Amélioration des recettes budgétaires: Macky en guerre contre l'évasion fiscale
Interpellé sur la politique fiscale du Sénégal, le président Macky Sall a rappelé que la baisse de l’impôt sur le revenu a augmenté le pouvoir d’achat des salariés, tout en faisant perdre plus de 40 milliards FCFA au Sénégal en termes de recettes. cependant, le chef de l’Etat pense qu’on a une politique fiscale acceptable et il faudra lutter contre l’évasion fiscale.
«Si nous n’avions pas une politique fiscale rigoureuse, pour un pays qui ne produit pas grand-chose en termes de recettes d’exportations, je pense que nous n’aurions pas eu plus de 3000 milliards de budget. Il y a encore des niches qu’il faut trouver dans les recettes fiscales, c’est le combat que je suis en train de mener, même au niveau international pour aider les pays africains à lutter contre l’évasion fiscale et contraindre les compagnies multinationales qui produisent de la richesse en Afrique à payer les taxes là où elles produisent», clame Macky Sall.
A cet effet, la modification de la loi fiscale est prévue au Sénégal dès l’année prochaine sur un certain nombre de secteurs. «Par exemple, le secteur du ciment est exonéré ; pourtant, il s’agit d’une activité industrielle à haute valeur ajoutée, rentable et capitalistique. Donc, il n’y a pas de raison de continuer à faire bénéficier au secteur du ciment du régime minier qui le soustrait de tout impôt. Cela, ce sont des pertes de recettes importantes. Il en est de même dans le secteur pétrolier et minier. C’est pourquoi, J’ai demandé au Gouvernement de modifier le code minier dès la prochaine rentrée, parce que l’Afrique ne bénéficie pas tellement de ses ressources naturelles», indique Macky Sall qui rappelle que les législations des pays africains ont été mises en place sous le prétexte qu’il fallait attirer les investissements étrangers.
Cependant, ces textes laissent à l’Afrique des trous avec d’énormes pertes fiscales. «Nous combattons cela. Nous allons modifier ces législations et on parlera de stabilité des contrats. Mais à un moment donné, il faut s’asseoir et remettre les choses en place. Même ceux qui ont le régime fiscal ancien, il faudra les amener autour d’une table pour rediscuter. D’ailleurs, une société a accepté malgré qu’elle bénéficie de l’ancien régime fiscal de nous rejoindre pour discuter», confie Macky Sall.
Par ailleurs, il a plaidé pour l’organisation du secteur informel pour l’amener à participer au développement de l’économie sénégalaise.
LAS