Société

Autoroute à péage et Route nationale : Les bijoux de l’Alternance se noient dans les eaux


Jeudi 15 Septembre 2011

Dénommées ‘routes du développement’ par les services de Karim Wade, l’autoroute à péage et la Rn1, qui ont coûté des milliards de nos francs, peinent à faire face aux rigueurs de l’hivernage.


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La Route nationale (Rn1) et une partie de l’autoroute à péage, jouxtant toutes les deux la station d’épuration de l’Office national pour l’assainissement (Onas), sont depuis quelque temps sous les eaux de pluie ; des eaux pluviales mélangées aux eaux usées domestiques. Au niveau de l’ouvrage de l’Onas, la Rn1 est complètement submergée sur près de 200 mètres. L’autoroute à péage n’est pas totalement sous les eaux, mais une bonne partie de la chaussée est impraticable. Sur les six voies qu’elle compte, seules deux étaient fonctionnelles, hier après-midi ; les quatre autres étaient sous les eaux, rendant ainsi le trafic routier impossible. (Voir par ailleurs). Mais les automobilistes, qui reprochent à Eiffage, l’entreprise en charge de la réalisation de ces routes, de n’avoir pas pris en compte la zone humide des Niayes, ne sont pas les seuls à se plaindre. Les pépinières des maraîchers sont également noyées par les eaux usées domestiques, mélangées aux eaux de pluie. Les maraîchers accusent les agents de la station d’épuration de verser volontairement leur surplus d’eaux usées sur leurs parcelles agricoles. D’après eux, c’est parce que la station d’épuration n’est pas en mesure de traiter la quantité d’eau qu’elle reçoit qu’elle la déverse une partie sur leurs cultures.
Des accusations balayées d’un revers de main par la direction de l’Onas. Selon Bassirou Sarr, le chargé de la communication de l’entreprise, la station d’épuration n’est pas à l’origine de l’inondation contrairement aux accusations des maraîchers. ‘Il n’y a pas de surplus d’eau de la station qui se déverse sur la route ou sur les champs’, déclare Bassirou Sarr. Selon lui, les inondations sont dues à deux facteurs. Il s’agit de la remontée de la nappe phréatique, indique Bassirou Sarr. Qui explique que la station ne peut pas mettre un terme à la présence d’eau sur les routes et dans les périmètres cultivables à cause de la nappe phréatique. ‘Cette zone des Niayes est une zone d’eau. De la station jusqu’au technopole, il y a partout de l’eau. Tant qu’il y aura une remontée d’eau, les routes seront toujours englouties’, dit-il.
L’autre facteur, c’est le mélange des eaux de cette nappe avec les eaux usées domestiques. Le responsable de la communication de l’Onas affirme que toutes les eaux usées domestiques qui viennent des quartiers des Maristes et de Grand Yoff n’arrivent pas jusqu’à la station. Une partie se déverse sur les routes, note Bassirou Sarr.
Mais à l’en croire, l’Agence nationale de promotion des investissements et des grands travaux (Apix) et Eiffage sont en train de creuser une canalisation du côté du technopole. Cet ouvrage va drainer les eaux usées domestiques et les eaux de pluies vers la mer. Et Bassirou Sarr espère que cette conduite mettra un terme au problème.
Charles Gaïky DIENE

walf

La Rédaction