-
Sénégal-Burundi : le cadeau de la Fédération aux Lions
-
Tout savoir sur Xbet-apk.sn au Sénégal
-
Les applications de bookmakers principaux au Sénégal avec Bookmakers.wiwsport.com
-
Qualifications 2025/Liste des 26 Lions : trois joueurs locaux appelés, Krépin Diatta de retour
-
Real Madrid : la presse espagnole désigne les trois coupables du fiasco face à l’AC Milan
La structure WWR de la 2STV vient de monter deux grandes affiches pour cette saison. Comment avez-vous fait pour décrocher ces combats ?
D’abord, il faut d’emblée souligner que la structure WWR est une structure qui se trouve au sein de la 2STV. Elle a pour vocation de créer des spectacles. C’est une structure événementielle. Et la lutte occupe une place prépondérante dans nos activités à la 2STV. C’est la raison pour laquelle, nous avions organisé l’année dernière deux grandes affiches. C’est-à-dire celle qui a opposé Gris Bordeaux à Baye Mandione et celle entre Modou Lo et Gris Bordeaux. C’est après que Luc Nicolaï est venu collaborer avec nous. Cette année aussi, on a monté des combats de titans. Des combats de jeunes qui ont de l’avenir. Il s’agit de l’affiche Gouye Gui-Ness et celle devant opposer Abdou Diouf à Thiek. Nous les avons montées sans problème. Les lutteurs ont déjà reçu leur avance et tout s’est bien passé.
Mais cette année, vous avez monté des combats sans la collaboration de Luc Nicolaï & Co.
Oui, c’est vrai. D’ailleurs, si WWR a tardé a concocté des combats, c’est à cause de la détention de Luc Nicolaï. On n’avait pas voulu monter des combats alors qu’il est en prison. On voulait être solidaire avec lui. Mais, l’affaire tarde à être vidée. Elle est toujours entre les mains de la justice sénégalaise. Nous ne savons pas quelle issue elle connaitra. Ainsi, comme nous sommes une télévision qui a besoin de spectacles, nous sommes obligés de monter des combats.
Pouvez-vous nous dresser le bilan de WWR de l’année dernière ?
Vous savez nous n’organisons pas des combats pour attendre des retombées financières après. Non. Nous ne misons pas sur l’aspect pécuniaire. Toutefois, je peux vous dire qu’on a eu une très grande satisfaction l’année dernière. Même si financièrement on a perdu, on a gagné sur le plan médiatique. Notre audience a augmenté et on a eu la sympathie des Sénégalais. Je crois que cela est plus important.
Hormis ces deux combats déjà ficelés, la structure WWR compte-t-elle organiser d’autres combats ?
Bien sûr. Pourquoi pas ? Nous ne souhaitons pas nous arrêter à ces deux combats. Nous avons déjà Gris Bordeaux dans notre collimateur. On est en train de lui chercher un adversaire. Nous voulons le mettre aux prises soit avec Tyson, soit avec Lac de Guiers 2. Nous sommes en train de discuter avec les staffs de deux ces lutteurs. Et je suis presque sûr que l’un d’entre eux acceptera de se mesurer à Gris Bordeaux.
«Ce qui est sûr et certain, c’est que Balla Gaye 2 n’a pas reçu un cachet inférieur ou égal à 75 millions de francs CFA. S’il a accepté de se mesurer à Tapha Tine, c’est parce qu’il a eu plus d’avantages dans ce combat. Si non il n’allait jamais accepter ce combat. Je ne peux pas m’avancer sur ce sujet. Mais j’en sais quelque chose que je ne veux pas divulguer».
Comment voyez-vous les affiches ficelées par les promoteurs pour cette saison ?
