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Cravaté, le père indigne est sous les manguiers qui jouxtent la citadelle du silence de Tambacounda pour un repos forcé. Il risque dix ans de prison ferme si le tribunal suit le réquisitoire du parquet de Tambacounda lors de son face à face avec le juge. Djiby Diakhaté âgé de 46 ans, électricien de son état et père de 5 enfants, est un père de famille indélicat. Il est accusé par sa fille ainée F. Diakhaté, âgée de 16 ans, élève en classe de 6e à Bakel, de pédophilie et attouchements sexuels à ascendant. C’est suite à une dénonciation faite par la victime au Président du tribunal départemental de Bakel dans la matinée du 19 juin dernier. La fille a raconté que son propre père a plusieurs fois tenté d’abuser d’elle. Appelée, la maman de la victime, Awa Diakhaté confirme les faits. Une enquête est ouverte par les pandores de la brigade de gendarmerie de Bakel. Interrogée la fille revient sur ses déclarations
. « Mon père choisit le moment où je commence à somnoler pour se jeter sur moi avant de procéder à des attouchements sur ma personne », a-t-elle déclaré. Avant de préciser que « ce n’était pas la première fois que mon père a tenté d’abuser de moi. Un jour, ma maman nous a surpris dans une autre chambre de la maison. Au moment ou mon père me demandait de me déshabiller pour coucher avec moi ».
Je suis indignée par les assauts répétés de mon père indélicat, c’est pourquoi je suis allé me confier au Président départemental de Bakel. Une enquête est aussitôt ouverte et a permis l’arrestation du père de famille Djiby Diakhaté. Ecroué et déféré au parquet de Tambacounda, il a été placé sous mandat de dépôt sous les manguiers qui jouxtent la citadelle du silence de Tambacounda pour un repos forcé. Devant la barre du tribunal correctionnel, nie avec véhémence ces accusations.
« Je voulais uniquement savoir si ma fille n’a pas connu ses premiers rapports sexuels c’est pourquoi j’ai touché ses seins », a déclaré le maniaque qui avance que « je suis dans une maison en location où il n y a que des hommes ». Selon le Procureur, un bref rappel des faits permet en réalité qu’il y a d’autres faits pour lesquels le prévenu est dans les liens de la prévention. Pour Alioune Cissokho, le prévenu pouvait recourir à des spécialistes pour voir si sa fille était vierge. Selon toujours le parquetier, le procès verbal montre que des attouchements ont été faits sur la victime.
Le représentant du ministère public dira que compte tenu des dispositions de 320 bis du code pénal, une contrainte morale pèse sur elle. Le procureur a demandé au tribunal d’asseoir la culpabilité de Djiby Diakhaté avant de requérir 10 ans de prison ferme. Le père de famille a demandé le pardon du tribunal. L’affaire est mise en délibéré au mercredi 31 juillet prochain.
avec Seneweb