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Sandra Bertin accuse en effet le premier flic de France d'avoir fait pression sur elle par l'intermédiaire de deux proches: un commissaire de police qui aurait été envoyé à Nice par le cabinet de Bernard Cazeneuve pour superviser son compte-rendu sur l'attentat et un membre du cabinet qu'elle aurait eu directement au téléphone pour lui mettre la pression sur son rapport. Un scénario mis en doute par Europe 1.
Le 14 juillet au soir, cette policière municipale est à son poste au Centre de supervision urbain (CSU, créé en 2010), là où sont gérées les 1256 caméras de vidéosurveillance de la ville de Nice et dont elle gère le commandement. Le lendemain du drame qui a fait 84 victimes, elle doit faire un compte rendu du dispositif de sécurité mis en place pour le feu d'artifice sur la Promenade des Anglais. C'est à ce moment qu'elle dit avoir reçu des consignes insistantes du ministère.
Son avocat a précisé dans la journée qu'elle avait fait un signalement au procureur en compilant toutes les pièces du dossier et le nom de tous les protagonistes de ce dossier.
Des réseaux sociaux fermés durant la nuit
Celle qui est aussi secrétaire générale de la section Niçoise du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale se retrouve aujourd'hui visée par une plainte en diffamation, déposée par Bernard Cazeneuve. "Heureusement qu'elle a dit la vérité", a déclaré Christian Estrosi pour lui apporter tout son soutien. A gauche, on commence d'ailleurs à déplorer le jeu des élus niçois qui ne font rien pour faire retomber la pression. Policière municipale Sandra Bertin a été recrutée par la municipalité niçoise et, sur les réseaux sociaux, elle a plusieurs fois affiché son soutien à l'équipe conduite jusqu'au printemps par Christian Estrosi.
Sur des comptes ouverts au nom de Sandra Terdeil (son nom de jeune fille avec lequel elle travaille à la mairie de Nice), elle a par exemple relayé une pétition de Christian Estrosi pour renforcer les pouvoirs des polices municipales. Ses comptes, qui ont été fermés durant la nuit de dimanche à lundi, comme le révèle Le Parisien, contenaient également des messages nettement plus polémiques en référence à l'action gouvernementale.
Un post remettait en cause la politique en matière d'accueil des réfugiés (qualifiée de "pseudo politique socialo"), un autre sur la politique de Najat Vallaud-Belkacem "dont le bras droit" serait "Monsieur Bibi - Grand voyant Medium".
HUFFINGTONPOST