Après la mort d’un soldat sénégalalais, l’ONU annonce le « durcissement » du dispositif sécuritaire au Mali

Après la dernière attaque qui a coûté la vie à un Casque bleu sénégalais mardi à Kidal et une embuscade précédente qui a fait neuf morts dans le contingent nigérien en fin de semaine dernière, Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a annoncé mardi que la Minusma allait désormais «durcir» son dispositif sécuritaire dans le pays.

«Ce n’est plus un contexte de maintien de la paix», a-t-il lors d’une cérémonie d’hommage aux neuf membres du contingent nigérien de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), tués six jours plus tôt dans la région de Gao, indique le site du magazine panafrcain Jeune Afrique.

Les auteurs seront chatiés, poursuivis et payeront l’ignominie des actes qu’ils ont commis a promis le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Evoquant la situation qui prévaut dans le Nord du Mali devenu théâtre d’une série d’attaques visant les Casques bleus, dont la dernière mardi à Kidal a tué un militaire sénégalais, le chef des opérations d’affirmer qu’elle «impose évidemment de prendre toute une série de mesures qui sont déjà décidées, qui sont en train d’être appliquées pour durcir nos bases, durcir nos protections»,

«Nous sommes en train de déployer davantage d’engins contre les mines, contre les explosifs, de faire venir davantage de véhicules blindés», a-t-il précisé, souligne Jeune Afrique, ajoutant que Ladsous a fourni au Tchad, qui menaçait de retirer ses troupes après avoir perdu 10 soldats en septembre, «les assurances qu’il souhaitait, notamment sur les rotations des troupes».

«J’ai déjà également commencé à prendre les dispositions pour déployer au-dessus du ciel malien des drones de surveillance aérienne de longue portée», a-t-il expliqué non sans souhaiter un renforcement de la coopération avec les militaires français de l’opération Barkhane.

Source : Jeune Afrique