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La sentence est tombée hier, tel un couperet. Le leader de Convergence socialiste, Malick Noël Seck, a été condamné à deux ans de prison ferme. Un verdict loin de la clémence réclamée par beaucoup de chapelles politiques. Même si le tribunal n’a pas suivi le parquet qui réclamait une peine de prison de cinq ans assortie de la perte des droits civiques et politiques, il reste que le juge a prononcé une sanction qui a provoqué un effet de surprise. Surtout que, depuis l’avènement de l’alternance, rarement un dossier politique a atterri sur la table du juge. Hormis les affaires Dias fils et père, presque toutes les autres n’ont pas dépassé le cap de l’instruction. Les médiateurs ont souvent eu raison de la volonté des juges d’entrer en voie de condamnation. Ce fut le cas dans l’affaire Abdourahim Agne. Ce dernier avait appelé les Sénégalais à suivre l’exemple de l’Ukraine. Une invite cher payée vu que l’ancien porte-parole du Parti socialiste sera mis sous mandat de dépôt sur base de l’article 80 du Code pénal. Avant que le défunt Thierno Mountaga Tall n’intercède en sa faveur auprès du président de la République. Le parquet étant hiérarchiquement soumis aux politiques, ce ne fut pas compliqué d’obtenir la liberté provisoire et la levée d’écrou en faveur d’Abdourahim Agne qui avait fini de prendre ses quartiers au Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. Maintenant, le vin est tiré, il faut le boire. Et les jeunes socialistes comptent le boire jusqu’à la lie. La menace à la bouche, Barthélémy Dias a donné le ton. ‘Le verdict qui a été donné n’engage que la justice sénégalaise. C’est une grosse farce’, commente-t-il. Mais, selon lui, ‘puisque les magistrats ont décidé de faire la politique, ils sont les bienvenus dans l'arène politique. Ils l'assumeront jusqu'au bout et ils sauront qu'ils n'ont pas affaire à des poltrons’. Menace réelle ou surenchère politique ? Ce qui est clair, c’est que, assène Bathélémy Dias, ‘Malick Seck ne purgera pas deux années en prison’. Se faisant plus précis, il assure que son camarade ‘sortira de prison’. Puis, d’inviter les magistrats à ‘avoir la courtoisie de ravaler leur verdict parce que cela ne passera pas. Nous n’accepterons pas la provocation politique’. A cinq mois de la présidentielle et dans un contexte pré-électoral déjà lourdement chargé, ces menaces sont-elles à prendre au sérieux ? L’avenir le dira.
Pape NDIAYE
walf
Pape NDIAYE
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