CONSTAT - Insalubrité grandissante et équation du péril plastique : 5 millions de sacs en plastique consommés par jour au Sénégal

Une opération de ramassage des déchets plastiques en banlieue a permis au coordonnateur de «Vision Pikine», de révéler que le Sénégal consomme 5 millions de sacs en plastique par jour. Ce qui est dangereux pour la nature mais également pour l’homme, selon «Vision Pikine» qui demande aux collectivités locales de la banlieue de s’impliquer.
Le département de Pikine est sans conteste considéré comme l’un des plus insalubres en banlieue dakaroise, surtout à cause de sa proximité avec les marchés. C’est ainsi que le mouvement «Vision Pikine» a organisé hier, une redonnée pédestre, en sillonnant quelques communes d’arrondissement dudit département pour s’investir dans la propreté de la commune. Le thème choisi de la journée était : «L‘insalubrité et péril plastique.»
Occasion pour Pape Ibnou Arab Ly, coordonnateur du mouvement, de lancer un cri d’alerte à l’endroit des autorités, pour les sensibiliser sur «l’absence d’implication des collectivités locales» dans la gestion des ordures en banlieue. Selon lui d’ailleurs, depuis plus de 50 ans, Pikine baigne toujours dans un environnement malsain en plus de la pauvreté et de la misère qui prennent des proportions inquiétantes.
Avant d’indiquer, à propos du thème, que 5 millions de sacs en plastique sont consommés par jour au Sénégal. Ce qui est, à ses yeux, énorme et dangereux si on sait que ces sachets causent beaucoup de désagréments aussi bien chez l’homme que chez l’animal. «Le plastique envahit notre espace et pour s’en rendre compte, il faut sortir de Dakar, en allant vers les régions. La nature est envahie de plastique et cela est très dangereux. Ces sachets sont nuisibles à la terre mais surtout aux animaux, qui meurent dès qu’ils en consomment», a regretté le coordonnateur du mouvement «Vision Pikine».
M. Ly s’en est également pris aux collectivités locales qui, à son avis, ne font pas le travail qui leur revient, de rendre l’environnement vivable, à cause d’un manque de volonté manifeste. «Les élus locaux ont abandonné la cité avec ses impuretés. Il faut que les Pikinois en soient conscients afin de prendre leurs propres dispositions de salubrité», a-t-il ajouté.
Pape Ibnou Arab Ly a, sous ce rapport, invité les bonnes volontés de la zone à prendre en exemple un groupement de femmes, basé en banlieue et qui s’est spécialisé dans le recyclage des plastiques

LEQUOTIDIEN