Politique

CRISE A L'APR ET DU REGIME


Mercredi 17 Juillet 2013

Macky Sall est un chef d’Etat d’un état anxieux. Déjà submergé par ses immenses fonctions de président de la République, le nouvel homme fort du Sénégal est obligé aujourd’hui de faire face à d’autres insuffisances. Des affaires à la fois privées et publiques qu’il n’apprécie forcément pas, et sur lesquels il s’est prononcé.


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Le Macky s’est réveillé du pied gauche. D’une année passée à théoriser le fameux concept « le  parti avant la patrie ».Sans que jamais, ou presque le nouveau clergé étatique ne l’adopte. Pire, aux antipodes de la fameuse ritournelle aux  sonorités patriotiques, mais à l’action rachitique, s’est engagé dans une voie où le peuple ne l’attendait pas, un cheminement  parfois concilié de guerre d’ego, abandonnant son général de division sans grande manœuvre et toujours à une quête ,non pas d’injures publics, mais d’hommes d’Etat qui peuvent bien mener sa fameuse politique de « YOONU YOKKUTE » .L’écart des hommes politiques qui ont  accompagnés le président Macky lors de sa campagne électorale jusqu’à son arrivé au pouvoir est la première rature. A l’instar de Mahmoud Saleh, Alioune Badara Cissé et Mor Ngom en tête des mauvaises actions suent la première rupture. La réponse rétorqué le chef de l’Etat sur ce fait « la bonne marche de l’Etat est la priorité par-dessus tout autre chose »Et d’en ajouter « cela me prend tout mon temps. Il ne faut en rajouter avec ses querelles puériles. Je ne peux pas les gérer, ce n’est pas mon rôle .Le parti a des structures qui fonctionnent pour le règlement des différends entre militants, surtout s’ils sont des responsables qui , en principe, doivent donner le bon exemple. »Ajoutons aussi que le président a pris conscience du manque de potentiel de certains de ses collaborateurs et du besoin de la combinaison de son politique « YOONO YOOKUTE » .Il a enchainé le remaniement vers un profil d’idéals hommes et de femmes susceptibles de donner corps à ses nobles idées pour la nation. Selon  le président les politiques sectorielles sont bétonnées, mais certains parmi ceux chargés de leur application n’ont pas le profil de l’emploi, et il va falloir repositionner les membres du gouvernement à défaut de le chambouler complétement. C’est une question d’opportunité qui se pose compte tenu du calendrier républicain qui fixe les élections. Noter aussi le remous à l’assemblée nationale. Pour s’évader à toute crise, le président décide de collaborer avec le leader de l’AFP de Moustapha Niasse en des termes non encore rendus publics mais qui ont scellé le statut quo pour les quatre prochaines années restant à boucler la présente législature. Un flop dans la volée unitaire au sein de l’Assemblée qui détermine d’ailleurs la manière de gouverner engendrait des conséquences néfastes pour la stabilité du gouvernement pour ne pas dire du pays. Egalement le malaise noté dans les échanges au sein des affaires commerciales et bancaires est à indiquer. Après la parade est d’avis que d’autres paramètres est à évoquer pour expliquer le manque de dynamisme dans les principaux secteurs d’activité de la vie du pays. Enfin la mauvaise cohabitation des grosses têtes au tour de Macky est remarquée. Le tout dernier est le jeu d’échecs entre Abdoul Mbaye et le ministre conseiller auprès du président, Diagna Ndiaye.

Williams Logan