Bousculade de la Mecque : De l'intox au sujet du ramassage des cadavres par des bulldozers à Mina…

L'affaire du ramassage des cadavres des centaines de pèlerins par des bulldozers n'est finalement que de la manipulation dans laquelle sont tombés tous ceux qui avaient repris cette information. « Il ne viendrait assurément à personne l’idée de dédouaner le pays organisateur multiséculaire du Pèlerinage, l’Arabie Saoudite, qui aura indubitablement péché par une négligence technique coupable (…), mais pourquoi diable, sous prétexte de partager la douleur de la Oumma islamique, s’obstine-t-on à jeter de l’huile, au point de monter de toutes pièces une saillante contre-vérité, dans l’intention manifeste de semer la zizanie dans les esprits ! » a regretté Mame Mactar Guèye. Estimant qu'un crime n'est jamais parfait, le Vice-président de Jamra souligne que « les auteurs de cette manœuvre d’intoxication auront, dans leur excès de zèle, lamentablement 'trébuché' sur deux flagrantes évidences ». Selon lui, « eux qui se sont donné la peine de 'zoomer' l’image de propagande auront aisément pu se rendre compte que la pelle du bulldozer ne contient aucun corps humain, mais plutôt des détritus, comme il y en a toujours après un événement aussi important, occasionnant la convergence de centaines de milliers d’individus sur un même site ». Deuxièmement, indique-t-il, « après la bousculade meurtrière de 2005 (qui avait fait 251 victimes) l’Arabie saoudite avait décidé d’entamer une série de travaux d’agrandissement des infrastructures, pour améliorer la mobilité des pèlerins (…) ».
Et d'ailleurs, poursuit-il, « c’est justement à l’occasion de ces grands chantiers que la stèle avait complètement disparu du paysage de Mîna (…) Les autorités saoudiennes décidèrent de substituer cette stèle par un muret ovale, permettant ainsi aux pèlerins de disposer d’une plus large surface de lapidation ». Concluant, Mame Mactar Guèye souligne que « dans leur précipitation à colporter leur 'information' malsaine, les propagandistes ont mis une photo comportant l’ancienne stèle, datant d’avant les travaux de 2005 ! Et qui avait été, à cette occasion, démantelée et remplacée par un large muret ovale – qu’il est loisible à quiconque de voir dans toutes les photographies récentes ou reportages télévisuels du pèlerinage actuel ».
Le Populaire