Economie

Article n°39327


Jeudi 17 Novembre 2016

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce être à la recherche de quelque 20 milliards de francs CFA auprès de bailleurs pour financer la stratégie régionale d’inclusion financière de l’Espace UEMOA dont environ 50 % de la population adulte n’a pas accès aux services financiers.


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"La stratégie régionale d’inclusion financière de l’UEMOA", l’Union économique et monétaire ouest-africaine, "a besoin de 20 milliards de FCFA pour financer les actions nécessaires permettant l’inclusion financière dans la région", a déclaré, mardi, le directeur général de la stabilité et de l’inclusion financière de la BCEAO, Ousmane Samba Mamadou.
 
Il s’exprimant au cours d’un point de presse, à Dakar, en marge de la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de la stratégie régionale d’inclusion financière de la BCEAO, qui a retenu de participer au financement de cette stratégie "à hauteur de 2 milliards 200 millions FCFA".
 
Cela va s’ajouter aux engagements souscrits par les partenaires, "à hauteur de 8, 8 milliards de FCFA à la suite de cette table ronde", a renseigné Ousmane Samba Mamadou.
 
Selon un document-cadre remis à des journalistes, la stratégie régionale d’inclusion financière de l’UEMOA vise à "assurer sur un horizon de cinq ans, l’accès et l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à des coûts abordables, à 75 % de la population adulte de l’UEMOA".
 
Pour le directeur développement et finance inclusive au Fonds des Nations unies pour le développement du capital (UNCDF, en anglais), Henri Dommel, "les partenaires ont manifesté un intérêt pour accompagner la BCEAO dans la réalisation de cette stratégie".
 
Si l’on en croit le gouverneur de la BCEAO, la stratégie régionale d’inclusion financière de l’UEMOA "est l’aboutissement d’un long processus qui a regroupé l’ensemble des acteurs".
 
"L’objectif de cette rencontre est de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie, en vue d’améliorer l’accès des populations à des produits et services financiers diversifiés adaptés à leurs besoins", a expliqué Phillippe Henri Dacoury Tabley.
 
A travers cette stratégie, il s’agit selon lui de "relever le défi de l’inclusion financière mais au-delà, de celui de la pauvreté, car beaucoup de nos populations sont exclues des services financiers formels".
 
Judith Karl, secrétaire exécutive de l’UNCDF, note pour sa part que "l’inclusion financière est devenue si importante dans la construction du capital humain que la 70 ème assemblée générale des Nations unies a adopté le 22 décembre 2015, la résolution 70/189 +amélioration de l’accès aux services financiers pour le développement durable+".
 
Celle-ci constitue a-t-elle dit une reconnaissance de "l’inclusion financière comme un outil vital pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable".
 
SKS/BK
 

ABDOUL KADER Ba