Senghor a eu l’intelligence de jouer sa partition en créant un « État » ; il a quitté le pouvoir avec comme seul patrimoine connu une maison à Dakar (les dents de la mer située à Fann résidence).Abdou Diouf adepte de Senghor a consolidé les institutions. Mais, bloqué par des politiques d’ajustement structurel qui ont trop duré, on ne lui connait pas une seule maison. Abdou Diouf à la fin s’est essoufflé ; aveuglé par son entourage, les sénégalais ont sanctionné son régime. Le Président Wade a quand même fait des infrastructures routières telles que l’autoroute à péage qui soulage beaucoup d’habitants de la banlieue et les voyageurs. Que fera le Président Macky ? En plus de 2 ans de régime rien de clair et de visible. On nous brandit le PSE. Attendons de voir.
Aujourd’hui, la situation est compliquée, le pays est bloqué. Les gens sont fatigués ; le désordre et le je-m’en-foutisme s’installent ; les gens dépriment, le stress s’est généralisé et la violence est partout.
Le pays est malade, malade de par la situation économique, malade de par le manque de travail, malade de par les politiciens, malade de par le partage du gâteau (affaire de famille et d’amis), malade de par la non redistribution des revenus, malade de par les entreprises qui sont ou vont en faillite, malade de par les transhumances, malade de par le manque d’eau, malade de par les coupures d’électricité et les dommages causés dans les appareils ménagers, malade de par le non respect des engagements, malade de par l’éducation, malade de par l’incivisme des populations et on en passe...
La question qu’il faut se poser est : est ce que nos dirigeants savent travailler ? Est ce qu’ils sont organisés ? Est ce qu’ils ont une vision pour un Sénégal émergent ? Il est permis d’en douter car à mon humble avis, ça s’annonce mal. Trop de scandales : politiques, familiaux, au sein des institutions comme à la police, à la présidence, à la gendarmerie, à la magistrature et récemment à l’université de Dakar etc… ce qui ne peut en aucun cas apporter ce dont le Sénégal a besoin ; le mieux vivre, l’équité, de la valeur ajoutée, les richesses, de l’emploi et les revenus. Les Sénégalais aspirent à la bonne gouvernance avec des hommes d’Etat respectables et respectueux.
Je me souviens comme si c’était hier des dirigeants d’antan (Ministres, députés, directeurs généraux), c’était un plaisir de les rencontrer. Ils étaient respectueux, généreux, courtois, sobres. Ils travaillaient pour le peuple et non pour s’enrichir. Celui qui commet des fautes est sanctionné sans complaisance. Le milliard était un mythe, aujourd’hui c’est la course aux milliards pour les hommes du pouvoir. Mais attention, les choses n’étant plus ce qu’elles étaient, ces milliards deviendront gênant à l’avenir aussi bien pour les détenteurs que pour leurs progénitures.
Aujourd’hui, nos dirigeants sont devenus arrogants, hautains et ils ne pensent qu’à s’enrichir le plus rapidement possible. Ils changent de comportement dés qu’ils sont au pouvoir ; entourés de gardes de corps, ils ne répondent plus au téléphone.
En 2 ans combien de gouvernements ? Trois, n’est ce pas un pilotage à vue ? C’est grave pour la république.
Je vais citer Georges Barbarin. « On change en vain la forme des gouvernements tant que les gouvernés ne changent pas le fond de leur cœur. L’avidité de chacun est plus grande encore que sa crainte. Et l’égoïsme des individus engendre l’égoïsme des nations. Il devient de plus en plus évident que les intérêts humains sont trop embrouillés et trop complexes pour être éclaircis par la seule cervelle humaine ».
La population se sent perdue car elle n’a plus les moyens de survivre. Les « GOR » (personne de vertu, de principes nobles, de dignité et de valeurs) disparaissent, beaucoup de personnes sont devenues quémandeuses ; peu de familles assurent les 2 repas par jour ; les enfants sont laissés dans la rue et ils deviennent des marginaux et des dés- œuvrés. Ils se refugient dans la drogue et l’alcool ou passent toutes la journée à boire du thé ; sans éducations,, ils n’ont de respect pour personne, ils sont aigris et n’ont aucun espoir. Dans la circulation, les chauffeurs font régner le désordre, pas de respect des feux rouges, ils sont arrogants, s’insultent et même en viennent aux mains. Dans les rues, les camions sont garés n’importe où. Les laveuses s’installent n’importe où étalent leur linge sur les arbres et poteaux électriques. Les trottoirs abritent cantines, voitures d’occasion, tables de vendeurs. Les marchants ambulants et mendiants occupent les chaussées. Hélas ! Pas de discipline et ce qui est dommage, c’est que les autorités laissent faire jusqu’à ce que la situation soit pourrie.
