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Après plusieurs jours d’attente et d’incertitudes, les Burkinabè connaissent enfin le nom de leur Premier ministre : Paul Kaba Thieba, nommé mercredi 6 janvier par le président Roch Marc Christian Kaboré.
Il aura la lourde tâche de conduire le premier gouvernement du nouveau président du Faso, confortablement élu le 29 novembre, dès le premier tour, lors des premières élections libres et démocratiques depuis la chute de Blaise Compaoré.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du président élu, n’avait pas pu obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives. En conséquence, la première mission de Paul Kaba Thieba, jusqu’ici administrateur délégué du fonds de stabilité financière de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), consistera à ramener les petits partis dans une coalition de la majorité pour pouvoir former son gouvernement.
Investiture dans 30 jours
Mais avec les 55 sièges du MPP sur les 127 que comptent l’hémicycle burkinabè, la tâche devrait être plutôt aisée. Il ne manque en effet que 9 sièges au parti de Roch Marc Christian Kaboré pour avoir la majorité absolue et pouvoir gouverner.
Conformément à la Constitution du pays, Paul Kaba Thieba, haut cadre de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest depuis 1993, dispose de 30 jours, à compter de sa nomination, pour « [faire] une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ». Si celle-ci est adoptée, ce novice en politique sera alors investi comme Premier ministre.
Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina Faso, lui se réjouit déjà de travailler avec Paul Kaba Thieba.
JEUNE AFRIQUE