Tous les duels concoctés, pour le moment par les promoteurs, sont prometteurs. Avant l’ouverture de la saison, les gens craignaient une année blanche. Ce, à cause de la brouille qui existait entre le CNG (NDLR : le Comité national de gestion de la lutte) et les promoteurs. Non sans oublier le problème des cachets des lutteurs qui avaient fait un tollé. Mais tout est bien qui finit bien. Les querelles se sont tues et tout ce que les gens craignaient n’est finalement pas arrivé. Avec ses affiches, je pense qu’on aura une bonne saison de lutte et les amateurs vont bien se régaler. Même si on n’a pas encore monté beaucoup de combats de VIP, les duels sont de gros chocs en perspectives.
Comment analysez-vous l’affiche Balla Gaye 2-Tapha Tine ?
C’est un combat comme tous les autres. Je pense que chacun des deux lutteurs a ses atouts pour remporter le duel. S’il agit de la lutte pure, sans aucun parti pris, Balla Gaye 2 est meilleur. Par contre s’il s’agit de la bagarre, Tapha Tine a plus d’avantage. En outre, il est vrai que Tapha Tine n’a pas encore défié des lutteurs comme Modou Lo, Gris Bordeaux entre autres pour affronter Balla Gaye 2. Mais Tapha Tine-Balla Gaye 2 est le combat qui s’impose. La question qui se pose est de savoir comment Balla Gaye 2 va éviter les coups de Tapha Tine pour le terrasser ? Comment Tapha Tine va déjouer la technique de Balla Gaye 2 pour le terrasser ?
Combien pensez-vous qu’Aziz Ndiaye a débloqué pour concocter cette affiche ?
Je ne saurai vous le dire. Mais, ce qui est sûr et certain, c’est que Balla Gaye 2 n’a pas reçu un cachet inférieur ou égal à 75 millions de francs CFA. S’il a accepté de se mesurer à Tapha Tine, c’est parce qu’il a eu plus d’avantages dans ce combat. Si non il n’allait jamais accepter ce combat. Je ne peux pas m’avancer sur ce sujet. Mais j’en sais quelque chose que je ne veux pas divulguer.
Donc, on peut dire que les promoteurs se leurrent entre eux ?
C’est un secret de polichinelle de dire que les promoteurs ne sont pas sincères entre eux. Ils se leurrent. Ils ne respectent pas les règles fixées par le collectif. Les promoteurs ne font que parler. Ils oublient aussitôt les décisions prises par le collectif. Je ne sais pas s’ils se moquent des Sénégalais ou pas mais, ils n’ont jamais cru en leurs propos.
Cette saison, les promoteurs ont laissé la 2STV en rade en signant les droits de retransmission de leurs combats avec d’autres chaines de télévisions
Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce sujet. La vie est ainsi faite. La lutte est un business. Les promoteurs sont libres d’aller où se trouvent leurs intérêts. Je ne sais pas pourquoi ils ont tourné le dos à la 2STV, mais nous leur souhaitons bon vent. En tous les cas, nous avons nos secrets et nos téléspectateurs ne vont pas se plaindre. Nous leur offrirons toujours les combats qu’ils désirent. En outre, ce n’est pas parce que les autres promoteurs ont signé un contrat avec les autres chaines de télévision que la 2STV ne diffuserait pas des combats. Nous achèterons tout combat que nos téléspectateurs jugent importants pour le leur montrer. Notre public est notre seul raison d’être. Et nous sommes toujours prêts à le satisfaire. Quant aux promoteurs, je le dis et je le répète, ils sont libres de signer avec n’importe quelle chaine de télévision. Ils sont toujours nos partenaires et on les a toujours satisfaits. Ils connaissent la qualité de notre travail.
Avant le début de l’entretien, vous nous avez signalé que vous n’irez pas à la soirée de Gala d’Aziz Ndiaye (hier). Pourquoi ? Ne vous a-t-il pas invité ?
Je ne suis pas un figurant et je n’accepterai jamais de l’être. Laisser leur faire leur fête. Chacun à son tour. Aujourd’hui, c’est leur fête mais demain, ce sera la notre. Et ils n’assisteront pas à notre fête. C’est simple.