L’indiscipline, l’arrogance, le je-m’en-foutisme et le « MASLA » sont les maux des sénégalais. Nous sommes dans un pays où les gens font ce qu’ils veulent, le chauffeur de car rapide, le taximan, le pousse-pousse, le charretier, les enfants, les talibés, le motocycliste, le marchand, le conducteur et j’en passe, toutes ces personnes pour la majeur partie ont une éducation, une tenue, un comportement déplorables. On le vit tous les jours et partout dans le pays. Où est l’autorité ?
Sans discipline et sans performance pas de réussite, pas de pays émergent.
Je me suis amusé à faire un petit sondage au niveau de mon entourage. J’ai parlé avec environ 300 personnes et je leur ai posé des questions sur le pays. « NAKKA DEKKBI ? » « Comment va le pays ? », 99% des réponses "DEKKBI METTINA" « le pays est trop dur ». Les gens disent qu’ils ont peur pour demain, ils ne savent plus où donner la tête.
Le pays a souffert d’éternelles campagnes électorales et d’ambitions politiciennes, alors que seul le travail paye. Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, combattre la politique politicienne. Un Sénégal « SUNUGAL »’ émergent ne verra le jour que lorsque le capitaine sera lucide, vigilant, ferme et entouré de lieutenants qui ne cherchent que l’intérêt du pays. Ça c’est ce qui a manqué au Président Abdou Diouf en fin de régime de même que le Président Wade. Les élections locales ont été un avertissement au pouvoir actuel. Khalifa Sall a compris ; lui, il a travaillé et a eu le courage d’affronter les ambulants et de faire des réalisations. La population l’a plébiscité aux élections locales. Voilà ce que je conseille au Président. Le travail d’abord avec des résultats concrets, la politique après. Eviter les calculs politiques.
Je pense que les politiciens doivent rester à leurs places, ils peuvent certes avoir des postes ministériels. S’ils sont compétents, aller à l’assemblée nationale, être maires entre autres. Mais les sociétés d’Etat, les agences doivent revenir aux technocrates et aux gens d’expériences qui doivent gérer ces sociétés et créer des revenus, des emplois et de la richesse pour un pays émergent. Ces derniers doivent faire des résultats et être évalués pour apprécier leur performance. Si on met des politiciens à ces postes, ils sont souvent sollicités par des militants, des amis politiques, ils ont besoin d’argent pour investir dans leurs bases politiques, ils embauchent des militants sans que ces derniers aient des compétences et finalement, la société en pâtit.
Si on analyse les deux alternances : le premier c’est que la population en avait assez du régime de Diouf à cause de la concentration du pouvoir par une minorité qui semait la pluie et le beau temps. L’une des grandes figures de l’époque est aujourd’hui dans le cercle du pouvoir.
La deuxième alternance aussi est survenue à cause de l’arrogance de certains hommes du pouvoir, la corruption, l’enrichissement illicite, le copinage, l’omni présence de la famille et la mal-gouvernance.
Le mauvais choix des hommes crée un problème dans l’exécution des promesses de campagne. On est vite enivré par le pouvoir et on commence à travailler pour un second mandat et le pays est en éternelle campagne électorale. En plus, les alliés réclament leur part ; c’est légitime après avoir gagné ensemble. Les proches frustrés sont sur la touche, les journalistes tirent de tous les côtés, la population est dans une impasse, le pays est calme mais attention à ce calme car le feu couve. Attention au réveil.
Il faut savoir se départir des gens incompétents ; le pouvoir n’a pas d’amis, il faut un tempérament fort et ferme et se débarrasser des mystificateurs qui ne représentent rien qui n’ont que leur plume et leur verbe.
Mon père qui était un homme averti me disait : si jamais celui que je ne veux pas nommer devient président, le Sénégal ira en décadence car il est un joueur. Malheureusement pour le Sénégal cet homme que mon père n’a pas voulu nommer a été élu et a mis le pays dans une situation désastreuse. Monsieur le Président votre tâche ne sera pas facile car vous héritez d’un pays en lambeaux.
Les gens sont « réveillés » et « conscients », ils savent où le pouvoir les amène, c’est pour cela une fois aux urnes, ils voteront contre le pouvoir pour manifester leur mécontentement, Ces dernières élections l’ont révélé. Je suis d’avis avec un marchand ambulant à qui j’ai posé la question « NAKKA DEKKBI » ?, il me répondit « TOKK KHARE ??? », très significatif cela veut dire patience, attendons les élections pour sanctionner.
