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Attentat au Bataclan: des rescapés dénoncent des défaillances de sécurité


Jeudi 26 Mai 2016

Ce jeudi 26 mai se tient la dernière journée de rencontres entre les juges chargés de l'enquête et les familles des victimes du 13 novembre 2015. Comme la veille, ce sont les proches des 90 personnes mortes au Bataclan ainsi que les rescapés qui se réunissent à l'Ecole militaire, à Paris. Les parties civiles cherchent à comprendre ce qui s'est passé pour qu'un tel drame survienne. Ils veulent notamment savoir s'il y a eu des défaillances dans la sécurité de la salle de spectacle. Ce mercredi 25 mai, certains d'entre eux sont sortis dépités de l'entretien avec les juges.


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Au coeur des indignations. Il y a cette présence de militaires armés devant le Bataclan le 13 novembre 2015 au soir. Ils n'auraient pas eu l'ordre d'intervenir. Les juges chargés de l'enquête ont parlé de cet épisode ce mercredi 25 mai aux parties civiles et à leurs avocats. Et Amélie, rescapée du Bataclan, trouve cela inadmissible.
 

« Ils auraient pu sauver des vies et ils n'ont même pas bougé, parce qu'ils n'avaient pas reçu l'ordre de leurs supérieurs ou de je ne sais qui pour pouvoir tirer, dénonce la jeune femme. Donc ils n'ont pas bougé. Pour moi, il y a un problème. Il y a un problème dans le fonctionnement. On a vu les choses les plus horribles au monde pendant deux heures et demie pour ma part. On a attendu la mort pendant deux heures et demie et il n'y a pas un mec qui a bougé devant. »

 

 
Ils auraient pu sauver des vies et ils n'ont même pas bougé, parce qu'ils n'avaient pas reçu l'ordre de leurs supérieurs.
Amélie, rescapée de l'attentat du Bataclan

Sur ce point, Jean Cornet, qui a perdu sa fille et son gendre dans l'attaque du Bataclan,  a été rassuré par le sérieux des juges, mais, selon lui, ils ne pourront pas répondre à tous les questionnements.

« Ils n'ont pas la possibilité d'intervenir sur le fait de savoir notamment si les précautions qu'il fallait prendre ont été prises, si les gens qui participaient au concert ont été bien défendus. Sans doute qu'on n'a pas tiré la leçon de certaines choses qui étaient connues. »

La sécurité du Bataclan est donc pointée du doigt par plusieurs rescapés et proches de victimes des attentats du 13 novembre 2015. Une information judiciaire ouverte en 2010 surun projet d'attentat visant la salle de concert  s'était soldée par un non-lieu, deux ans plus tard.

RFI


Abdoul Aziz Diop