Autres articles
Quelques mois plus tôt, c’est tout le public du Marrakech du rire qui fut conquis par ce showman. Sa prestation sur la scène du Palais Baadi suscita une standing ovation méritée qui fit monter les larmes aux yeux de ce grand jeune homme.
Invité pour la première fois à ce festival organisé par Jamel Debbouze, il s’afficha comme la plus belle découverte de la soirée, notamment pour son imitation désopilante de Didier Deschamps, l’entraîneur « jamais énervé » de l’équipe de France de football.
« Ces dernières années je regardais le Marrakech du rire à la télé et j’ai vu tous les spectacles de Jamel, être ici, c’est une victoire pour moi », expliquait-t-il avec émotion.
Un premier rôle au cinéma
Avec son sourire enchanteur à la Omar Sy, sa gestuelle à la Jim Carrey et son sens de l’improvisation, ce comédien s’est propulsé dans la cour des humoristes à suivre. Son one man show « Ahmed Sylla avec un grand A » remplit actuellement les salles partout en France et le jeune humoriste sera le 25 janvier à l’affiche du film de Ludovic Bernard au titre prémonitoire : « L’ascension ».
Invité pour la première fois à ce festival organisé par Jamel Debbouze, il s’afficha comme la plus belle découverte de la soirée, notamment pour son imitation désopilante de Didier Deschamps, l’entraîneur « jamais énervé » de l’équipe de France de football.
« Ces dernières années je regardais le Marrakech du rire à la télé et j’ai vu tous les spectacles de Jamel, être ici, c’est une victoire pour moi », expliquait-t-il avec émotion.
Un premier rôle au cinéma
Avec son sourire enchanteur à la Omar Sy, sa gestuelle à la Jim Carrey et son sens de l’improvisation, ce comédien s’est propulsé dans la cour des humoristes à suivre. Son one man show « Ahmed Sylla avec un grand A » remplit actuellement les salles partout en France et le jeune humoriste sera le 25 janvier à l’affiche du film de Ludovic Bernard au titre prémonitoire : « L’ascension ».
Bienveillance sur scène
Né en 1990 à Nantes de parents immigrés sénégalais, Ahmed Sylla a toujours été le clown de la famille. « Avec mes frères et soeurs nous vivions dans une cité sensible mais nous étions scolarisés dans des établissements privés catholiques car ma mère avait à coeur de nous donner la meilleure éducation qui soit », se souvient-il. Ce double regard a sans doute contribué à la bienveillance avec laquelle Ahmed Sylla évoque les différences sociologiques.
Il faut le voir, dans son seul en scène, incarner trois pères qui viennent récupérer leurs ados dans un commissariat après un vol de stylo. « On n'est pas tous égaux face à l’éducation et à l’adversité », résume l’humoriste aux mille et une voix. Il faut l’écouter, imiter son père qui a le don d’inventer des mots et de traiter son fils de « fanfrela » au lieu de fifrelin.
Il faut le découvrir, avec son énergie débordante, interpréter un « entraîneur-épicier » de l’équipe de France de foot qui ne reconnaît plus tous ses joueurs noirs.
Né en 1990 à Nantes de parents immigrés sénégalais, Ahmed Sylla a toujours été le clown de la famille. « Avec mes frères et soeurs nous vivions dans une cité sensible mais nous étions scolarisés dans des établissements privés catholiques car ma mère avait à coeur de nous donner la meilleure éducation qui soit », se souvient-il. Ce double regard a sans doute contribué à la bienveillance avec laquelle Ahmed Sylla évoque les différences sociologiques.
Il faut le voir, dans son seul en scène, incarner trois pères qui viennent récupérer leurs ados dans un commissariat après un vol de stylo. « On n'est pas tous égaux face à l’éducation et à l’adversité », résume l’humoriste aux mille et une voix. Il faut l’écouter, imiter son père qui a le don d’inventer des mots et de traiter son fils de « fanfrela » au lieu de fifrelin.
Il faut le découvrir, avec son énergie débordante, interpréter un « entraîneur-épicier » de l’équipe de France de foot qui ne reconnaît plus tous ses joueurs noirs.
Ahmed Sylla peut tout jouer. Avec un naturel déconcertant. Aussi bien les femmes – comme cette formidable assistante en perruque blonde qui, au début du spectacle, confisque les téléphones portables; que les grands-pères – comme cet ancien et émouvant tirailleur sénégalais qui raconte sa guerre et dit : « ton arme, c’est ta bouche. Parle de moi pour qu’on ne m’oublie pas ».
Un éternel enfant
Talentueux pour improviser avec le public, le jeune comédien termine son one-man-show en faisant monter quelques enfants sur scène pour les interroger sur leurs futurs. Le soir où nous l’avons vu, sur le plateau du théâtre de Colombes (Hauts-de-Seine), les filles voulaient devenir médecins ou maîtresses et les garçons footballeurs. On sentait Ahmed Sylla, ancien animateur de centre de loisirs, particulièrement dans son élément. « Ce final est à l’image de ce que je suis : un éternel enfant qui a des rêves », nous dit-il.
Un éternel enfant
Talentueux pour improviser avec le public, le jeune comédien termine son one-man-show en faisant monter quelques enfants sur scène pour les interroger sur leurs futurs. Le soir où nous l’avons vu, sur le plateau du théâtre de Colombes (Hauts-de-Seine), les filles voulaient devenir médecins ou maîtresses et les garçons footballeurs. On sentait Ahmed Sylla, ancien animateur de centre de loisirs, particulièrement dans son élément. « Ce final est à l’image de ce que je suis : un éternel enfant qui a des rêves », nous dit-il.
Plus à l’aise dans les cours de théâtre que dans les salles de classe, le jeune nantais est parti « naïvement » à Paris en 2010, pour tenter de réaliser son désir le plus profond : faire de la comédie. Après des scènes ouvertes, il se fait remarquer dans l’émission « On ne demande qu’à rire » sur France 2 avant de créer, avec son frère Moussa Sylla, son premier one man show, réadapté depuis 2015.
Au-delà de sa force comique et de sa présence si évidente sur scène, ce jeune artiste dégage une douce folie et une sympathie si attachante que ses personnages nous restent en mémoire, à l’image de sa parodie de Karine Le Marchand, digne d’un Michel Serrault dans « La cage aux folles ». Il y a fort à parier qu’Ahmed Sylla est promis à une belle carrière.
Au-delà de sa force comique et de sa présence si évidente sur scène, ce jeune artiste dégage une douce folie et une sympathie si attachante que ses personnages nous restent en mémoire, à l’image de sa parodie de Karine Le Marchand, digne d’un Michel Serrault dans « La cage aux folles ». Il y a fort à parier qu’Ahmed Sylla est promis à une belle carrière.