Economie

Banque mondiale : Macky Sall souhaite des interventions plus flexibles


Jeudi 19 Novembre 2015

Le Président Sall a dit mercredi 19 novembre, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la revue à mi-parcours de l’IDA 17, son souhait de voir la Banque mondiale avoir des interventions plus flexibles, allant par exemple dans le sens de recours accru aux appuis budgétaires et aux programmes, plutôt qu’aux projets,


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D’autres améliorations pourraient, également, être préconisées, selon le président sénégalais, notamment l’utilisation plus systématique des systèmes de passation des marchés qui « pourront être audités périodiquement pour tester leur crédibilité dans un environnement de gouvernance améliorée » ; une « meilleure coordination de l’aide au développement pour simplifier les procédures » ; « une meilleure lisibilité du système d’allocation des ressources de l’IDA ; « un renforcement des ressources du Groupe de la Banque Mondiale affectées aux projets à dimension régionale, en raison de leur caractère intégrateur et de leurs effets structurants ».

Le chef de l’Etat a avertit que ce renforcement devrait cependant se faire en harmonie avec les projets et programmes nationaux. Il a d’ailleurs inviter à ce que les réflexions soient « axées en priorité sur trois impératifs pour nos Etats en matière d’aide au développement ».

Notamment, les financements pour favoriser l’ancrage des réformes et pour accélérer l’émergence de nos économies; la nécessité de rendre ces financements plus prévisibles et la maximisation de l’efficacité des financements de l’IDA.

« Je voudrais enfin, insister ici sur le pragmatisme qui doit guider notre action, dans un contexte de reddition des comptes et de gouvernance améliorée ; parce que les bonnes politiques d’aujourd’hui constituent, assurément, les solutions anticipées aux problèmes de demain ».

Selon Macky Sall, l’année 2015 marque l’adoption d’un nouvel agenda mondial, à travers les Objectifs de développement durable (ODD). « C’est un nouveau défi, qui demande un engagement renouvelé de part et d’autre », a-t-il dit, ajoutant : « Faisons en sorte que ces mutations majeures soient prises en compte lors de la 18ème reconstitution de l’IDA en mars 2016, à Paris ».

De nouvelles pistes de réflexion pourraient être envisagées par le Fonds de l’IDA pour prendre en charge ces nouveaux paradigmes.

Après trois décennies, de relations Afrique-IDA, nous avons atteint un niveau de partenariat très appréciable.

Macky Sall a toutefois noté que la tenue de la revue à mi-parcours des programmes de l’Association internationale de développement intervient aussi dans un contexte particulier.

D’une part, il y a les pays bénéficiaires qui poursuivent leurs efforts en quête d’émergence, d’autre part, il y a la baisse des cours des matières premières continue, en même temps qu’on note une réorientation d’une bonne partie des ressources concessionnelles vers la gestion de nouvelles urgences humanitaires.

« Il nous faut, ensemble maintenir nos efforts ; efforts dans la gouvernance et efforts d’investissement dans les secteurs clefs de l’économie : l’agriculture, l’énergie et les infrastructures. Ce sont ces secteurs qui stimulent la croissance et le développement et, finalement mènent à la prospérité.

Au cours des trois dernières années, le volume annuel des engagements de l’IDA est resté en constante augmentation, atteignant 19 milliards de dollars US, dont environ 50 % pour l’Afrique.

Ces ressources ont servi à financer la construction d’infrastructures dans les secteurs des Transports, de l’Energie, de l’Assainissement et de l’accès à l’eau potable ; de même que des projets et programmes dans les domaines de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture et des technologies de l’information et de la communication.

igfm


Abdoul Aziz Diop