Audit réclamé de Pape Diop, Mamadou Seck et Ousmane Masseck Ndiaye: Wade a l'oeil sur Guiss Guiss
Abdoulaye Wade solde ses comptes avec ses anciens collaborateurs entrés en dissidence en demandant l’audit de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique et social.
L’affaire prend des allures de règlement de comptes. Le communiqué de l’ancien président de la République signé par Serigne Mbacké Ndiaye est une guerre dé clarée aux dissidents libéraux. Sur ce fait, le texte du porte-parole de Abdoulaye Wade, admis encore dans sa proximité, n’épouse aucune équivoque: «Après le président de République et son Gouver nement, (donc tous les ministres), l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil économique et éocial de vraient suivre.» L’expression «donc tous les ministres» a une signification symbolique : Karim Wade, qui gérait un portefeuille énorme, est inclus bien sûr dans les ministères à auditer. Cette précision est nécessaire dans ce contexte qui rapproche son fils de plus en plus de la justice.
En décodé, Abdoulaye Wade ne veut pas sombrer seul dans les audits qui passionnent tant les Sénégalais salement étreints par les difficultés de la vie. Il n’acccepte pas encore une éventuelle convocation de son fils, tout en sachant que ces trois personnalités de l’Etat gèrent des fonds politiques. L’idylle avec les anciens piliers de son régime a tourné à l’aigre, à la désillusion et au divorce. Il les invite donc au bûcher. Wade ne serait-il pas ravagé par la colère provoquée par la création de la coalition Bokk Guiss Guiss ? Pape Diop, encore président du Sénat, Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale et Ousmane Masseck Ndiaye, président du Con seil et économique, gardent encore leurs…pouvoirs totalement façonnés pour eux…par lui. Il tient à son honneur. Mais les railleries continuent. Serigne Mbacké Ndiaye insiste pour prouver la bonne foi de son candidat battu lors de la dernière Prési dentielle. «Il est évident qu’un chef d’Etat ne peut être poursuivi que pour haute trahison. Mais en ce qui concerne le président Wade, il s’offre pour être audité. Il demande également à ce que son régime subisse le même sort et ceci de 2000 à 2012», rappelle le porte-parole du chef de l’Etat déchu.
Cette fois-ci, il a revu ses cours de droit. «Viscéralement» lié à l’audit de son système, Abdoulaye Wade insiste aussi pour que la gestion de ses prédécesseurs soit passée au peigne fin. Malgré la prescription des faits. «Après cette première phase d’autres audits suivraient, il s’agirait de la gestion du pays de 2000 à 1980 et de 1980 à 1960. Certains parlent déjà de faits prescrits, mais ces audits auront le mérite d’éclairer l’opinion», espère Abdoulaye Wade. Quoi encore ?
Ces sorties montrent sa répugnance à rester dans le silence… sans doute parce que la caméra n’est plus sur lui. Or la caméra ne doit jamais le quitter. Cette communication reste son barrage contre le temps, l’oisiveté et surtout la déchéance du pouvoir qu’il n’arrive pas encore à intégrer dans son quotidien. A force de vouloir exister médiatiquement, est né cet ex-chef de l’Etat prêt à livrer sur le bûcher d’anciens collaborateurs qui ont préféré donner une nouvelle trajectoire à leur carrière. Wade serait-il hanté par les fantômes des salons surdorés du Palais ?
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