiles sur l’ambassade de France. Ces manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis.
Le président centrafricain François Bozizé, menacé par une rébellion aux portes de Bangui, a appelé jeudi à l’aide les Etats-Unis et l’ex-puissance coloniale française, mais Paris a indiqué qu’elle n’interviendrait pas.
La coalition rebelle du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, réclame « le respect » d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir centrafricain ne s’est pas plié selon elle. En deux semaines, elle s’est emparée de villes stratégiques, s’approchant dangereusement de Bangui.
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