Economie

Bonne Gouvernance: L’Afrique du Sud au premier rang du nouveau palmarès de Jeune Afrique Hors-série 2016


Jeudi 10 Décembre 2015

En revoyant ses critères de classement, notre hors-série « L’Afrique en 2016 », actuellement en kiosques, offre une prime aux pays qui se distinguent par leur bonne gouvernance. Notre top 3 : l’Afrique du Sud, le Kenya et la Tunisie.


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C’est une petite révolution dans le hors-série annuel de Jeune Afrique, intitulé cette année « L’Afrique en 2016 » et qui publie un classement des 54 pays africains. Pour la première fois, notre palmarès s’appuie d’un côté sur un classement économique (grâce à des données fournies par le FMI, la BAD et la Cnuced), et de l’autre sur l’indice établi par la fondation Mo Ibrahim, en lieu et place du classement selon l’indice de développement humain (IDH) publié chaque année par le Pnud.

Pourquoi ce changement ? L’indice Ibrahim a l’avantage de se concentrer sur l’Afrique tout en offrant un aperçu plus large de la situation des pays. De fait, il mesure le niveau de développement de l’État de droit, le respect des droits humains, la durabilité de l’économie ou encore, comme le Pnud, le développement humain. Réunies toutes ensemble, ces catégories donnent une image de ce qu’on appelle la « gouvernance » d’un pays.

L’Égypte de la 1ère à la 10e place

Il en découle des évolutions notables. Ainsi, l’Afrique du Sud passe de la 6e à la 1ère place de notre palmarès, tandis que l’Égypte est reléguée de la 1ère à la 10e place. Pas étonnant, lorsque l’on observe la logique autoritaire à l’œuvre au Caire sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, tandis que la Fondation Mo Ibrahim décerne la palme de la « gestion publique » à la nation Arc-en-Ciel – et ce malgré toutes les controverses qui entourent son président, Jacob Zuma (on pense notamment au scandale de sa résidence privée de Nkandla, luxueusement équipée aux frais du contribuable).

Dans le top 3, on trouve aussi le Kenya (2e), notamment grâce à ses performances économiques, et la Tunisie (3e). Le pays de Béji Caïd Essebsi, malgré tous les défis auxquels il est confronté (terrorisme, atonie économique, cacophonie politique), récolte les lauriers d’une transition démocratique réussie, couronnée par le prix Nobel de la paix 2015 attribué au quartet du dialogue national regroupant le syndicat UGTT, l’organisation patronale Utica, la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’Ordre des avocats.

Les bons élèves

Parmi les autres bons élèves, le Maroc (qui passe de la 7e à la 5e place) et, dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire (du 24e au 19e rang), tandis que le Cameroun chute (de la 10e à la 17e place) et que la RD Congo stagne (32e). L’intégralité de notre palmarès est à découvrir dans le hors-série « L’Afrique en 2016 », actuellement en kiosques. Vous y trouverez un classement général, un classement économique et un classement politique – ainsi que des explications détaillées pour mieux les comprendre.
JEUNE AFRIQUE


Abdoul Aziz Diop