AU TRAVAIL oui, mais pour se faire, il faut la patrie avant le parti. Si Président Macky Sall réussit sur le plan économique et social, il peut espérer un 2ème mandat de 5 ans. Mais, il faut d’abord réussir le 1er avant de penser au 2éme.
Au Président Sall, je dirai : Vous devez vous départir de certaines personnes qui ne font que vous nuire et je ne comprends pas pourquoi s’accrocher à ces genres de personnes. Ils n’ont rien eu du temps de Wade, ils l’ont combattu et ils se sont tournés vers vous ; cependant, ils ne vous apporteront rien de concret. C’est certain.
Vous avez lâché quelques uns car ils ont perdu les élections, il fallait être ferme et profiter de leurs échecs pour les écarter. Ils ne sont pas aimés par le peuple.
Beaucoup de problèmes aux quels le pays est confronté devait être réglé dés la première alternance, mais hélas le vieux Wade avait d’autres préoccupations. Mieux, il a favorisé ce désordre car c’est ce qui l’arrangeait pour masquer certaines choses. Par exemple, il a favorisé les ambulants entre autres.
Aujourd’hui, il faut de la fermeté et du courage pour mettre un peu d’ordre dans le pays. Sévir sans faiblesse et faire jouer les forces de l’ordre si nécessaire ; l’armée pour régler ou atténuer les difficultés et à tous les niveaux.
Le fait d’avoir les yeux rivés sur les présidentielles de 2017, ne fait que freiner le développement du pays car au lieu de travailler, on fait de la politique. Discussions, querelles, calculs politiques etc.… envahissent toutes les sphères : bureaux, ateliers, écoles, marchés etc.… Mettons la politique de côté et « AU TRAVAIL ! ». Si les résultats du travail sont positifs, le choix sera clair car le peuple jugera et sanctionnera positivement. Le cas de Khalifa Sall en est une illustration.
Aux hommes du pouvoir, je dirai : Ouvrez vos yeux et vos oreilles, écoutez les gens et acceptez les critiques ; analysez avant de prendre des décisions. Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir.
Comme disait Robespierre « Le peuple… quel autre obstacle y a-t-il à l’instruction du peuple ? La misère. Quand le peuple sera-t-il donc éclairé ? Quand il aura du pain, et que les riches et le gouvernement cesseront de soudoyer des plumes et des langues perfides pour le tromper, lorsque leur intérêt sera confondu avec celui du peuple. Quand leur intérêt sera-t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais ! »
Samba Linguère Diop Pour un Sénégal émergent.
Aujourd’hui, la situation est compliquée, le pays est bloqué. Les gens sont fatigués ; le désordre et le je-m’en-foutisme s’installent ; les gens dépriment, le stress s’est généralisé et la violence est partout.
Le pays est malade, malade de par la situation économique, malade de par le manque de travail, malade de par les politiciens, malade de par le partage du gâteau (affaire de famille et d’amis), malade de par la non redistribution des revenus, malade de par les entreprises qui sont ou vont en faillite, malade de par les transhumances, malade de par le manque d’eau, malade de par les coupures d’électricité et les dommages causés dans les appareils ménagers, malade de par le non respect des engagements, malade de par l’éducation, malade de par l’incivisme des populations et on en passe...
La question qu’il faut se poser est : est ce que nos dirigeants savent travailler ? Est ce qu’ils sont organisés ? Est ce qu’ils ont une vision pour un Sénégal émergent ? Il est permis d’en douter car à mon humble avis, ça s’annonce mal. Trop de scandales : politiques, familiaux, au sein des institutions comme à la police, à la présidence, à la gendarmerie, à la magistrature et récemment à l’université de Dakar etc… ce qui ne peut en aucun cas apporter ce dont le Sénégal a besoin ; le mieux vivre, l’équité, de la valeur ajoutée, les richesses, de l’emploi et les revenus. Les Sénégalais aspirent à la bonne gouvernance avec des hommes d’Etat respectables et respectueux.
Je me souviens comme si c’était hier des dirigeants d’antan (Ministres, députés, directeurs généraux), c’était un plaisir de les rencontrer. Ils étaient respectueux, généreux, courtois, sobres. Ils travaillaient pour le peuple et non pour s’enrichir. Celui qui commet des fautes est sanctionné sans complaisance. Le milliard était un mythe, aujourd’hui c’est la course aux milliards pour les hommes du pouvoir. Mais attention, les choses n’étant plus ce qu’elles étaient, ces milliards deviendront gênant à l’avenir aussi bien pour les détenteurs que pour leurs progénitures.
