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Archives-Ce jour là … 16 février 1994: Les Moustarchines à l’épreuve d’une crise
Tout est bien parti du meeting organisé par la Coordination des Forces Démocratiques. Il regroupait des formations politiques et des associations de la société civile dont le mouvement des moustarchidines.
Présidé par les ténors de l’opposition à l’époque, à savoir Me Wade, l’ancien président de la République et Landing Savané, secrétaire général de Aj-Pads. Ce jour-là, le meeting avait connu la participation des moustarchidines qui étaient plus soucieux de la libération de leur guide, Serigne Moustapha Sy, qui était arrêté le 30 octobre 1993 suite à sa déclaration lors du meeting public du Pds à Thiès, le 23 octobre 1993. Il disait que le pays connaissait trois crises : crise d’autorité, crise de compétence et une crise de confiance.
A la fin de sa communication lors du meeting, comme pour satisfaire la demande de la masse, Me Wade laissa entendre ceci : «vous voulez marcher, eh bien marchez». C’est ainsi que la foule déchaînée commença sa marche dans les grandes artères de la ville de Dakar. Cependant, elle va vite dégénérer en une manifestation tragique.
Selon les chiffres avancés en son temps : «six policiers ont perdu la vie, avec des blessés du côté des manifestants et plus de 150 membres du Mouvement des moustarchidines arrêtés, de même que des membres des partis d’opposition qui vont rejoindre leurs leaders en prison.
Les moustarchidines et moustarchidates seront incarcérés dans les prisons de Dakar et Rufisque où ils vont rester des mois avant de bénéficier d’un non-lieu. L’un d’eux, d’ailleurs, succomba à la torture dans les locaux de la police. Il s’agit de Lamine SAMB, membre de la section de Niarry Taly à Dakar», rapporte Makhary Mbaye, auteur d’un Mémoire de maîtrise intitulé «Naissance et évolution du Dahiratoul Moustarchidina wal Moustarchidaty 1978-2002.
Le même jour, le ministre de l’Intérieur, à l’époque M. Djibo Kâ, leader de l’URD, annonce par arrêté n°001123 du 17 février 1994 l’interdiction sur l’étendue du territoire national de toute activité du mouvement dit «Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty». Il prévient également que toute infraction à cette disposition sera poursuivie et punie conformément à la loi.
Sur les conditions d’arrestation, nous relevons le témoignage poignant d’un nommé Mouhamadou Mocoly que relève Makhary Mbaye dans son mémoire de maitrise. M. Mocoly disait : «Je suis arrivé au Commissariat central le 19 février à 10h30. Les policiers me mirent des menottes après m’avoir déshabillé. Ils étaient cinq, en civil, et se mirent à m’insulter et à m’accuser du meurtre de leurs collègues. Comme je niais les faits, ils reçurent l’ordre de me frapper durant 25 minutes. Les coups de matraque pleuvaient. Un balayage du pied me mit à terre. Du diluant me fut ensuite versé sur le sexe et les coups continuèrent de plus belle. En tant que reproducteur à la Nationale d’Assurance, ils me forcèrent à dactylographier mon propre procès-verbal. Ils me forcèrent également à rompre mon jeûne»
Responsable de la Médiathèque
du Groupe Futurs Médias
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