Sur un autre registre, comment voyez-vous les nouvelles réformes adoptées par le CNG pour réguler la lutte ?
J’apprécie vraiment les nouvelles réformes du CNG. Cela participe à l’assainissement de la lutte. Le contrôle antidopage aussi est très normal. Personne ne sait où est ce que les lutteurs puisent leur poids. Les entrainements seulement ne peuvent pas leur donner ce poids. On voit des lutteurs qui grossissent très vite sans faire des entrainements intenses.
Le préfet a également sorti une circulaire interdisant aux lutteurs à s’entrainer dans les écoles. Le mot de Bécaye.
C’est une très bonne initiative. Je suis d’accord avec le préfet sur cette mesure qu’il a prise. Mais il faut qu’on trouve aux lutteurs des espaces pour s’entrainer. Parce que la lutte, c’est leur gagne pain.
Avez-vous fait la paix avec Yakhya Diop Yekini ?
Il n’y a plus de problème entre nous deux. C’était une incompréhension. Ce qui est survenu ce jour là, était inévitable. C’est quelque chose qui devrait arriver et c’est arrivé. Cela m’avait fait très mal, mais j’ai surpassé toute la douleur. Je lui ai pardonné. On a fait la paix et c’est fini. Nous n’avons plus de problèmes. J’en profite pour demander pardon à tous les lutteurs et promoteurs du Sénégal.
-----------------------------------
Que dites-vous à ceux qui disent que Yekini n’a plus sa place dans l’arène ?
Pourquoi soutiennent-ils cela ? Parce que Balla Gaye2 l’a terrassé ? Non. Que les gens arrêtent. Yékini est un grand lutteur qui a prouvé ses talents à tous les Sénégalais. Il a toujours sa place dans l’arène. Ses adversaires sont beaucoup plus nombreux aujourd’hui. Il peut livrer un combat contre Emeu Sène ou lac De Guiers 2. Même Tapha Tine est un potentiel adversaire pour lui. Il a encore du chemin à faire dans l’arène. Il lui reste beaucoup de choses à prouver.
«Le terme reconnaissance n’existe pas dans le dictionnaire des lutteurs et des promoteurs. Seuls 5% des lutteurs et des promoteurs sont reconnaissants. C’est rare de voir des lutteurs et des promoteurs qui sont reconnaissants. Les promoteurs tant qu’ils ont de petits combats, ils sont toujours solidaires avec toi. Mais aussitôt qu’ils atteignent le sommet, ils te tournent le dos».
Comment vivez-vous l’arrestation de Luc Nicolaï ?
Je ne prie que pour sa libération. C’est notre ami et nous le soutenons. Luc Nicolaï est un acteur principal dans le monde de la lutte. Donc son arrestation ne plait à personne. Mais, c’est une affaire de droit. Nous attendons la décision de la justice. Toutefois, tout le monde sait que sa condamnation aura des conséquences néfastes sur la lutte. Parce qu’il permettait à des centaines de lutteurs d’avoir des combats.
Quelle est la plus belle chose que vous avez vécue dans l’arène en tant que communicateur traditionnel ?
J’ai vécu plein de belles choses dans l’arène. Grâce à moi, des lutteurs et des promoteurs sont devenus des millionnaires. J’ai trouvé des lutteurs qui n’avaient rien dans l’arène, qui peinaient à décrocher des combats, j’ai parlé jusqu’à ce qu’ils deviennent des champions aujourd’hui. Je ne me glorifie pas. Mais grâce à moi aussi, des lutteurs qui ne pouvaient pas percevoir un cachet de 100 mille francs, sont devenus de grands lutteurs. J’ai fait la promotion des lutteurs et des promoteurs. Cela me fait plaisir et j’en suis fier.
Mais est-ce qu’ils ont été reconnaissants envers vous ?