Aujourd’hui, nos dirigeants sont devenus arrogants, hautains et ils ne pensent qu’à s’enrichir le plus rapidement possible. Ils changent de comportement dés qu’ils sont au pouvoir ; entourés de gardes de corps, ils ne répondent plus au téléphone.
En 2 ans combien de gouvernements ? Trois, n’est ce pas un pilotage à vue ? C’est grave pour la république.
Je vais citer Georges Barbarin. « On change en vain la forme des gouvernements tant que les gouvernés ne changent pas le fond de leur cœur. L’avidité de chacun est plus grande encore que sa crainte. Et l’égoïsme des individus engendre l’égoïsme des nations. Il devient de plus en plus évident que les intérêts humains sont trop embrouillés et trop complexes pour être éclaircis par la seule cervelle humaine ».
La population se sent perdue car elle n’a plus les moyens de survivre. Les « GOR » (personne de vertu, de principes nobles, de dignité et de valeurs) disparaissent, beaucoup de personnes sont devenues quémandeuses ; peu de familles assurent les 2 repas par jour ; les enfants sont laissés dans la rue et ils deviennent des marginaux et des dés- œuvrés. Ils se refugient dans la drogue et l’alcool ou passent toutes la journée à boire du thé ; sans éducations,, ils n’ont de respect pour personne, ils sont aigris et n’ont aucun espoir. Dans la circulation, les chauffeurs font régner le désordre, pas de respect des feux rouges, ils sont arrogants, s’insultent et même en viennent aux mains. Dans les rues, les camions sont garés n’importe où. Les laveuses s’installent n’importe où étalent leur linge sur les arbres et poteaux électriques. Les trottoirs abritent cantines, voitures d’occasion, tables de vendeurs. Les marchants ambulants et mendiants occupent les chaussées. Hélas ! Pas de discipline et ce qui est dommage, c’est que les autorités laissent faire jusqu’à ce que la situation soit pourrie.
L’indiscipline, l’arrogance, le je-m’en-foutisme et le « MASLA » sont les maux des sénégalais. Nous sommes dans un pays où les gens font ce qu’ils veulent, le chauffeur de car rapide, le taximan, le pousse-pousse, le charretier, les enfants, les talibés, le motocycliste, le marchand, le conducteur et j’en passe, toutes ces personnes pour la majeur partie ont une éducation, une tenue, un comportement déplorables. On le vit tous les jours et partout dans le pays. Où est l’autorité ?
Sans discipline et sans performance pas de réussite, pas de pays émergent.
Je me suis amusé à faire un petit sondage au niveau de mon entourage. J’ai parlé avec environ 300 personnes et je leur ai posé des questions sur le pays. « NAKKA DEKKBI ? » « Comment va le pays ? », 99% des réponses "DEKKBI METTINA" « le pays est trop dur ». Les gens disent qu’ils ont peur pour demain, ils ne savent plus où donner la tête.
Le pays a souffert d’éternelles campagnes électorales et d’ambitions politiciennes, alors que seul le travail paye. Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, combattre la politique politicienne. Un Sénégal « SUNUGAL »’ émergent ne verra le jour que lorsque le capitaine sera lucide, vigilant, ferme et entouré de lieutenants qui ne cherchent que l’intérêt du pays. Ça c’est ce qui a manqué au Président Abdou Diouf en fin de régime de même que le Président Wade. Les élections locales ont été un avertissement au pouvoir actuel. Khalifa Sall a compris ; lui, il a travaillé et a eu le courage d’affronter les ambulants et de faire des réalisations. La population l’a plébiscité aux élections locales. Voilà ce que je conseille au Président. Le travail d’abord avec des résultats concrets, la politique après. Eviter les calculs politiques.
Je pense que les politiciens doivent rester à leurs places, ils peuvent certes avoir des postes ministériels. S’ils sont compétents, aller à l’assemblée nationale, être maires entre autres. Mais les sociétés d’Etat, les agences doivent revenir aux technocrates et aux gens d’expériences qui doivent gérer ces sociétés et créer des revenus, des emplois et de la richesse pour un pays émergent. Ces derniers doivent faire des résultats et être évalués pour apprécier leur performance. Si on met des politiciens à ces postes, ils sont souvent sollicités par des militants, des amis politiques, ils ont besoin d’argent pour investir dans leurs bases politiques, ils embauchent des militants sans que ces derniers aient des compétences et finalement, la société en pâtit.
