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Des premiers coups de feu à la prise d’otages
D’après Reuters, près de 350 personnes assistaient à la soirée « Latin flavor » organisée au Pulse, haut-lieu de la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) d’Orlando. Impossible toutefois de savoir combien étaient encore présentes quand, une demi-heure avant la fermeture de l’établissement, Omar Mateen gare son véhicule sur le parking de la boîte de nuit. Il est presque 2 heures du matin quand l’homme compose le numéro d’urgence 911 et prête allégeance à l’organisation Etat islamique (EI).
A 2 h 02, il pénètre dans l’enceinte du club, arm é d’un fusil d’assaut AR-15, d’un pistolet et de plusieurs munitions de rechange, a détaillé John Mina, le chef de la police de la ville. Puis Omar Mateen ouvre le feu.
« Vers 2 heures, quelqu’un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés sur le sol, raconte l’un des clients du Pulse, Ricardo Negron, interrogé par Sky News. Il y a eu une courte pause et certains d’entre nous ont pu se lever et sortir en courant par-derrière. »
Un officier de police, qui travaillait comme agent de sécurité dans le club, intervient. Selon plusieurs médias, il est rejoint par deux agents déployés à proximité. Les échanges de coups de feu s’intensifient. Les circonstances exactes restent floues, mais le tireur serait, semble-t-il, ressorti avant de regagner l’intérieur de la boîte de nuit. La prise d’otages débute.
Une mère de famille a expliqué à la chaîne locale WFTV avoir reçu plusieurs textos de sa fille de 18 ans, à partir de 2 h 07. Touchée par un tir, elle est accompagnée de ses deux cousines et appelle à l’aide.
« Viens nous chercher. Viens nous chercher. Ils sont en train de tirer. Ils sont en train de tirer. »
A 2 h 09, le club poste un message urgent sur son compte Facebook , invitant toutes les personnes encore présentes à quitter le lieu et à « continuer de courir ». Aucune information n’est donnée quant à la nature de la menace.
Un participant à la soirée, Joshua McGill, a décrit sur son compte Facebook comment il a réussi à fuir le lieu. « Je me suis caché sous une voiture et j’ai trouvé une victime touchée par balles. » Après avoir essayé de lui faire un bandage avec sa chemise, il l’a traînée jusqu’à un policier qui se trouvait non loin de là : « Les mots ne peuvent pas décrire ce que j’ai ressenti. Etre couvert de sang. Tenter de sauver la vie d’un type. »
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De l’arrivée des renforts à l’assaut
Une centaine d’officiers du bureau du shérif du comté d’Orange et de la police d’Orlando sont déployés aux abords du club. La situation est décrite comme chaotique, la confrontation tendue. A un certain moment, précise le chef de la police locale, le contact a été établi avec Omar Mateen.
« Nous avons communiqué, mais nous ne comptons pas révéler le contenu de nos échanges à ce stade. »
Les forces de l’ordre affirment avoir attendu plusieurs heures avant de pouvoir réellement évaluer la situation à l’intérieur de la boîte de nuit, obtenir l’envoi de véhicules blindés sur la scène et s’assurer d’avoir assez de personnel disponible.
A 3 h 58, la police d’Orlando publie le message suivant sur son compte Twitter : « Fusillade en cours dans la boîte de nuit Pulse sur South Orange Street. Plusieurs blessés. Evitez la zone. »
Il est près de 5 heures quand les équipes de l’unité d’élite de la police (Special Weapons and Tactics, SWAT) lancent l’assaut. Deux explosifs sont lancés pour tenter de distraire le tireur.
Onze membres du SWAT pénètrent dans la boîte de nuit. De nouveaux coups de feu sont échangés. Un officier est touché à la tête, protégée par son casque en Kevlar.
Une trentaine de personnes sont secourues et escortées saines et sauves hors du club. Un peu moins d’une heure après le début de l’opération, à 5 h 53, la police d’Orlando annonce qu’Omar Mateen a été tué.
Voisine de l’établissement, Elizabeth Kohl a été réveillée par l’assaut des forces de police et les sirènes des ambulances. Elle s’est rendue sur les lieux.
« Les gens accouraient, j’ai vu un jeune en larmes, une main abîmée, je l’ai ramené chez moi pour le soigner. Il pleurait, se désespérait de ne pas avoir des nouvelles des amis avec lesquels il se trouvait. »
Les premiers éléments de l’enquête
Le premier bilan de la fusillade est donné vers 7 h 15. L’identité de l’assaillant est confirmée à 10 h 15 alors que le nombre de victimes est revu à la hausse : 50 personnes ont été tuées, 53 blessées.
Quelques heures après la fusillade, l’EI a revendiqué la responsabilité de la tuerie. D’après plusieurs responsables fédéraux, rien ne montre à ce stade de l’enquête qu’Omar Mateen ait été entraîné ou directement mandaté par l’organisation islamiste, ni qu’il ait eu un contact direct avec un de ses membres.
On apprend dans l’après-midi que le jeune Américain d’origine afghane de 29 ans avait éveillé les soupçons des autorités fédérales en 2013 et 2014 pour ses éventuels liens « avec des terroristes ». Aucune preuve probante n’avait alors été établie, a précisé Ronald Hopper, un responsable local du FBI, lors d’une conférence de presse. Le tireur d’Orlando « ne constituait pas une menace substantielle à ce moment-là ».