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Si ce qui se dit est vérifié, je ne vois pas comment il peut rester. Mais si ce n'est pas vrai, il faut qu'il s'explique, il faut une grande explication pour que l'on puisse y voir clair. Il faut qu'il le fasse vite et qu'il s'explique, qu'on puisse le juger sur pièces", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.
Jeudi, le site d'information Mediapart a publié un long article accusant le conseiller politique du président d'avoir "travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques" quand il était inspecteur général des affaires sociales, et épinglant son train de vie à l'Elysée.
Emmanuelle Cosse se demande "si on a appris de l'affaire Cahuzac"
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), a également réagi aux révélations. "Quand on travaille à l'Igas, même si on respecte les règles, aller faire des ménages dans l'industrie pharmaceutique, c'est pas bien", a-t-elle déclaré vendredi, au micro de France Info.
"Vous ne pouvez pas contrôler les affaires sociales, avoir des missions de contrôle au nom de l'Etat et en même temps aller travailler dans le secteur privé et en particulier dans l'industrie pharmaceutique", a ajouté Emmanuelle Cosse.
Quand je vois cette affaire, je me demande si on a appris de l'affaire Cahuzac (...) qui avait aussi été conseiller de l'industrie pharmaceutique dans les années 1990 à une époque où l'activité était très peu contrôlée. Et je me demande si on a appris de Cahuzac quand je vois le mode de défense d'Aquilino Morelle", a poursuivi la secrétaire nationale d'EELV.
"Le président et le gouvernement tiennent un discours de rigueur, demandent des efforts à tout le monde, expliquent à des gens qui vivent avec 700 euros par mois qu'il va encore falloir faire des efforts, et on apprend que des conseillers du président peuvent faire des missions à 15.000 euros pour des laboratoires pharmaceutiques de manière confidentielle", s'est-elle indignée.
"L'Igas va donner les informations nécessaires"
La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine estime qu'il revient à l'Igas "de donner les informations relatives à ce qui a été l'activité et le parcours d'Aquilino Morelle dans cette administration". "Indépendamment de tout contexte, là, il y a un enjeu juridique, il y a une question d'appartenance à un corps de la République, l'Igas, donc l'Igas va donner les informations nécessaires", a insisté la ministre qui s'est exprimée vendredi sur LCI et Radio Classique.
Marisol Touraine a indiqué ne pas avoir pour sa part "d'éléments pour rentrer dans le débat". Quant au train de vie du conseiller également épinglé par Mediapart, "ça peut faire réfléchir" les gens, a-t-elle admis.
Aquilino Morelle "doit démissionner"
Philip Cordery, député des Français du Benelux et secrétaire national duparti socialiste européen (PSE) n'y va pas par quatre chemins : "A. Morelle doit démissionner", a-t-il tweeté jeudi soir :
Interrogé par BFMTV, Philip Cordery a réaffirmé : "Si les faits sont avérés, sa démission s'imposera".
L'intéressé se défend de tout "conflit d'intérêts"
Aquilino Morelle, auteur du discours du Bourget de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012, s'est défendu de tout "conflit d'intérêts", sur sa page Facebook.
Cette affaire entache-t-elle la présidence voulue exemplaire de François Hollande ? "Elle est exemplaire dans la manière dont fonctionne le président de la République, je peux le confirmer", a assuré vendredi Jean-Christophe Cambadélis.
Le cirage de chaussures, "c'est quelque chose qui n'est pas acceptable"
"Aquilino Morelle va s'expliquer rapidement et à partir de là, le président prendra des décisions, ce n'est pas à moi de les annoncer à sa place", a également déclaré le nouveau patron du PS.
Mediapart évoque également le train de vie du conseiller politique de François Hollande, comme ses "30 paires de souliers de luxe faites sur mesure" qu'il fait cirer tous les deux mois dans les locaux du palais présidentiel faisant même "privatiser" à cette fin un salon de l'hôtel Marigny voisin. Une scène que Jean-Christophe Cambadélis en ces termes : "Je crois que ça, franchement, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable".