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Les autorités angolaises ont lancé vendredi le premier recensement depuis l'indépendance en 1975 de l'ancienne colonie portugaise.
L'Angola a donné vendredi 16 mai le coup d'envoi de son premier recensement depuis son indépendance en 1975. "Ce recensement est sans nul doute le moment fort de cette année 2014 pour notre pays (. . .) et nous appelons tous les Angolais à se mobiliser car nous avons l'obligation de réussir", explique Camilo Ceitas, le coordinateur général du cabinet en charge de l'opération.
Outre la taille de la population, sa répartition par sexe, tranche d'âge et provinces, il devrait livrer une photographie inédite des conditions de vie réelles des Angolais, quitte à mettre le doigt sur certaines réalités embarrassantes pour le pouvoir : combien de personnes vivent par foyer, dans quel type d'habitation ? Ont-elles accès à l'eau ? À l'électricité ? Combien sont retraitées ?
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Les partis politiques de l'opposition ont aussi salué l'initiative, tout en s'inquiétant du traitement des données recueillies. L'Unita, principal parti d'opposition, a "exhorté l'exécutif à conduire le processus avec transparence et honnêteté de façon à atteindre les objectifs annoncés" et à produire un recensement crédible.
Mais les défis sont légions. Grand comme deux fois et demi la France, l'Angola compte de nombreuses provinces rurales, dont certaines zones très reculées et seulement accessibles en barque ou en hélicoptère.
À Luanda, l'extrême densité de population de certains quartiers risque aussi de poser problème. "La participation de la population est cruciale pour le succès du recensement", observe Kourtoum Nacro, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population en Angola, qui a joué un rôle crucial dans la préparation de l'opération, notamment en cartographiant le pays.
"Il y a beaucoup à faire pour informer les habitants qui ne sont pas habitués à cette pratique du recensement et dont une partie est analphabète et n'en comprend donc pas l'intérêt", ajoute Mme Nacro.
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Depuis plusieurs semaines, une campagne de sensibilisation est menée dans les médias angolais, et les églises, présentes sur l'ensemble du territoire, se sont elles aussi mobilisées.
Attendu depuis plusieurs années, le dernier recensement remontant à l'époque de la colonisation portugaise en 1970, il va mobiliser près de 100 000 personnes dont plus de 90 000 recrutées et formées spécialement pour l'opération qui sera ainsi temporairement l'un des premiers employeurs du pays.
Il est prévu pour coûter 200 millions de dollars, entièrement assumé par Luanda, quand beaucoup de pays en développement recourent généralement à l'aide internationale.
Les premiers résultats devraient être connus quatre mois après la fin de la collecte le 31 mai.
(Avec AFP)