Le terme reconnaissance n’existe pas dans le dictionnaire des lutteurs et des promoteurs. Seuls 5% des lutteurs et des promoteurs sont reconnaissants. C’est rare de voir des lutteurs et des promoteurs qui sont reconnaissants. Les promoteurs tant qu’ils ont de petits combats, ils sont toujours solidaires avec toi. Mais aussitôt qu’ils atteignent le sommet, ils te tournent le dos. La preuve, Gaston Mbengue, quand il organisait le mini-championnat, il travaillait avec la 2STV. Mais deux plus tard, il nous a laissé au bénéfice de la RTS1. Luc Nicolaï a cheminé pendant 10 ans avec la RTS. Il n’a jamais eu de satisfaction. Mais quand il a sollicité les services de la 2STV, ses activités étaient fructueuses. Et un an après, il nous a laissé tomber. Le dernier promoteur en date, c’est Aziz Ndiaye. Quand il collaboré avec nous, il n’avait pas beaucoup de sponsors. Néanmoins, nous faisions tout pour bien promouvoir ses événements. Aujourd’hui qu’il a atteint le sommet, il nous a quittés. C’est juste pour vous dire que la lutte est un business. Je n’ai rien contre les promoteurs. Ils sont tous mes amis.
Quelles sont vos relations avec les autres communicateurs traditionnels ?
Nous entretenons de très bionnes relations. Nous sommes des frères. Il n’y a aucun problème entre nous. Nous ne sommes pas des rivaux. On se voit presque tous les jours.
Mais il se dit qu’il y a trop de méchanceté entre les communicateurs traditionnels ?
C’est faux. Cela n’existe pas. Il ne faut pas que les gens pensent que nous nous ‘’maraboutons’’. Nous sommes tous des amis. Personne ne peut nous diviser. Les journalistes sont plus mystiques que les communicateurs traditionnels. Ce n’est pas parce que nous sommes dans la lutte que nous recourons au mystique. Les journalistes font tout pour devenir des patrons de presse. Ce sont eux, qui ont plus recours au mystique.
Certains soutiennent aussi que les communicateurs traditionnels s’immiscent dans les affaires du CNG ?
Ceux qui disent cela ne connaissent pas le président du CNG. Alioune Sarr n’est pas un homme qui se laisse faire. Il n’est pas une personne qui accepte d’être manipulé. Il a duré dans l’arène. Ce n’est pas parce qu’il est toujours avec les communicateurs traditionnels qu’il va accepter qu’on lui dicte ce qu’il doit faire. Que les gens laissent les communicateurs traditionnels en paix. Si la lutte a connu une telle ampleur, c’est grâce aux communicateurs traditionnels, et non aux intellectuels. Ceux-ci n’ont même pas les capacités de faire développer le football alors qu’il est en crise.
Est-ce que le métier de communicateur traditionnel nourrit bien son homme ?
Bien sûr que oui. Nous gagnons bien notre vie. Personnellement je ne me plains pas.
Est-ce à dire que Bécaye Mbaye est un homme riche ?
Je ne me définis pas comme un homme riche mais je remercie le bon Dieu. J’ai de quoi entretenir ma famille. Je règle seul mes problèmes à chaque fois qu’un besoin se présente. Je rends grâce à Dieu. En plus, grâce à mon travail, je suis parvenu à ouvrir une radio pour participer au développement du pays. Certes, nous ne sommes pas des intellectuels, mais nous œuvrons toujours pour l’évolution de notre pays
Que détestez-vous le plus dans la vie ?
Le mensonge et la trahison. Je n’aime pas les menteurs et les traitres. Ils me dérangent. Dans la vie, il faut toujours être honnêtes et sincères quelque soit les difficultés qu’on rencontre. C’est ce qui fait la valeur d’homme.
Quel est votre plat préféré ?
Le Soupe Kandji (NDLR : sauce aux gombos). Parce que je mange ce plat très rarement.
Votre musique préférée
J’écoute tous les genres de musique. Moi, je ne suis pas un communicateur traditionnel démodé. Je suis au diapason de ce qui se passe.
le pays