Attentat déjoué en France : le couple aurait visé la “Tour Eiffel”(YAHOO)
En garde à vue, le jeune couple arrêté vendredi à Montpellier aurait reconnu son intention de commettre un acte terroriste en France. Leurs cibles : la Tour Eiffel mais aussi des militaires du sud de la France.
Alors que leur garde à vue a été reconduite jusqu’à mardi matin, on en sait plus ce lundi sur le projet terroriste de Thomas S. et Sara Z. Arrêté à Montpellier vendredi avec un troisième suspect, le jeune couple (20 et 16 ans) aurait reconnu auprès des enquêteurs avoir eu l’intention de frapper la France en son cœur. Une des cibles privilégiée était la Tour Eiffel.
L’historique des recherches internet sur le matériel téléphonique et informatique saisi chez les suspects permettait déjà de supposer des cibles potentielles, dont la tour Eiffel. “On ne décèle pas de préparation précise sur une cible”, expliquait prudemment une source à l’AFP dimanche.
Mais selon l’Express le couple aurait bien eu l’intention de passer à l’acte sous peu. “Ils disent avoir voulu frapper la Tour Eiffel pour ‘marquer les esprits’. Ils évoquent également plusieurs autres cibles, comme des militaires du sud de la France. Mais il faut rester prudent, leurs déclarations ont évolué au fil des auditions. La construction d’un projet précis et daté n’apparaît pas à ce stade”, explique une des sources à l’hebdomadaire.
Le sombre dessein de Thomas S. et Sara Z.
Identifiés en raison de leur activisme sur les réseaux sociaux, les suspects ont été arrêtés après avoir été repérés jeudi en train d’acheter de l’acétone et de l’eau oxygénée, des composants du TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable. La veille, la jeune fille, une convertie prénommée Sara, qui projetait de partir en zone irako-syrienne, avait prêté allégeance à l’organisation djihadiste État islamique.
Le suspect, prénommé Thomas et originaire des Ardennes, avait été assigné à résidence pendant un an, de décembre 2015 à décembre 2016, une mesure administrative prise dans le cadre de l’état d’urgence post-attentats du 13 novembre 2015, en raison d’une tentative de départ avortée vers la zone irako-syrienne où est installé l’EI.
Dans l’appartement où a été arrêté le jeune homme de 20 ans, à Clapiers, près de Montpellier, les enquêteurs ont découvert 71 grammes de TATP, ainsi que des notes manuscrites pour en fabriquer et les composants ou le matériel nécessaire: acétone, eau oxygénée, seringues et gants de protection.
Le jeune homme et l’adolescente avaient un projet de mariage religieux, qu’ils avaient exprimé sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, très prisée des djihadistes. Tous deux apparaissent “très radicalisés”, a indiqué une source proche de l’enquête. Un homme de 26 ans avait également été arrêté vendredi, mais il a été mis hors de cause et remis en liberté.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux avait indiqué vendredi dans un communiqué que cette opération avait “permis de déjouer un projet d’attentat imminent sur le sol français”.