Brahimi accuse Damas de tout faire pour repousser les négociations

Le médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, s'est dit déçu de l'échec des négociations de Genève et a accusé devant le Conseil de sécurité le régime syrien de ne pas vouloir négocier sérieusement.

Si Lakhdar Brahimi se refuse de faire porter publiquement la responsabilité de l’échec de la conférence de Genève II à l’un ou l’autre camp, dans le huis clos du Conseil de sécurité, son discours était très différent.

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Le médiateur de l’ONU a accusé Damas d’avoir cherché à gagner du temps et ne pas vouloir discuter sérieusement d’un gouvernement de transition, alors que les autorités syriennes s’étaient engagées à le faire. Lakhdar Brahimi a également mis en garde contre la tenue d’une élection présidentielle en Syrie en mai ou juin, comme le veut Damas. Pour lui, ce scrutin signerait la fin des négociations. « Je doute fortement que des élections et sept ans de plus avec Bachar el-Assad mettront fin au conflit », a-t-il asséné.

Le diplomate algérien n’a pas voulu enterrer les négociations, mais il juge que convoquer un « Genève III » est inutile tant que le gouvernement et l’opposition syrienne ne seront pas mieux disposés. Lakhdar Brahimi a demandé, une nouvelle fois, aux membres du Conseil de sécurité de faire pression. Mais l’adoption d’un simple communiqué soutenant son action a été bloquée par la Russie.

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