Avis du Conseil Constitutionnel: « Le Droit n’a pas été dit par les 5 sages » (Abdou Aziz Diouf, universitaire)
Selon les 45 professeurs agrégés de Droit, cosignataires du manifeste de l’Avis ou la Décision du Conseil Constitutionnel, le Droit n’a pas été dit par les 5 sages. D’après le professeur Abdou Aziz Diouf, dans notre tradition juridique, l’attente la plus naturelle est que les 5 sages se bornent à dire le Droit. Il était l’invité du 20 heures de la Tfm.
Les 45 professeurs agrégés de la faculté de Droit, cosignataires du manifeste de l’Avis ou de la Décision du Conseil Constitutionnel, persistent et signent. Le Droit n’a pas été dit par les 5 sages. « Ce que l’on constate dans l’Avis du Conseil qui n’est pas du reste une Décision, que le Droit n’a pas été dit par cette instance juridictionnelle » soutient l’invité du 20 heures de la Tfm.
Loin de contester ce pouvoir aux 5 sages, Abdou Aziz Diouf dit qu’à travers l’article 92, le Conseil Constitutionnel a le monopole du Droit. « Cependant nous, on est pas sur ce terrain des appareils. En tant qu’universitaire, nous sommes tributaires de la dogmatique. Ce qui est formulé par le législateur, ce qui est dit par les magistrats, ne lient pas l’opinion universitaires qui par essence est incarné par sa liberté » a fait savoir M. Diouf qui précise que les universitaires ne sont pas contraints de reproduire de façon mécanique l’Avis du Conseil Constitutionnel.
« Nous ne sommes pas des auxiliaires, subordonnés d’un législateur ou d’un appareil judiciaire. On a une compétence, celle de conceptualiser, de penser et naturellement celle de dire le Droit à notre façon » persiste le professeur Abdou Aziz Diouf qui précise cependant que ce manifeste n’est pas une dissidence contre un des 5 sages.
« Ce manifeste n’est mû par une seule ambition, celle de rétablir la dignité du Droit » dira M. Diouf qui admet toute fois que lui et ses camarades sont en rébellion contre une opinion émise par les 5 sages.
IGFM