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Arrestation de Karim Wade et compagnie : Les explications du Procureur spécial Alioune Ndao


Mercredi 17 Avril 2013

Suite à l’arrestation de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, poursuivi pour enrichissement illicite, le Procureur spécial Alioune Ndao, accompagné de son substitut Antoine Diom, a fait une sortie, hier, pour donner sa version des faits.


Arrestation de Karim Wade et compagnie : Les explications du Procureur spécial Alioune Ndao

D’emblée, le Procureur spécial - qui a rappelé le déroulement de l’enquête jusqu’à la réponse de la mise en demeure de Karim Wade - a apporté un démenti formel sur le document de 3000 pages que les avocats de Karim Wade ont annoncé lui avoir remis. A l’en croire, il n’a reçu qu’un document de 42 pages. «Nous avons reçu plusieurs brochures. La première est intitulée Mémoire de réponse du ministre d’Etat Karim Wade suite à la mise en demeure effectuée par le Procureur spécial. C’est dans ce document de 42 pages que toutes les réponses sont consignées. Tout le reste est constitué de documents annexes», déclare Alioune Ndao.

COMMISSION D’INSTRUCTION. Le Procureur spécial de poursuivre : «S’ils disent avoir rédigé 3000 pages, ce n’est pas exact. Ils n’en ont rédigé que 42. Nous avons reçu les dossiers à 11h35mn, c’est-à-dire à 25 mn avant la fin du délai d’un mois. Nous nous sommes enfermés dans mon bureau, mon substitut et moi, pour lire le document.  A chaque fois qu’il y a un renvoi vers une pièce annexe, nous l’avons recherchée. Nous avons lu, au bout de 2 heures, l’intégralité du document». Et d’ajouter : «N’étant pas convaincu du tout de la pertinence de ces réponses, nous avons procédé à l’arrestation de M. Karim Wade et de ceux qui sont considérés comme étant ses complices dans les faits qui lui sont reprochés. Cela s’est fait sur mes instructions». D’après Alioune Ndao, la Cour de répression de l’enrichissement illicite est arrivée à un moment où la machine judiciaire a bien fonctionné. Le Procureur spécial de révéler : «Nous laissons maintenant place à la Commission d’instruction qui va se saisir, en toute indépendance, à partir de demain. (Ndlr, aujourd’hui). Nous considérons avoir fait les 4/5 de notre mission».

LOIS 81-53 ET 81-84. Prenant la parole, le substitut du procureur, Antoine Diom a apporté des précisions sur la compétence de la juridiction qui doit juger Karim Wade et Cie. Selon lui, ce n’est pas parce qu’une personne pense qu’une juridiction est compétente ou parce qu’elle ne l’est pas qu’on va prendre, de facto, une décision en ne s’appuyant pas sur des éléments légaux. De l’avis d’Antoine Diom, le délit de l’enrichissement illicite est un délit instantané si on retourne aux lois 81-53 et 81-84 : «Vous pouvez bénéficier dans le cadre de votre statut d’un privilège qui vous soustrait à la compétence d’une juridiction de droit commun. Mais, ce privilège disparait au moment de la constitution du délit et vous redevenez un justiciable ordinaire. C’est la loi qui dit de façon expresse que le délit d’enrichissement illicite est une infraction instantanée». Dans le même sillage, le substitut du procureur n’a pas manqué de donner des éléments de la procédure qu’il qualifie d’objectifs. Non sans signaler que des secteurs clés de l’économie nationale sont détenus par des sociétés offshores basées principalement dans trois pays que sont le Panama, les Iles vierges britanniques et le Luxembourg.

ALIOU DIOUF 

Le Pays au Quotidien




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