CONTRIBUTION: VOTONS UTILE ! Par Aly FALL

Les citoyens sénégalais sont appelé s aux urnes ce dimanche, pour é lire leurs é lus locaux. Après deux semaines de campagne, marqué es par des violences sans précédent, pour des élections locales, ils ont maintenant le choix entre des dizaines de prétendants à leur mairie.

Seulement, les élections locales é tant d’une importance capitale, l’on ne peut s’empêcher de demander aux é lecteurs de voter utile. Voter utile, c’est d’abord jauger le degré de proximité entre les candidats et nous populations locales.

Voter utile, c’est aussi mesurer le degré d’engagement des candidats, pour changer nos conditions de vie au niveau local. Voter utile, c’est également être sûr que celui pour qui on vote est en mesure de développer notre localité , à travers son carnet d’adresse et ses connaissances des questions liées à la dé centralisation.

Aujourd’hui, il ne saurait plus être question de voter pour des aventuriers, qui n’ont même pas de maison dans nos quartiers. Car, nombreux ont été des maires fantômes pour leurs administrés et qui ne se pointaient chez eux, qu’en période électorale. Des maisons, ils ont toujours préféré en avoir dans la capitale et se la couler douce là bas, avec leurs familles.

L’on se rappelle de certains d’entre eux, maires de la banlieue, qui ont préféré regarder les images des inondations à la té lé vision, loin des quartiers sinistré s, qui relevaient pourtant de leur circonscription, plutôt que de venir partager la douleur des populations touchées.

En banlieue en tout cas, c’est en période d’hivernage surtout qu’on se demande si on a des maires dans les communes. Ils sont très peu nombreux à se retrousser les pantalons, pour patauger dans les eaux pluvieuses et manifester leur soutien aux familles sinistré es. Les plus intelligents déchiraient les ondes des radios, à la recherche de moyens, pour pouvoir libérer leurs quartiers des eaux.

Etant très conscientes de l’importance d’un maire dans leurs quartiers, les populations sont désormais très vigilantes sur les profils qui défilent devant elles. Les prétendants sont certes nombreux, mais elles savent sans doute, qui peut leur être utile et qui veut profiter d’elles. Et sur ce point, nos candidats sont avertis. Certains pensent que ce sont les moyens financiers, qui vont faire la différence.

Pour ces prétendants, ils risquent d’avoir la surprise de leur vie. En 2009, Khalifa Sall avait fini par gagner la mairie de Dakar, au bout d’une campagne mené e à bord d’une petite camionnette avec deux haut-parleurs à bord.

C’est avec cet engin qu’il a sillonné toute la ville de Dakar, à la pêche de voix. Alors qu’en face, le pouvoir libéral avait dé ployé tous les moyens à sa disposition, pour garder la ville de Dakar. La suite, on la connaît...

Une façon de dire que les Sénégalais qui votent ont la maturité de choisir le bon cheval, surtout celui-là, qui pourra leur apporter la lumière.

LEQUOTIDIEN