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La loi de finances a été votée hier à l’Assemblée nationale. Pour l’année 2013, les ressources publiques sont arrêtées à 2704,2 milliards contre 2531,116 milliards. Soit une hausse de 186,33 milliards, représentant 7,9% en valeur ajoutée. Ce montant comprend 2450,65 de prévision pour les ressources du budget général et 80,466 pour les recettes des comptes spéciaux du Trésor. Ce budget se caractérise par une baisse des crédits de fonctionnement et un relèvement des crédits d’investissement. Elément qualifié de rupture par les députés de la majorité.
Cette augmentation de l’investissement concerne principalement le secteur primaire, particulièrement l’agriculture, pour 132 milliards de budget, selon un intervenant. A cet effet, les députés membres de la Commission des Finances ont demandé «une répartition par secteurs d’activités du montant de 912,4 milliards destiné aux investissements».
Contrairement aux députés de la majorité, les parlementaires issus de l’opposition n’y voient que la continuité de ce qui a été fait jusque-là par le Pds. Selon Souleymane Ndéné Ndiaye, Mamadou Diagne Fada et Ousmane Ngom, cette hausse du budget après seulement 8 mois de gouvernance du régime de Macky Sall est la preuve que tout ce qui a été dit relativement aux caisses de l’Etat vidées n’était en réalité que de la calomnie. «C’est bien la preuve que les fonds ont été bien gérés. Le Fmi l’avait dit à travers un rapport, la Banque mondiale vient de le réitérer», dixit Ousmane Ngom. C’est plutôt parce que la loi de finances rectificative a permis de redresser la situation, rectifie Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki.
A propos de la situation économique du pays, elle est qualifiée de morose, en raison dit le rapport, de la cadence des délestages pendant 9 mois et des mauvaises récoltes agricoles. A l’opposé, les tendances de 2012 sont plutôt rassurantes. Cela s’explique par le fait que l’économie devrait connaître une reprise en 2012 tirée par la relance du secteur primaire, notamment le sous-secteur de l’agriculture. «En revanche, les secteurs secondaire et tertiaire s’inscriraient en ralentissement», prévient-on.
Endettement vitesse Grand V
S’agissant de la dette publique, elle est projetée à 3041 milliards. Ce qui amène le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane à regretter que la dette, qui était à 1022 milliards en 2006, après l’annulation intervenue en 2004, passe à 2704 milliards en 2011 pour atteindre les 3041 milliards en 2012. A l’en croire, les autorités précédentes ont fait «une utilisation abusive de l’endettement à cour terme, avec des taux élevés». Cependant, il a rassuré que la dette est toujours soutenable, parce que n’ayant pas atteint les 70% de limites édictées par la Cedeao.
La Présidence dégraisse de 14 milliards
Chose promue chose due ! Le budget de la présidence de la République est arrêté pour l’exercice 2013 à 76.756.567.200 francs cfa, contre 90.750.549.620 frs. Ce qui représente une baisse de 14 milliards. Le président de la République, quand il n’était que candidat, avait promu de baisser ce budget. C’est désormais chose faite. Avec, si l’on en croît un député, une baisse de 107 personnes sur le personnel. Ce qui lui permet de tirer cette conclusion : «la présidence n’est plus le lieu de caser une clientèle politique».
L’intérêt de cette baisse drastique du budget de la Présidence se trouve également dans le fait que la Primature elle, par contre, connaît un regain d’engraissement, avec des fonds qui passent de 20,9 milliards à 29.783.850.140 francs Cfa, soit une hausse de 41,99%. Ici, la rubrique des dépenses de transfert est plus consistante que celles de personnel et de fonctionnement.