Si on analyse les deux alternances : le premier c’est que la population en avait assez du régime de Diouf à cause de la concentration du pouvoir par une minorité qui semait la pluie et le beau temps. L’une des grandes figures de l’époque est aujourd’hui dans le cercle du pouvoir.
La deuxième alternance aussi est survenue à cause de l’arrogance de certains hommes du pouvoir, la corruption, l’enrichissement illicite, le copinage, l’omni présence de la famille et la mal-gouvernance.
Le mauvais choix des hommes crée un problème dans l’exécution des promesses de campagne. On est vite enivré par le pouvoir et on commence à travailler pour un second mandat et le pays est en éternelle campagne électorale. En plus, les alliés réclament leur part ; c’est légitime après avoir gagné ensemble. Les proches frustrés sont sur la touche, les journalistes tirent de tous les côtés, la population est dans une impasse, le pays est calme mais attention à ce calme car le feu couve. Attention au réveil.
Il faut savoir se départir des gens incompétents ; le pouvoir n’a pas d’amis, il faut un tempérament fort et ferme et se débarrasser des mystificateurs qui ne représentent rien qui n’ont que leur plume et leur verbe.
Mon père qui était un homme averti me disait : si jamais celui que je ne veux pas nommer devient président, le Sénégal ira en décadence car il est un joueur. Malheureusement pour le Sénégal cet homme que mon père n’a pas voulu nommer a été élu et a mis le pays dans une situation désastreuse. Monsieur le Président votre tâche ne sera pas facile car vous héritez d’un pays en lambeaux.
Les gens sont « réveillés » et « conscients », ils savent où le pouvoir les amène, c’est pour cela une fois aux urnes, ils voteront contre le pouvoir pour manifester leur mécontentement, Ces dernières élections l’ont révélé. Je suis d’avis avec un marchand ambulant à qui j’ai posé la question « NAKKA DEKKBI » ?, il me répondit « TOKK KHARE ??? », très significatif cela veut dire patience, attendons les élections pour sanctionner.
AU TRAVAIL oui, mais pour se faire, il faut la patrie avant le parti. Si Président Macky Sall réussit sur le plan économique et social, il peut espérer un 2ème mandat de 5 ans. Mais, il faut d’abord réussir le 1er avant de penser au 2éme.
Au Président Sall, je dirai : Vous devez vous départir de certaines personnes qui ne font que vous nuire et je ne comprends pas pourquoi s’accrocher à ces genres de personnes. Ils n’ont rien eu du temps de Wade, ils l’ont combattu et ils se sont tournés vers vous ; cependant, ils ne vous apporteront rien de concret. C’est certain.
Vous avez lâché quelques uns car ils ont perdu les élections, il fallait être ferme et profiter de leurs échecs pour les écarter. Ils ne sont pas aimés par le peuple.
Beaucoup de problèmes aux quels le pays est confronté devait être réglé dés la première alternance, mais hélas le vieux Wade avait d’autres préoccupations. Mieux, il a favorisé ce désordre car c’est ce qui l’arrangeait pour masquer certaines choses. Par exemple, il a favorisé les ambulants entre autres.
Aujourd’hui, il faut de la fermeté et du courage pour mettre un peu d’ordre dans le pays. Sévir sans faiblesse et faire jouer les forces de l’ordre si nécessaire ; l’armée pour régler ou atténuer les difficultés et à tous les niveaux.
Le fait d’avoir les yeux rivés sur les présidentielles de 2017, ne fait que freiner le développement du pays car au lieu de travailler, on fait de la politique. Discussions, querelles, calculs politiques etc.… envahissent toutes les sphères : bureaux, ateliers, écoles, marchés etc.… Mettons la politique de côté et « AU TRAVAIL ! ». Si les résultats du travail sont positifs, le choix sera clair car le peuple jugera et sanctionnera positivement. Le cas de Khalifa Sall en est une illustration.
Aux hommes du pouvoir, je dirai : Ouvrez vos yeux et vos oreilles, écoutez les gens et acceptez les critiques ; analysez avant de prendre des décisions. Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir.
Comme disait Robespierre « Le peuple… quel autre obstacle y a-t-il à l’instruction du peuple ? La misère. Quand le peuple sera-t-il donc éclairé ? Quand il aura du pain, et que les riches et le gouvernement cesseront de soudoyer des plumes et des langues perfides pour le tromper, lorsque leur intérêt sera confondu avec celui du peuple. Quand leur intérêt sera-t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais ! »
Samba Linguère Diop Pour un Sénégal émergent.