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Les acteurs de filière rizicole ont profité du lancement de la campagne de saison sèche chaude 2016 tenue à Rosso Béthio, pour tirer le bilan de celle de l’année 2015, faire les prévisions de mise en valeur de la compagne rizicole de saison sèche, recueillir les engagements des acteurs et surtout présenter et discuter les résultats du premier comité de crédit Cncas, étape importante pour la mise en place des crédits nécessaires au financement de la campagne.
Mais cette rencontre a surtout servi de tribune aux responsables de la Saed et au représentant du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural pour mettre en quelque sorte la pression sur les producteurs dont dépend la réussite ou non de la campagne et par ricochet l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz fixés par le gouvernement en 2017.
Le chef de la délégation de Dagana, Alassane Ba, qui organisait la cérémonie a, en effet, expliqué que l’essentiel des contraintes identifiées par les producteurs lors de la réunion bilan de la dernière campagne riz ont été levées par le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture. Il a fait savoir à ce sujet que 33 tracteurs, 15 moissonneuses-batteuses, 140 groupes motopompes ont été aussi distribués aux producteurs.
S’agissant de l’insuffisance des aménagements qui figurait aussi en bonne place parmi les contraintes identifiées, un gros effort a été fait, selon le chef de la délégation, qui a fait savoir que 2 000 hectares de terres ont été aménagés et 1 500 réfectionnés alors que l’insuffisance des magasins a été atténuée avec la construction de 23 nouveaux magasins au cours de l’année 2015.
Mieux indique-t-il, la dette des producteurs a été épongée à hauteur de 15 milliards par l’Etat qui a, par ailleurs, mis en place un fonds de commercialisation de 5 milliards de francs Cfa. Pour toutes ces raisons , le chef de la délégation de Dagana, qui a attiré l’attention des producteurs sur le fait que désormais la balle a changé de camp, leur a demandé, sans détour, de se mettre au travail pour que l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz que s’est fixé le gouvernement en 2017, soit une réalité et que surtout la vallée du fleuve Sénégal puisse réaliser à 100% l’objectif de production de 968 mille tonnes de riz paddy qui lui a été fixé.
Dans la même lancée, le directeur général adjoint de la Saed, Sény Ndao, a fait savoir aux producteurs que presque toutes les conditions sont réunies pour que le Sénégal et la vallée en particulier puisse réaliser les objectifs d’autosuffisance en riz.
Cela est bien possible selon M. Ndao, qui a souligné que la vallée a déjà fait la moitié du chemin pour être parvenue à réaliser une production de 438 mille tonnes de paddy en 2015. Pour Sény Ndao, la volonté politique, l’engagement des producteurs et l’accompagnement des partenaires sont aujourd’hui une réalité bien palpable dans la vallée. Il ne reste plus a-t-il ajouté, qu’à relever le défi de la production.
Lui emboîtant le pas, le directeur générale de la Saed, Samba Kanté, a fait savoir que le seul défi qui reste à relever est celui de la production qui doit-être assurée sur le terrain par les producteurs qui doivent, à son avis, faire preuve de beaucoup plus d’engagement, toutes les contraintes ou presque ayant été levées par le gouvernement. Samba Kanté a, par ailleurs, invité les producteurs à faire des efforts pour rembourser les dettes contractées auprès de la Cncas qui joue pleinement son rôle d’accompagnement.
De son côté Youssou Diallo, conseiller technique au ministère de l’Agriculture, a fait savoir que de gros efforts ont été faits par l’Etat, qui a levé l’essentiel des contraintes. Il ne reste plus donc a-t-il fait savoir, que l’engagement des producteurs à qui, il a rappelé leurs responsabilités.
«L’Etat a fait ce qu’il devait faire en levant les contraintes. Il vous a rendu la balle qu’il avait et qui désormais est dans votre camp. Nous comptons surtout sur votre engagement et votre détermination pour que les objectifs d’autosuffisance soient atteints en 2017», a dit M. Diallo, qui a fait savoir que ces objectifs pourraient même être atteints en 2016, si tous les acteurs maintiennent leurs engagements.
Youssou Diallo a, d’ailleurs, attiré l’attention des acteurs sur la nécessité pour notre pays de tout faire pour nourrir sa population à partir de la production intérieure. Cela permettrai-a-t-il fait savoir, non seulement d’assurer la sécurité alimentaire, mais également de stabiliser et d’équilibrer la balance commerciale.
Ces interpellations ne sont pas apparemment tombées dans l’oreille de sourds. Car de l’avis de Ndiawar Diop, qui parlait au nom de l’interprofession de la filière riz, les producteurs doivent se mettre au travail pour qu’avec l’implication de tous les acteurs, l’objectif d’autosuffisance en riz soit une réalité en 2017. Il a surtout rappelé que l’année 2016 sera une année charnière dans le processus qui doit mener à l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz en 2017.
Les crédits passent du simple au double
Du côté de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (Cncas), premier partenaire financier de la filière riz, Cheikh Ndiaye, chef d’agence nord a rassuré les producteurs, qui a-t-il expliqué, bénéficieront comme d’habitude de l’accompagnement de son institution. M. Ndiaye a rappelé que la Cncas restera dans la même dynamique. Il a d’ailleurs révélé que la caisse a doublé les crédits alloués aux producteurs qui sont passés de 5 milliards en 2014 à 10,2 milliards en 2015 pour la campagne d’hivernage, soit le double.
Par contre a-t-il indiqué, les crédits de la campagne d’hivernage ont chuté, passant de 4,8 à 2,8 milliards de francs Cfa. Il a saisi l’occasion pour inviter les producteurs à rembourser leurs crédits entièrement. Le taux de recouvrement a-t-il informé, est à ce jour de 78%, car sur les 6,1 milliards empruntés par les producteurs, seuls 4,7 milliards ont été recouvrés.